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“On passe pour des cons”: Seb La Frite regrette d’avoir signé la tribune sur la régulation des influenceurs

Le youtubeur, signataire d’une tribune concernant la proposition de loi de régulation du secteur, explique “s’être fait avoir”.

Publiée dans le JDD ce 25 mars, une tribune de 150 influenceurs, rédigée par l’Umicc (un groupement d’agences d’influence) demandait aux députés de ne pas “casser le modèle vertueux” du secteur. Un texte diffusé à quelques heures de l’ouverture des débats autour d’une proposition de loi visant à réguler le travail des influenceurs. Mais certains signataires ont rapidement pris leurs distances avec le texte.

“On a tous signé un truc avec deux trois échanges WhatsApp. [...] On passe un peu tous pour des cons! Ce qui est un peu le cas parce qu’on est vraiment cons d’avoir agi comme ça” explique le youtubeur Seb La Frite sur France Inter.

Comme d’autres stars des réseaux sociaux avant lui, à commencer par Squeezie, il regrette d’avoir apposé son nom au texte, sans véritablement l’avoir lu. Une tribune qui, à leurs yeux, pourrait laisser penser à tort qu’ils redoutent d’être régulés.

Une tribune mal comprise?

“Quand on regarde la loi, tout est ‘ok’. Ça nous fait un peu passer pour des gens contre ce qui va être fait, alors qu’on est pour. On nous a vendu le texte comme quelque chose qui ferait une nuance entre les créateurs de contenus et les influenceurs de Dubaï” précise Seb La Frite, qui ajoute “on s’est tous fait avoir de la même manière”.

Si la tribune a vocation à mettre en garde les députés, mais aussi à rappeler le sérieux d’une large partie des influenceurs, l’Umicc assure qu’elle a été mal comprise. Ce 27 mars, la fédération d’agences d’influenceurs assurait vouloir simplement “faire de la pédagogie autour du métier de créateur”, assurant ne pas s’opposer au texte en lui-même.

Pour rappel, la proposition de loi intègre de nouvelles règles aux stars d’Instagram ou TikTok, par exemple en interdisant les publicités pour la chirurgie esthétique ou en imposant une transparence sur l’utilisation de filtres d’embellissement dans le cadre de publications commerciales.

La lutte contre les arnaques devrait également être renforcée, avec la création d’une quinzaine de postes au sein de la DGCCRF, uniquement dédiés aux escroqueries liées aux influenceurs. Le texte devrait également permettre à la justice de prononcer une interdiction d’exercer en cas d’abus, avec à la clé une suppression des comptes sur les réseaux sociaux.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co