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L'influenceuse Cindy Gredziak a reçu une injonction pour pratiques trompeuses

La DGCCRF a émis une injonction contre l'influenceuse, spécialisée dans les sujets parentalité, beauté et voyage.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a émis une injonction à l'encontre de l'influenceuse Cindy Gredziak. Cette "maman-influenceuse", qui cumule plus de 164.000 abonnés sur Instagram et 137.000 sur Youtube, est accusée de pratiques trompeuses dans les contenus qu'elle publie sur les réseaux sociaux.

"L'enquête a mis en évidence que Mme Cindy Gredziak était rémunérée par des partenaires commerciaux pour promouvoir leurs produits ou services dans ses publications. Toutefois, les publications en question ne mentionnaient pas leur intention commerciale", explique la DGCCRF dans un communiqué.

L'influenceuse, qui se présente comme spécialisée sur des sujets parentalité, beauté et voyage, s'est exprimée à ce sujet dans une vidéo qu'elle a publié sur Youtube fin décembre.

En novembre, Cindy Gredziak explique avoir reçu par recommandé un procès verbal de la DGCCRF, pour plusieurs faits qui lui sont reprochés. Parmi eux, une invitation dans un parc et un zoo lors de l'été, qu'elle n'avait pas signalé comme une collaboration commerciale dans la totalité des plans concernés. Elle indique également que les faits reprochés datent d'avant la promulgation de la loi influenceurs et de ses nouvelles obligations.

"Je me sens démunie"

"A l'heure actuelle, je ne comprends pas pourquoi j'ai eu une injonction et non pas un rappel à la loi pour ces choses minimes", regrette l'influenceuse, qui explique "tout faire comme il faut".

"Je me sens démunie, pour moi, cette punition et ces publications que je dois afficher partout, c'est démesuré par rapport à ce que j'ai pu omettre et je ressens un sentiment d'injustice", déclare-t-elle.

Elle a par ailleurs exercé son droit de réponse auprès de la DGCCRF, leur expliquant qu'elle a le sentiment d'avoir subi une "réaction démesurée par rapport aux erreurs minimes" qu'elle a pu faire.

Dans la loi, les influenceurs sont tenus de signaler par des propos précis tout partenariat commercial ou toute publication présentant un produit qui leur a été offert par une marque.

Depuis la promulgation de la "loi influenceurs", la DGCCRF a serré la vis sur ces pratiques et a émis un certain nombre d'injonctions. Parmi elles, Capucine Anav, Anthony Matéo ou encore Simon Castaldi avaient dû épingler sur leurs réseaux sociaux un message informant leurs abonnés des faits qui leur étaient reprochés. Au total, au cours de l'été 2023, 14 influenceurs avaient été épinglés.

Victoria Beurnez