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Steve Jobs, Jack Dorsey: avant Sam Altman, ces fondateurs de la tech mis à la porte de leur propre entreprise

Évincé provisoirement d'OpenAI, Sam Altman a connu quelques jours tumultueux. Mais ce n'est pas le premier patron dans la tech à être mis à la porte d'une entreprise qu'il porte à bout de bras.

C'est le visage d'OpenAI. Pourtant, Sam Altman n'a bénéficié d'aucune immunité lorsque le conseil d'administration de l'entreprise a décidé de le limoger. La tête pensante derrière ChatGPT fait depuis beaucoup parler de lui. En trouvant un point de chute chez Microsoft, le spécialiste de l'IA a lancé une révolte chez les salariés d'OpenAI qui plaidaient pour son retour. Et ont finalement eu gain de cause, OpenAi ayant annoncé le retour de Sam Altman à sa tête.

Mais cette histoire rappelle étrangement celle d'autres patrons de la tech. Car Sam Altman est loin d'être le premier dirigeant à se voir éjecter de sa propre entreprise. Par le passé, de grands noms ont connu le même sort.

Steve Jobs, le pionnier en 1985

Le premier à avoir ouvert le bal est aussi la plus célèbre des figures de la tech: Steve Jobs. C'est en 1985 que le cofondateur d'Apple a été remercié, raconte Business Today. À l'origine du conflit, un désaccord entre Steve Jobs et le PDG de l'époque John Sculley, qui l'accusait d'avoir dépensé trop de ressources pour concevoir le Macintosh, dont les ventes n'étaient pas aux rendez-vous.

Avec le recul la situation peut sembler ironique. D'abord, parce que le Macintosh est depuis devenu l'un des produits phares d'Apple. Ensuite, parce que Steve Jobs avait lui-même recommandé John Sculley pour occuper le poste de dirigeant de l'entreprise.

Il faudra attendre 1997 pour voir le cofondateur d'Apple revenir au sein de l'entreprise. Cette fois en tant que dirigeant. Quelques années plus tard, il révolutionne le marché de la musique avec l'iPod et le marché du téléphone dans la foulée avec l'iPhone.

Elon Musk, déjà fantasque en 2000

Autre personnage de poids dans le paysage de la tech, Elon Musk s'est lui aussi vu mettre à la porte de sa propre entreprise. Bien avant Tesla, SpaceX, ou Twitter (rebaptisé X), c'est au sein de Paypal que le désormais milliardaire a connu sa mésaventure en 2000.

Déjà à l'époque, Elon Musk affichait des ambitions monstres, qui lui ont coûté sa place. L'entrepreneur voulait diversifier les activités de Paypal et ne plus se contenter des transferts d'argent. Mais ses idées n'ont pas été partagées, d'où sa mise à la porte de l'entreprise. Une éviction qui s'est produit durant les vacances de l'intéressé en Australie.

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Jack Dorsey, peu assidu en 2008

Il y a 15 ans, Jack Dorsey, le cofondateur de Twitter a connu le même sort. En 2008, il perd son poste de patron du réseau social. Le conseil d'administration l'a jugé inapte à diriger l'entreprise. Une décision prise après de nombreux bugs causant constamment des interruptions du service.

Plus tard, une autre raison a été révélée pour expliquer son licenciement: Jack Dorsey avait pris l'habitude de quitter le travail de bonne heure afin de suivre des cours de mode et de yoga. Ce à quoi le conseil d'administration avait réagi par un ultimatum: "Tu peux être soit un couturier, soit le patron de Twitter. Mais tu ne peux pas être les deux à la fois".

Travis Kalanick, visé par des plaintes en 2019

Enfin, plus récemment, le patron d'Uber a à son tour été limogé de l'entreprise qu'il avait pourtant fondée. Travis Kalanick n'a eu d'autre choix que de céder sa place en 2019. Le conseil d'administration l'a poussé vers la sortie après une série de scandales. Il avait notamment fait l'objet de plaintes pour discrimination ou harcèlement sexuel.

Pierre Monnier