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"Traîtres de gauche et de droite": Rachida Dati "assume" sa formule assassine sur la macronie

Rachida Dati, ministre française de la Culture et maire du 7e arrondissement de Paris, s'exprime lors de son discours de fin d'année à l'Hôtel de ville du 7e arrondissement de Paris, le 16 janvier 2024.

Rachida Dati, ministre française de la Culture et maire du 7e arrondissement de Paris, s'exprime lors de son discours de fin d'année à l'Hôtel de ville du 7e arrondissement de Paris, le 16 janvier 2024. - Dimitar DILKOFF / AFP

La ministre de la Culture, qui avait eu des mots très durs contre Emmanuel Macron, persiste et signe. "Je regrette rarement ce que je dis ou ce que je fais", résume Rachida Dati qui juge désormais avoir elle-même "porté" les annonces de Gabriel Attal lorsqu'elle était ministre de Nicolas Sarkozy.

Rester droite dans ses bottes. À l'occasion de sa nomination au ministère de la Culture début janvier, plusieurs déclarations de Rachida Dati très sévères à l'encontre d'Emmanuel Macron étaient ressorties dans la presse. La nouvelle locataire de la rue de Valois ne recule pas.

"Je regrette rarement ce que je dis ou ce que je fais", répond ainsi Rachida Dati ce mercredi sur France Inter tout en reconnaissant que "parfois, ça peut être malheureux. Mais c'est comme ça."

La macronie, "des traîtres de gauche et de droite"

En juin 2021, sur la même antenne, celle qui reste toujours maire du 7ème arrondissement de Paris et garde pour "objectif" de devenir maire de la capitale, avait sorti la sulfateuse à l'encontre de la majorité présidentielle.

"En Marche, c’est quoi? C’est des traîtres de gauche et des traîtres de droite. Ceux qui sont aujourd’hui à La République en Marche, ils viennent d’où? Du PS ou des Républicains. Ça se réduit à quoi en Marche? À Emmanuel Macron", avait-elle estimé en juin 2021.

Rebelote quelques mois plus tard sur RMC. "Quelle est la vision de La République en Marche? À chaque fois, ils essayent de nous braquer avec des pistolets en plastique ou de grimper sur notre porte-bagage. À chaque échéance", attaquait-elle.

"J'assume"

Rachida Dati juge cependant que la donne politique a changé avec la nomination de Gabriel Attal. Après le discours de politique générale du Premier ministre qui a mis le cap à droite toute, la ministre de la Culture juge qu'il ne comporte "pas une seule idée qu'elle n'a pas porté" ces dernières années.

"J'assume" mes propos, assure encore Rachida Dati. "Et puis d'abord si je n'assumais pas, je ne serais pas là devant vous aujourd'hui," s'est encore défendue la très probable future candidate Renaissance à Paris pour les municipales de 2026.

Suffisant pour convaincre dans les rangs de Renaissance qui a eu du mal à digérer la nouvelle de son arrivée au sein du gouvernement? Depuis sa nomination rue de Valois, Rachida Dati fait en tout cas très attention à mettre ses pas dans ceux du chef de l'État.

Pour son tout premier déplacement d'ampleur sur le terrain en Seine-Saint-Denis, Emmanuel Macron l'a accompagnée, un geste très rare. Elle s'est alors gardée de répondre aux questions des journalistes. Rachida Dati était restée également très discrète aux côtés du Président la semaine dernière en Inde.

Marie-Pierre Bourgeois