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La Chine et les Etats-Unis vont discuter pour la première fois de l'intelligence artificielle

Les deux superpuissances vont se retrouver autour d'une table pour parler "intelligence artificielle".

Les deux superpuissances vont se retrouver autour d'une table pour parler "intelligence artificielle". - Tech&Co

En visite officielle à Pékin ce vendredi, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a confirmé de que des discussions auraient lieu entre les deux superpuissances au sujet de l'IA.

Des discussions officielles à propos de l'intelligence artificielle. Voilà ce qui attend les deux premières puissances mondiales - les Etats-Unis et la Chine - "dans les semaines à venir", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

Ce dernier était en visite officielle ce vendredi à Pékin et a évoqué, avec Wang Yi, ministre chinois des Affaires étrangères, "la gestion de la concurrence entre les deux pays" lors d'une réunion. Notamment "des domaines de divergence, en plus des domaines d’intérêt commun."

Parmi ces domaines, la préoccupation des deux pays concernant l'émergence de l'intelligence artificielle, en particulier générative. "Nous avons convenu de tenir les premières discussions" bilatérales "sur l'intelligence artificielle dans les semaines à venir", a déclaré Antony Blinken à la presse, rapporte l'AFP.

En novembre dernier, l'agence de presse nationale Chine Nouvelle avait souligné que Xi Jiping, le président chinois, et son homologue américain Joe Biden s'étaient mis d'accord pour tenir ces échanges annoncés par le secrétaire d'Etat.

Mutualisation des forces?

Un accord qui faisait écho à la déclaration de Bletchley signée par les deux pays quelques jours plus tôt. Cette dernière, qui vise à ce que l'IA se développe sereinement, avait eu lieu au Royaume-Uni lors du premier sommet international sur l'essor fulgurant de cette technologie. En plus des Etats-Unis et de la Chine, l'EU et une vingtaine de pays s'étaient mués en signataires.

En marge de cette déclaration, plusieurs des pères fondateurs de cette technologie - comme Yoshua Bengio ou Geoffrey Hinton - avaient plaidé pour "l'élaboration et la ratification d'un traité international sur l'IA", afin de réduire les risques "potentiellement catastrophiques que les systèmes avancés font peser sur l'humanité" dans une lettre ouverte, indiquait alors l'AFP.

Si les risques potentiels liés à cette technologie doivent être mis en exergue, les discussions entre les deux pays devraient vraisemblablement aboutir à une mutualisation des forces pour éviter quelconque pratique concurrentielle.

Depuis plusieurs mois l'intensification de la bataille de la tech entre les États-Unis et la Chine fait rage, notamment pour Baidu (un moteur de recherche chinois) qui affirme être à la hauteur de ChatGPT ou encore Vivo qui a volé la couronne du meilleur vendeur de smartphone en Chine à Apple.

Willem Gay