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Le marché automobile plonge mais ce n'est pas une bonne nouvelle pour les automobilistes

La chute de plus de 30% des immatriculations de voitures neuves en octobre tient aux difficultés de production des constructeurs confrontés à une pénurie de semi-conducteurs. Conséquences: les délais de livraisons s'allongent et les prix augmentent sur le marché de l'occasion.

Le mois dernier, 118.521 voitures neuves ont été immatriculées en France. C’est 31% de moins que l’année dernière. Mais en une anné, la donne a changé du tout au tout. Cette fois, ce ne sont pas les acheteurs qui manquent à l’appel, mais les véhicules disponibles dans les concessions.

Et pour cause. Les pénuries de semi-conducteurs ont enrayé la production. Certaines usines ont été mises à l’arrêt, d’autres tournent au ralenti. Les constructeurs gèrent cette pénurie en se concentrant sur la production des modèles qui leur rapportent le plus (hybrides rechargeables, modèles 100% électrique...).

Des voitures d'occasion aussi chères que la version neuve

La première conséquence pour les automobilistes qui veulent changer de voiture, c’est que les délais de livraison s’allongent, pour un très grand nombre de modèles. Dans les concessions, les modèles neufs disponibles se font de plus en plus rares. Pour ceux qui sont très pressés, une seule alternative s’impose bien souvent: acheter une voiture d’occasion.

Mais ils ne peuvent même plus vraiment espérer négocier son prix en dessous de l’Argus. Puisque, là encore, les vendeurs sont en position de force. Il est désormais très fréquent qu’une voiture d’occasion récente se vende au même prix que celui de la version neuve. Cette pénurie a même un effet sur les tarifs des locations de voitures, notamment pendant les vacances. Dans certaines villes on observe des hausses de l’ordre de 50% par rapport à l’année dernière.

Pierre Kupferman
https://twitter.com/PierreKupferman Pierre Kupferman Rédacteur en chef BFM Éco