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"Le peuple a gagné mais ce n'est qu'une petite victoire": Booba satisfait par la loi sur les influenceurs

Le rappeur s'est exprimé sur le combat qu'il mène depuis plusieurs mois contre ce qu'il nomme les "influvoleurs". Booba s'est également dit confiant dans le combat qui l'oppose à Magali Berdah.

Il est devenu, malgré lui ou presque, le visage de la lutte contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux. Le rappeur Booba a en effet fait de ce phénomène son combat depuis plusieurs mois, porté par une communauté fidèle et déjà bien puissante. Une bataille qui a rapidement conduit à la création d'une loi dédiée à la régulation des influenceurs, promulguée en juin dernier.

Le rappeur estime ainsi que la promulgation de cette loi est presque une victoire dans ce combat qui l'oppose aux influenceurs. "Moi, j’estime que le peuple a gagné, j’étais juste un intermédiaire. Je ne connaissais pas leurs pratiques frauduleuses, ça m’est un peu tombé dessus. Ça a fait du bruit et les parlementaires n’ont pas eu d’autres choix que de se saisir du dossier", juge a posteriori Booba dans une interview accordée au Dauphiné Libéré.

"Peut-être qu’ils ne sont pas sincères, qu’ils n’étaient ni outrés ni pressés de réguler ces pratiques et qu’ils s’en servent pour leur promo mais ça a marché. Maintenant il faut que des sanctions soient prises, que les gens soient remboursés. Tant qu’il n’y aura pas eu d’amendes, pas de peines, tant qu’ils continuent à exercer, ce ne sera qu’une petite victoire", a toutefois nuancé le rappeur.

"Tout est faux"

Le rappeur a également été interrogé par le média régional sur l'information judiciaire ouverte à son encontre le 1er juin dernier. Elie Yaffa de son vrai nom est accusé de harcèlement en ligne, menaces de mort et divulgation de données personnelles envers l'agente Magali Berdah, devenue de son côté le "visage" des dérives liées aux influenceurs. "J’ai hâte de me retrouver devant les autorités et de pouvoir m’exprimer, qu’on se rende compte que tout ça est ridicule et que tout est faux", assure le rappeur.

"Je m’en serais bien passé mais je suis totalement confiant, je ne l’ai jamais menacée de mort et je n’ai pas de meute à qui je donne des ordres pour qu’on aille intimider les gens", précise Booba.

Le rappeur avait publié de nombreux tweets envers la papesse des influenceurs, plaidant toutefois que "dénoncer n'est pas harceler". Dans des tweets, supprimés pour certains depuis, le rappeur avait par exemple publié une photo laissant croire à un extrait vidéo à caractère sexuel incluant Magali Berdah. Un autre laissait apparaître l'adresse de l'école de la fille de l'agente, dans un courrier d'exclusion datant de 2020.

Des actions qui avaient même poussé Magali Berdah à déclencher une nouvelle action judiciaire en avril dernier, cette fois-ci contre Twitter, pour complicité de harcèlement moral aggravé.

Julie Ragot