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Disparition d'Émile: face au mystère, l'improbable hypothèse du rapace

Le mystère de la disparition du petit garçon âgé de 2 ans et demi suscite de multiples hypothèses. Celle de l'enlèvement par un animal paraît improbable, selon une fauconnière interrogée par BFM.

Qu'est-il advenu d'Émile, vu pour la dernière fois le 8 juillet dernier au Haut-Vernet? Sept semaines après la disparition du petit garçon de 2 ans et demi dans les Alpes-de-Haute-Provence, le mystère demeure alors que l'enquête a été élargie aux chefs d'"enlèvement, arrestation, détention et séquestration de mineur".

Lors des opérations de recherches menées après la disparition de l'enfant, les chiens Saint-Hubert déployés se sont soudainement arrêtés à 50 mètres de la maison appartenant à ses grands-parents.

"Les Saint-Hubert ont marqué près du lavoir et après, plus rien. C'est comme si le petit s'était volatilisé à cet endroit-là ou qu'il avait été soulevé de terre", souligne Grégory Leclerc, journaliste pour Nice Matin, auprès de BFMTV.

Disparition d'Émile : comment sortir de l'impasse ?
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Face à ce mystère, une hypothèse improbable a fait surface. Émile aurait-il pu être enlevé par un oiseau? La région, montagneuse, est après tout survolée par des faucons, buses, éperviers ou autres aigles royaux.

"Un rapace est capable de lever un tiers de son poids"

Spécialiste des rapaces et connaissant tout de ces animaux, Bélinda Martinez n'est pas convaincue par le déroulé d'un tel scénario. Pour un aigle royal, "le mâle va faire 3 kg, jusque 4 kg. La femelle va peser 6, 7 kg", indique la fauconnière à BFMTV.

"Il faut savoir qu'un rapace est capable de lever un tiers de son poids", poursuit Bélinda Martinez.

Impossible donc qu'un tel oiseau puisse enlever un petit garçon comme Émile, un enfant de 2 ans et demi pesant entre 10 et 20 kg en moyenne.

Les aigles royaux n'ont cependant pas peur de s'attaquer à des proies bien plus grosses qu'eux, par exemple des chamois. Mais dans un tel cas de figure, ces rapaces "vont pousser les proies dans les falaises" parce qu'ils "ne sont pas capables de (les) lever".

Si un rapace venait à s'attaquer à un humain, "il y aurait des pistes", souligne Bélinda Martinez. "Il y aurait des traces, il y aurait des ossements, il y aurait pas mal de choses." Autant d'éléments manquant à l'appel dans le cas de la disparition d'Émile.

"Émile, l'énigme de la vallée", un long-format Ligne rouge de Marie Peyraube, Juan Palencia et Nicolas Duchêne à retrouver le lundi 28 août à 20h50 sur BFMTV et sur RMC BFM Play.

Marie Peyraube, Juan Palencia et Nicolas Duchêne