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"Pas encore prêt": Sam Altman refuse toujours de dire pourquoi il avait été évincé d'OpenAI

De retour aux commandes d'OpenAI, la société derrière ChatGPT, Sam Altman est revenu sur sa folle semaine dans une interview à The Verge. Mais il a refusé à plusieurs reprises de donner la raison de son éviction.

Pourquoi Sam Altman a été limogé de son poste de patron d'OpenAI? Cette question reste encore et toujours sans réponse alors que le prince de l'intelligence artificielle reprend les rênes de l'entreprise derrière ChatGPT.

Du 17 au 22 novembre, Sam Altman a été tour à tour licencié par OpenAI, embauché par Microsoft, avant de finalement revenir au sein de l'entreprise qu'il a cofondée. Mercredi 29 novembre, l'entreprise l'a officiellement réinstallé au poste de président, précise un communiqué.

Un examen indépendant sur les événements

Cette nouvelle intronisation aux commandes d'OpenAI a été l'occasion pour Sam Altman de répondre aux questions de The Verge. Mais le dirigeant a refusé à plusieurs reprises d'aborder les raisons de son éviction.

"Le conseil d'administration va procéder à un examen indépendant", s'est-il limité à dire.

Face à l'insistance des questions, notamment sur ses publications sur Twitter (rebaptisé X) où il avançait un "malentendu évident", Sam Altman a préféré coupé court à la conversation.

"Je ne me sens pas encore prêt à en parler. Je pense qu'il est très important de laisser le processus d'examen se dérouler. Je suis très heureux de parler de tout ce qui est tourné vers l'avenir", a précisé le patron d'OpenAI.

Néanmoins, Sam Altman a laissé une porte ouverte. "J'imagine qu'il y aura un moment où je serai très heureux de parler de ce qui s'est passé, mais pas maintenant", a-t-il confié.

"Les gens veulent des réponses maintenant"

En attendant d'en apprendre plus sur les raisons de son départ, Sam Altman se concentre sur l'avenir d'OpenAI. Un avenir qui pourrait passer par des changements conséquents. Parmi les premiers bouleversements: l'arrivée de Microsoft - sans droit de vote - au conseil d'administration de l'entreprise.

Le dirigeant a détaillé dans un message, publié sur le site d'OpenAI, vouloir "améliorer (la) structure de gouvernance" de la société. Cette modification pourrait ouvrir la voie à une fin de l'aspect non lucratif de l'entreprise. Mais Sam Altman n'a pas souhaité confirmer cette éventualité.

"Clairement, notre structure de gouvernance a un problème", assure-t-il.

Selon lui, OpenAI aura besoin de temps pour le résoudre, bien qu'il comprenne que "les gens veulent des réponses maintenant". Le dirigeant assure que la conception d'une bonne structure de gouvernance ne peut pas se rédiger en une semaine, "d'autant plus pour une technologie aussi impactante" que l'intelligence artificielle.

Quant à son ressenti après les événements récents, Sam Altman assure avoir compris que "l'entreprise peut réellement fonctionner sans (lui)". Il estime que cette prise de conscience devrait lui retirer une bonne dose de stress. "Je me sens égoïstement bien parce que j'ai choisi de bons dirigeants ou que je les ai bien encadrés", conclut le patron d'OpenAI.

Pierre Monnier