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Emmanuel Macron annonce l'envoi d'un navire français "pour soutenir les hôpitaux de Gaza"

Le chef de l'État a annoncé ce mercredi depuis Le Caire, aux côtés du président égyptien, l'arrivée prochaine d'un navire de la marine nationale dans la bande de Gaza. Ce geste vise à faciliter les soins sur ce territoire, pilonné par l'armée israélienne depuis les attaques du Hamas. Des avions français vont également livrer du matériel médical.

Un geste fort de la France. En déplacement en Égypte ce mercredi, Emmanuel Macron a annoncé l'arrivée prochaine d'un navire français dans la bande de Gaza.

Aux côtés de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président de la République a ainsi évoqué l'envoi "d'un navire de notre marine nationale" pour "soutenir les hôpitaux de la région".

Des avions pour livrer du matériel médical

"Il partira de Toulon dans les 48 heures", a encore précisé le chef de l'État. C'est le porte-hélicoptère amphibie Tonnerre qui prendra la direction des côtes de Gaza, a appris BFMTV auprès d'une source militaire.

Dans ses missions, ce navire peut débarquer et embarquer du matériel et des personnes notamment avec des hélicoptères lourds qui peuvent se poser sur son pont.

Un avion français va également livrer du matériel médical jeudi. "D'autres suivront", a promis Emmanuel Macron.

La France tente depuis plusieurs jours de faciliter l'accès à l'aide humanitaire. Les 2,3 millions de Gazaouis subissent un siège total les privant d'eau, d'électricité, de nourriture, de médicaments et de carburant. Pour l'instant, seuls trois convois d'aide humanitaire ont pu passer ces derniers jours par la ville palestinienne de Rafah, à la frontière égyptienne.

Les épidémies à Gaza, une "question de temps"

Plusieurs médecins ont expliqué ces derniers jours devoir mener des opérations chirurgicales à la lumière de leur téléphone, faute d'électricité. L'un des hôpitaux de Gaza a également été victime d'une explosion le 17 octobre dernier.

Cette arrivée de l'aide médicale vise également à répondre aux inquiétudes des organisations internationales. Le docteur Richard Brennan du bureau régional Méditerranée de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé que les épidémies dans la bande de Gaza n'était "qu'une question de temps" face à la consommation d'eau contaminée.

Un hôpital sur trois et deux cliniques sur trois ne fonctionnent pas, et les établissements et le personnel de santé sont submergés par un nombre élevé de cas de traumatismes, dont beaucoup sont des blessures complexes dues à des explosions, d'après des informations de l'ONU.

Marie-Pierre Bourgeois