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Opter pour la location meublée diminue le risque de loyers impayés

Selon les données publiées par Lodgis, spécialiste de la location meublée traditionnelle, le taux moyen de loyers impayés en location meublée s'élève à 0,64%.

Les risques locatifs ne sont pas à prendre à la légère. Et celui qui est le plus redouté par les propriétaires est le fait de ne pas percevoir son loyer. Mais saviez-vous que le type de location peut avoir une incidence sur ce risque et même le limiter? On parle de l'intérêt de la location meublée pour faire un investissement locatif. Les loyers sont plus élevés et la fiscalité peut être plus avantageuse.

Le spécialiste de la location meublée traditionnelle Lodgis a décidé de communiquer sur les impayés dans son réseau. Et pour cause, son taux d'impayés reste toujours très largement inférieur à 1% avec 0,64% précisement en 2021. Et même si ce taux est deux fois plus élevé que celui observé avant la crise sanitaire (0,33%), il reste extrêmement faible. De plus, ce taux prend en compte impayés et retards de paiement.

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Un taux d'impayé plus élevé en location vide

Alors, est-ce vraiment plus sécurisant par rapport à la location vide? S'il est difficile d'avoir des statistiques fidèles à la réalité sur ce point, Lodgis estime que dans la location vide, le Covid a eu un impact quasi-similaire sur les impayés de loyers avec un taux de 5 à 6%. Si on prend les chiffres du ministère de la Justice, il y avait eu en 2019 (dernière année disponible) un peu plus de 163.000 litiges opposant bailleurs et locataires devant les tribunaux, dont 93% sur la question du non-paiement des loyers. Avec un parc locatif de presque 12 millions de logements, cela faisait donc 1,3% des baux en cours concernés (avec l'hypothèse d'un seul litige par logement), dont 1,2% des baux en cours pour la question du loyer.

Mais ce chiffre ne tient compte que des affaires finissant devant la justice et pas des retards de paiement qui se règlent à l'amiable ou alors des propriétaires qui n'engagent pas de procédure malgré un impayé. Le chiffre réel est donc plus élevé. D'ailleurs, dans le parc social, le taux d'impayés était de 4% avant la pandémie, selon des données de l'Union sociale pour l’habitat (qui fédère 600 organismes HLM) citées par Le Monde. Quoi qu'il en soit, on reste bien au-dessus du taux d'impayés constaté par Lodgis sur son réseau pour le meublé.

Une autre étude, publiée en décembre, donne la mesure de cette problématique des impayés. Plusieurs start-ups dédiées à assurer et rassurer les propriétaires, Cautioneo, Jelouebien et MonSuperLocataire, révèlent que 3 propriétaires sur 10 interrogés (parmi un échantillon de 500 propriétaires bailleurs) déclarent avoir dû faire face à des retards de paiement ou des impayés ces derniers mois, avec des conséquences difficiles pour toutes les parties.

Près de 70% des propriétaires ont d'ailleurs décidé de mettre en place une sélection plus rigoureuse des candidats locataires et près de 30% envisagent ou ont envisagé d’arrêter purement et simplement de faire de l’investissement locatif... Et on peut les comprendre puisque Lodgis rappelle que la durée moyenne d’expulsion pour un locataire en cas d'impayés de loyers est de 24 mois, soit 2 ans. Quant aux frais juridiques à engager (avocat, huissier), ils s'élèvent en moyenne à 2.600 euros.

Marie Coeurderoy