Dans les supermarchés les prix arrêtent de grimper (et certains produits sont même en nette baisse)

Le 25/04/2024 à 15:16

Selon le panéliste Circana, la hausse des prix des produits de grande consommation est redescendue à 0,5% sur un an au mois d'avril.

L'inflation s'est-elle enfin calmée? Au mois d'avril, la hausse des prix des produits de grande consommation est redescendue à 0,5% sur un an dans la grande distribution, après une hausse d'encore 2,6% au mois de mars, selon les derniers chiffres du panéliste Circana. Un ralentissement de l'inflation observé sur tous les niveaux de gamme, que l'on parle des marques nationales (+0,5%), des marques de distributeur (+0,4%) ou encore des premiers prix (+0,6%).

Dans le détail, il s'agit davantage d'un équilibre entre les différents rayons qu'une décélération généralisée, précise Circana. Certaines catégories de produits continuent d'afficher une hausse des prix au mois d'avril, comme l'épicerie salée (+1,5%), l'épicerie sucrée (+0,8%), la crémerie (+0,7%), les surgelés et les glaces (+0,7%), les bières et les cidres (+1,8%), les boissons rafraîchissantes sans alcool et les eaux (+2,1%) ou encore les champagnes et les spiritueux (+1,1%).

Quels sont les prix des aliments qui baissent le plus?

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À l'inverse, les produits d'hygiène (-2,7%) et les produits d'entretien (-1,5%) affichent une baisse sensible de leurs prix au mois d'avril. Selon les données du panéliste, certains produits de ces deux rayons se distinguent particulièrement sur le mois en cours, enregistrant des baisses notables de leurs prix dans les supermarchés, comme les colorations (-7,4%), les soins du visage (-6,2%), les après-shampooings (-6,0%) ou encore les soins du corps (-5,5%).

Encadrement des promotions

De premiers effets concrets de l'encadrement des promotions? Lessive, gel douche, couches pour bébé… Depuis le 1er mars 2024, en vertu de la loi Descrozaille (dite Egalim III), les promotions dans les rayons hygiène et entretien sont plafonnées à 34% de la valeur du produit – plus concrètement, les offres "un produit acheté, un produit offert" sont désormais interdites, par exemple. Les distributeurs n'avaient pas décoléré contre cette mesure, déplorant une loi "inflationniste".

Pour son promoteur, le député Frédéric Descrozaille, l'encadrement des promotions doit, au contraire, redonner des marges de manœuvre aux industriels, espérant les pousser à baisser les prix des produits en fond de rayon (c'est-à-dire ceux présents toute l'année, sans promotion ou mise en avant) plutôt que de financer des opérations ponctuelles à forte réduction – car ce sont les fabricants et non les distributeurs qui financent les promotions. Des premiers chiffres qui semblent lui donner raison.