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Renault produira la future 4L électrique à Maubeuge

Le groupe a confirmé ce jeudi la production de sa nouvelle 4L 100% électrique dans son usine de Maubeuge (Nord). Renault confirme également la production du Scénic électrique à Douai (Nord), où sera aussi produit la R5.

Renault étoffe sa production française de voitures électriques. Le groupe a confirmé ce jeudi que la future 4L électrique sera assemblée dans l’usine de Maubeuge (Nord), l’un des sites du pôle du groupe dédié à la voiture zéro émission dans les Hauts-de-France, baptisé "ElectriCity". Renault confirme également que le Scénic électrique sera lui assemblé dans l’usine voisine de Douai (Nord). C’est également ce site que sera produite la nouvelle R5. Cette dernière comme la 4L sortiront des chaînes en 2024, tandis que le Scénic sera assemblé dès l'an prochain.

Six modèles 100% électriques assemblés dans les Hauts-de-France

Le groupe Renault souligne avec cette annonce qu'il "place définitivement la France au coeur de ses activités industrielles électriques", a souligné le groupe dans un communiqué.

Au total, le pôle "ElectriCity" produira six modèles électriques: la Megane E-TECH Electrique (qui est déjà commercialisée), le Nouveau Kangoo E-TECH Electrique, la future Renault 5 électrique, le futur Renault Scénic électrique, la future Renault 4 électrique et le modèle électrique qui remplacera la Nissan Micra.

La marque au losange vise la production de 700.000 véhicules en France à horizon 2024, et des ventes 100% électriques en 2030. Le constructeur a fait ces annonces alors qu'il doit préciser début novembre les détails de sa révolution interne, la scission de ses activités thermiques qui rétrogradent et de l'électrique qui accélère.

2500 embauches d'ici 2024

A côté de ces attributions de véhicules à des sites français, Renault a fait un point sur l’emploi. Le groupe a souligné qu'il avait réalisé près de 1000 embauches en France depuis le début de l'année 2022, sur les 2500 prévues sur la période 2022-2024. Elles font suite à un énorme plan d'économies lancé en 2020 pour sortir le groupe de la zone rouge, avec 2500 suppressions de postes, notamment dans l'ingénierie.

Après des discussions sur l'inflation, marquées par des grèves dans de nombreux sites, le groupe a signé avec trois syndicats (CFE-CGC, CFDT et FO) fin septembre un accord de "soutien au pouvoir d'achat" qui comprend une prime exceptionnelle de 500 euros (une "prime Macron", sans contributions sociales). S'y ajoutent une prime transport de 100 euros, la gratuité de la mutuelle santé pendant trois mois et la possibilité de revendre trois jours de RTT avec une majoration de 25%, soit un total de 1000 euros pour "la majorité des salariés", selon Renault.

La CGT n'a pas signé l'accord, jugeant ces mesures "insuffisantes" et demandant une augmentation générale de 5000 euros par an. Le groupe a souligné qu'il avait également avancé les négociations salariales annuelles de février 2023 à décembre 2022.

Des voitures électriques produites aussi à Dieppe, Sandouville ou à Batilly
Près de l'"ElectriCity", l'usine Alpine de Dieppe (Seine-Maritime) fabriquera le futur SUV de la marque sportive. Du côté des utilitaires, l'usine de Sandouville (Seine-Maritime) s'occupera du nouveau fourgon Trafic électrique, et Batilly (Meurthe-et-Moselle) du remplaçant du Master ainsi que du véhicule d'un partenaire. Le Mans (Sarthe) construira les châssis liés aux nouveaux véhicules.

Pauline Ducamp
https://twitter.com/PaulineDucamp Pauline Ducamp avec AFP Rédactrice en chef adjointe web