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Métavers

Mark Zuckerberg évoque le métavers pour dialoguer avec ses proches décédés

Avec ses avatars ultraréalistes et ses casques de réalité virtuelle, Meta pourrait permettre de faire revivre virtuellement des personnes disparues. Son patron reste tout de même pondéré sur le sujet.

Une grand-mère ou un enfant disparu qui apparait sous vos yeux? C'est une idée qui trotte dans la tête de Mark Zuckerberg, le patron de Meta. Interviewé par le podcasteur Lex Fridman, il a évoqué cette possibilité à travers le métavers, soulignant tout de même qu'il s'agissait d'une "question complexe".

"Si quelqu'un a perdu un être cher et est en deuil, interagir ou revivre certains souvenirs pourrait être utile" indique Mark Zuckerberg, tout en reconnaissant qu'il fallait trouver "un point d'équilibre".

Car de la même manière que les chatbots d'intelligence artificielle peuvent parfois faire perdre la raison, discuter avec un avatar d'une personne chère pourrait être une expérience déroutante, comportant des risques pour sa santé mentale. D'autant que Meta a réussi à développer des avatars ultraréalistes, que le patron a lui-même présentés l'année dernière, équipé d'un de ses casques de réalité virtuelle.

Avatar hyperréaliste de Mark Zuckerberg
Avatar hyperréaliste de Mark Zuckerberg © capture d'écran Meta Connect 2022

Au-delà de la reproduction du visage, l'intelligence artificielle développée par l'entreprise pourrait permettre de dialoguer avec la personne disparue... au risque de ne plus trouver la frontière entre le virtuel et la réalité.

"Je ne suis pas un expert en la matière, donc je pense que nous devrions étudier cela et le comprendre plus en détail" a d'ailleurs fini par tempérer Mark Zuckerberg, toujours lors de son interview auprès de Lex Fridman.

Fin septembre, Meta a annoncé le lancement, sur Facebook, Instagram et WhatsApp, de chatbots alimentés à l'IA reproduisant les personnalités de certaines stars, parmi lesquelles Snoop Dogg, Paris Hilton, ou le youtubeur MrBeast. Suscitant là encore des craintes autour des répercussions psychologiques de ces outils sur les utilisateurs.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business