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L’Apple Watch pourrait bientôt mesurer la glycémie, pour suivre ou détecter un diabète

Apple souhaite faciliter le contrôle et le suivi du taux de glucose dans le sang des possesseurs de sa montre connectée, notamment s'ils souffrent de diabète.

Apple se rapproche d’un idéal déjà poursuivi lorsque Steve Jobs était encore à la tête de l’entreprise: la surveillance non invasive et continue de la glycémie. L’objectif est de permettre aux diabétiques de contrôler leur taux de glucose dans le sang, sans avoir besoin de se piquer.

Un laser plutôt qu'une aiguille

Aux Etats-Unis, un Américain sur dix est touché par le diabète. Pour limiter l’impact sur le quotidien, les piqûres avant-repas peuvent être remplacées par le port d’un patch à renouveler toutes les deux semaines. Mais la solution d’Apple a récemment fait des progrès, explique le média américain Bloomberg. Elle pourrait éviter tout contact avec le sang pour mesurer la glycémie.

Pour définir le taux de glucose dans le sang, le fabricant des iPhone utilise un procédé de spectroscopie d'absorption optique. Grâce à un laser, une lumière est émise avec des longueurs d’onde spécifiques. Elle permet d’atteindre une zone sous-cutanée où le liquide interstitiel est présent. Les capacités du liquide pour absorber le glucose permettent d'en déduire la concentration de glucose, et ainsi de déterminer la glycémie par le recours à un algorithme.

Les avancées d’Apple dans le domaine laisse présager une commercialisation d’un moniteur de glycémie sur le marché, selon les sources du média américain. Mais l’objectif final est d’intégrer cette technologie aux Apple Watch de prochaines générations.

La technologie au service de la santé

Débuté en 2010, le projet devrait encore demander quelques années de travail à l’entreprise. Surtout qu’il s’agit de l’un des plus secrets d’Apple. Il regroupe encore moins de personnes que le projet de véhicule autonome ou celui de casque de réalité mixte.

La mise en place d’un tel système au sein de la montre connectée d’Apple renforcerait un peu plus les applications médicales de l’appareil. Lancée en 2015, la première version comprenait un capteur de fréquence cardiaque. Trois ans plus tard, l’Apple Watch était capable de réaliser des électrocardiogrammes (ECG). Elle détecte également une période d'ovulation et calcule le niveau d’oxygène dans le sang.

Surtout, la mesure de la glycémie sans piqûre se rapprocherait encore davantage de la vision de Steve Jobs, dont l’une des volontés était de mettre la technologie au service de la santé. Avec un tel dispositif, l’Apple Watch pourrait prévenir dès l’apparition de signes et symptômes du prédiabète. Il serait alors possible de mettre en place des habitudes pour retarder, voire éviter, le développement de la maladie.

Pierre Monnier