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L'application StopCovid "n'a pas obtenu les résultats espérés", reconnaît Castex

Jean Castex le 24 août 2020 à Matignon

Jean Castex le 24 août 2020 à Matignon - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Le Premier ministre Jean Castex a reconnu mercredi sur France Inter que StopCovid n'avait pas obtenu les résultats espérés dans la lutte contre le coronavirus.

Le manque d'efficacité de StopCovid est dénoncé depuis plusieurs semaines. Le Premier ministre Jean Castex a reconnu ce mercredi au micro de France Inter que l'application de traçage de contacts StopCovid "n'a pas obtenu les résultats" espérés dans la lutte contre le coronavirus.

"Nous savions que tester grandeur nature pour la première fois de tels outils dans le cas de cette épidémie serait particulièrement difficile" et "nous ne sommes pas le seul pays à faire ce même constat", a-t-il ajouté.

Interrogé sur le manque de communication du gouvernement sur cette application lancée au printemps, le chef du gouvernement a rappelé que StopCovid n'était pas "l'outil majeur de lutte" contre la pandémie. Le gouvernement a en effet toujours présenté ce service comme un complément au travail des brigades sanitaires, permettant de réduire leur temps de réactivité concernant la recherche des personnes contact.

2,3 millions de téléchargements

StopCovid devait permettre à ses utilisateurs d'être prévenus s'ils ont croisé récemment, à moins d'un mètre et pendant plus de 15 minutes, un autre utilisateur qui s'est découvert contaminé par le coronavirus responsable du Covid-19.

Selon un récent décompte de la Direction général de la santé (DGS), StopCovid a été téléchargée 2,3 millions de fois et quelque 1500 personnes ont signalé un diagnostic positif. Seulement 72 notifications ont été envoyées.

A son lancement, l'application a été critiquée par des experts en informatique et des juristes, qui y ont vu un premier pas vers une société de la surveillance où nos faits et gestes seraient tracés en permanence par des systèmes automatiques.

StopCovid a été développé sous la direction de l'institut de recherche en informatique français Inria avec le concours de développeurs de sociétés privées comme Orange et Capgemini.

Pauline Dumonteil avec AFP