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Netflix, Disney+, Prime Video: avec les hausses de prix, le streaming devient plus cher que jamais

Après une vague d'augmentation de ses concurrents en octobre, Prime Video emboîte le pas et réclamera plus d'argent à ses abonnés américains en 2024. La mesure est attendue plus tard en France.

En l'espace d'une quinzaine de jours, les fans de streaming ont vu leur facture se gonfler en octobre. Netflix, Apple TV+ puis Disney+, les grands noms du secteur ont revu leur forfait à la hausse. Début 2024, Prime Video en fera de même, dans un premier temps aux États-Unis.

Amazon a dévoilé mercredi 27 décembre qu'une hausse de prix allait intervenir sur les abonnements américains. Cette augmentation accompagne l'arrivée d'une offre avec publicité, comme le propose déjà Netflix et Disney+.

Aujourd'hui, les Américains doivent débourser 14,99 dollars par mois pour regarder Prime Video. Mais à compter du 29 janvier 2024, ce prix sera celui de l'abonnement avec publicité. Pour ne pas voir ses programmes entrecoupés d'annonces, il faudra ajouter 2,99 dollars à la facture.

67% d'augmentation en moins de dix ans

Si ces prix ne concernent que les États-Unis, l'arrivée de la publicité sur Prime Video en France est bel et bien prévue, a pu confirmer Amazon France à Tech&Co. Mais l'offre française est pour l'heure pleine d'inconnues: ni la date, ni le prix n'ont été dévoilés.

Reste donc à savoir si la plateforme s'inscrira dans le sillage de ses concurrents et profitera de cette occasion pour rehausser ses prix. Car au cours des derniers mois, les annonces d'augmentation tarifaires se sont enchaînées.

Netflix a ouvert le bal le 19 octobre. Seules les offres "Standard" - avec ou sans publicité - n'avaient pas augmenté. Mais les offres "Essentiel" et "Premium" réclament 2 euros de plus par mois aux abonnés pour atteindre 10,99 et 19,99 euros. Soit une augmentation de 67% de l'abonnement "Premium" depuis le lancement du service en France en 2014.

Deux mois plus tard, l'entreprise tirait un trait sur son offre "Essentiel". Première offre sans publicité, cette disparition pèse sur les porte-monnaie des personnes ne voulant pas voir d'annonces avant, pendant ou après leurs films et séries. Néanmoins, les abonnés à cette offre peuvent la conserver du moment qu'ils n'en changent pas ou ne la résilient pas.

Apple TV+ avait lui aussi fait gonfler la facture fin octobre. Pour bénéficier du catalogue restreint mais qualitatif de l'entreprise, il faut dépenser trois euros de plus par mois. Soit 9,99 euros. Surtout, cette nouvelle hausse a fini de doubler le prix de l'abonnement depuis son lancement en 2019 en France.

Le streaming musical également touché

Quelques jours plus tard, Disney+ avait également fait évoluer ses tarifs. Depuis le 1er novembre, la plateforme intègre une offre avec publicité à 5,99 euros, comme son concurrent Netflix. Mais l'offre unique à 8,99 euros est devenue l'abonnement "Standard", en opposition au nouveau forfait "Premium" disposant d'un meilleur duo son et image.

Surtout, l'entreprise a fait le choix d'augmenter automatiquement ses prix pour les personnes déjà abonnées, en les faisant passer sur l'offre "Premium". Un surcoût de 3 euros, soit 11,99 euros par mois.

Une hausse généralisée des coûts pour les fans de films et séries, mais aussi des passionnés de musique. Car le streaming musical a lui aussi connu son lot d'augmentation en 2023. Cette année a marqué la première augmentation de prix pour Spotify en France. Le service est facturé un euro supplémentaire (10,99 euros).

Quant à l'acteur français Deezer, il a dépassé son concurrent avec un tarif affiché de 11,99 euros par mois. Et les hausses dans le domaine musical pourraient se renouveler avec l'arrivée en France de la "taxe streaming".

Pierre Monnier