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Bruno Le Maire veut priver les influenceurs véreux de réseaux sociaux

Le gouvernement a présenté ce 24 mars les conclusions de travaux visant à mieux réguler le secteur de l’influence sur les réseaux sociaux, pour protéger les plus jeunes des arnaques et nombreuses dérives.

Sur Instagram ou TikTok, les visages admirés par les jeunes internautes ne sont parfois pas les vrais. Avec la grande popularisation des filtres de beauté sur les principales plateformes utilisées par les influenceurs, les effets de ces publications sur la santé mentale des internautes deviennent préoccupants. Ce 24 mars, Bruno Le Maire a dévoilé les résultats des travaux visant à alimenter la proposition de loi destinée à réguler les activités des influenceurs, avec à la clef un risque d’interdiction d’exercer.

Parmi les principales propositions figure l’obligation pour tout influenceur de signaler le caractère fictif de sa publication, en cas d’application de tout filtre de beauté. Un élément qui figure dans la proposition de loi transpartisane, qui sera débattue ce 28 mars à l’Assemblée nationale.

Interdiction d'exercer

Les contenus “ayant fait l’objet d’une modification par tous procédés de traitement d’image doivent être accompagnés de la mention: ‘Images retouchées’. Cette mention doit être visible sous tous les formats sur le contenu modifié, photo ou vidéo, et ce durant l’intégralité du visionnage” précise ainsi le texte, reprennant une mesure déjà adoptée par la Norvège en 2021.

Parmi les autres dérives visées par le texte, la promotion de produits ou services dangereux, à commencer par la mise en avant de boissons alcoolisées, des paris sportifs ou des produits financiers. Les publicités pour la médecine ou la chirurgie esthétique seront elles aussi formellement interdites.

“Nous ne laisserons plus rien passer. Aucune dérive, aucun abus, aucune malversation” a prévenu le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.

Le ministre a par la suite insisté sur une mesure inédite, qui figure parmi l’une des plus importantes à ses yeux, et qui est liée à l’introduction d’une définition juridique du métier d’influenceur: en cas de fraude, les influenceurs pourront faire face à une interdiction d’exercer.

Une sanction qui pourra prendre la forme d’une suppression - temporaire ou définitive - de leurs comptes sur les réseaux sociaux, explique Bruno Le Maire. A condition que Instagram, TikTok, des plateformes basées à l’étranger, acceptent de jouer le jeu.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co