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Éboulements, ruissellement d'eau... L'érosion du cap Blanc-Nez accentuée par les fortes pluies

Figure incontournable du littoral de la Côte d'Opale, le cap Blanc-Nez est particulièrement touché par l'érosion avec les récentes fortes précipitations.

Un ruissellement au cœur de la craie du cap Blanc-Nez (Pas-de-Calais). Sur la falaise la plus au Nord de France, des cascades naturelles se forment à cause de l'érosion. La zone connaît également un autre phénomène plus préoccupant: des éboulements plus fréquents en raison des fortes pluies qui ont touché le département ces derniers mois.

"On voit qu'il y a eu un éboulement très récent et un autre plus ancien. La particularité du cap Blanc-Nez, c'est que l'érosion ne vient pas de la mer, mais de la terre. L'eau s'infiltre dans les champs et dans la craie, puis la sape de l'intérieur, ce qui cause ces éboulements", développe Kevin Wimez, chargé de communication de l'association Eden 62.

"Le risque, c'est que ce type de phénomène arrive de plus en plus souvent avec le réchauffement climatique. Cela nous arrive tous les ans, car c'est naturel. Cependant, des volumes aussi conséquents, c'est exceptionnel", distingue-t-il.

Des restrictions de circulation en vigueur

Les autorités ne veulent prendre aucun risque. La balade près de la falaise est désormais interdite. Pour les promeneurs, il est toujours possible d'admirer le paysage en gardant ses distances.

"Ici, nous sommes dans le sable et il n'y a pas de rochers à nos pieds. En théorie, il n'y a pas de danger que ça nous tombe dessus", observe un promeneur accompagné de sa fille. "Par contre, dès qu'on franchit les rochers, on sait que ça tombe d'en haut", avertit-il.

"La falaise est fissurée de partout. Lorsque vous prévenez les gens, certains vous envoient promener. Mais lorsque la roche va dégringoler, ça ne prévient pas", note un autre promeneur. "Il y a des chemins qu'on pratiquait avant, qu'on ne peut plus pratiquer aujourd'hui", constate une passante.

Malgré le temps plus sec attendu dans les prochains jours en ce début de mois de mars, d'autres éboulements pourraient survenir entre Escalles et Tardinghen.

Noor Oulladi et Jérémy Mahieux avec Milan Busignies