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Nouvelle plainte contre Dylan Thiry pour "menaces" après la fuite d’enregistrements controversés

L’influenceur, critiqué notamment pour ses placements de produits hasardeux, accuse Sandra D. d’être responsable de la diffusion de messages vocaux polémiques. Celle-ci riposte en justice.

Une nouvelle affaire dans l’affaire. Une ex-collaboratrice de Dylan Thiry annonce son intention de porter plainte contre l’influenceur pour "menaces" et "violation de la vie privée", selon une information du Parisien, confirmée par Tech&Co.

Sandra D. était vice-présidente de l’association humanitaire "Pour nos enfants" créée par Dylan Thiry en 2022 et fait aussi partie des plaignants qui ont attaqué en janvier dernier l’influenceur pour "abus de confiance" dans le cadre de "missions humanitaires" en Turquie ou encore à Madagascar.

Elle a d’ailleurs été entendue pendant plusieurs heures par les enquêteurs sur cette affaire dans laquelle le jeune homme est accusé d’avoir détourné des cagnottes humanitaires. De son côté, Sandra D. "n’a pas touché un euro", assure à Tech&Co son avocat Tom Michel, pénaliste au barreau de Paris.

"Alors que j’ai ton adresse, ton nom de famille..."

Dans cette nouvelle affaire, Dylan Thiry rend en réalité responsable Sandra D. d’une fuite d’enregistrements controversés, dévoilés par le rappeur Booba fin avril. Dans ces vocaux, l’influenceur évoque un projet commercial douteux autour de l’adoption. Des propos qui "s'apparenteraient à du trafic d’enfant", ont estimé les députés Stéphane Vojetta et Arthur Delaporte, qui ont saisi le procureur de la République de Paris.

Dans un autre enregistrement, Dylan Thiry évoque MYM, un réseau social diffusant des contenus érotiques et pornographiques, avec l'idée de gérer les comptes de femmes. Des enregistrements qui ont en réalité été échangés sur WhatsApp avec l’ancienne collaboratrice et transmis à la justice avant de fuiter.

"Alors que j’ai ton adresse, ton nom de famille, jamais j’aurais sorti ça sur la place publique", avait réagi l’influenceur dans une vidéo Instagram. "DIEU EST GRAND est tu vas payer ici bas est là haut (sic)", a-t-il encore écrit le 27 avril dernier sur Twitter, se défendant de toute action répréhensible.

Cible de Booba sur Twitter mais aussi du collectif AVI, très véhément contre les influenceurs, Dylan Thiry a annoncé une pause sur les réseaux sociaux. Son compte Snapchat a notamment été fermé et il a d’ores et déjà annoncé une pause sur Instagram.

Me Tom Michel a contacté Meta, maison-mère de Facebook et Instagram, pour réclamer son éviction. Contacté par Tech&Co, Meta n’avait pas encore donné suite.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business