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Crues dans le Pas-de-Calais: avec le début de la saison estivale, les loyers augmentent pour les sinistrés relogés

À Arques (Pas-de-Calais), la plupart des habitants sinistrés des crues ont été relogés dans des meublés touristiques. Mais avec le début de la saison estivale, certains vont voir leur loyer augmenter.

Avec le retour des beaux jours sur la Côte d'Opale, certains sinistrés des crues, relogés dans des meublés touristiques, vont voir leur loyer augmenter. Pour le maire d'Arques, Benoît Roussel, l'explication est simple: les propriétaires cherchent à rentabiliser leur location longue durée.

"J'ai des sinistrés sur la commune d'Arques qui vont voir leur loyer augmenter de 150 euros. Ils étaient à 750 euros par mois, ils vont passer à 850 à partir du 1er mai", détaille-t-il.

"Les bourses ne sont pas extensibles"

L'édile dépeint une situation compliquée pour certains sinistrés, car ils doivent avancer l'argent, avant de se faire rembourser.

"Le sinistré a peut-être encore le prêt de sa maison à payer et doit avancer l'argent de son relogement. Les bourses ne sont pas extensibles au bout d'un moment", s'agace Benoît Roussel.

Rinaldo Hoarau, ambassadeur Airbnb dans le Pas-de-Calais, garantit que l'explication pourrait se situer ailleurs que dans le retour des beaux jours. Notamment dans la diminution de l'abattement fiscal pour les logements touristiques ou encore la flambée des prix de l'énergie.

Reste que les loueurs se situent bien en-dessous qu'ils pourraient pratiquer à cette saison, selon lui. "En moyenne, pour louer un mois, on serait aux alentours de 1.500 euros", affirme Rinaldo Hoarau. "Si on oublie le côté solidarité, si je suis prêt à louer tous les mois 1.500 euros et que demain, je loue 600 euros, je perds de l'argent", plaide-t-il.

Ce dernier assure que "le but n'est pas de virer les sinistrés" et de faire venir des voyageurs en plus.

Par ailleurs, avec la fin de l'obligation de prise en charge du relogement par les assureurs, d'autres sinistrés pourraient voir leur loyer augmenter dans les prochains mois.

Solenne Bertrand