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Amandine Pellissard, Melanie ORL: la DGCCRF rappelle une nouvelle fois à l'ordre plusieurs influenceuses

La Répression des fraudes a épinglé quatre nouvelles influenceuses pour pratiques commerciales trompeuses. Plusieurs actions leur sont reprochées.

Même en été, la DGCCRF (direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) n'est pas décidée à laisser les influenceurs agir comme bon leur semble.

Ce 10 août, l'administration française a ainsi décidé une nouvelle fois de marquer le coup en rappelant à l'ordre quatre influenceuses françaises, pour diverses pratiques illégales: Amandine Pellissard (370.000 abonnés sur Instagram), Mélanie ORL (777.000 abonnés), Fanny SNL (70.500 abonnés) et Feliccia Gul (488.000 abonnés).

Mentions légales souvent oubliées

Plusieurs faits sont reprochés aux différentes influenceuses: mauvaises indications sur la provenance d'un produit montré, présentation de prestations esthétiques illicites ou encore promotion trompeuse de paris sportifs.

Le principal reproche fait par la Répression des fraudes reste toutefois l'absence d'indication du partenariat rémunéré en story. Dans son guide de bonne conduite des influenceurs, la DCCRF rappelle ainsi qu'il est obligatoire d'indiquer l'intention commerciale dans ses publications.

"Vous devez l'indiquer si votre publication ou contenu vise à promouvoir un bien ou un service et si vous avez bénéficié d’une contrepartie pour sa diffusion: paiement, partenariat, pourcentage sur les ventes, produits gratuits, voyages, invitations", précise l'administration.

Chaque publication comportant un partenariat doit ainsi comporter la mention "publicité" ou "collaboration commerciale", affichée de manière claire, lisible et identifiable sur la publication, sans oublier le nom de la marque vantée.

Pratiques de chirurgie esthétique illicites

Chacune des influenceuses concernées par cette nouvelle vague d'injonctions possède toutefois une liste de reproches plus longue que le simple rappel aux mentions légales. L'influenceuse Feliccia Gul se voit ainsi reprocher la promotion de produits cosmétiques aux qualités vantées mais non prouvées, de produits alimentaires vendus comme d'origine française alors qu'ils sont allemands ou encore la présentation de prestations d’injections d’acide hyaluronique soit-disant réalisées par une praticienne mais qui en réalité "ne dispose pas de la qualité de médecin requise pour effectuer de tels actes médicaux".

Cette dernière pratique commerciale trompeuse a également été reprochée à Amandine Pellissard. L'influenceuse a en effet présenté des prestations relevant de la médecine esthétique, telles que des injections d’acide hyaluronique et de botox, réalisées par une personne non qualifiée.

La DGCCRF a ainsi notifié une mesure d'injonction administrative envers les différentes influenceuses, leur demandant de cesser ces pratiques trompeuses. Ces mesures ne précisent toutefois pas si les différentes personnalités concernées devront publier sur leur profil le récapitulatif des faits qui leur sont reprochés. 

En juin dernier, Capucine Anav ou Illan Castronovo avaient dû laisser pendant un mois une publication épinglée sur leur profil pour informer leur communauté de l'injonction à leur encontre. Pour le moment, aucune des influenceuses concernées ce 10 août n'a réagi aux réprimandes de la Répression des fraudes.

Julie Ragot