BFMTV
Education

Harcèlement scolaire: près d’un parent sur 4 déclare que son enfant en a été victime

Le harcèlement à l'école, qui toucherait un élève sur dix, a été érigé en priorité absolue du gouvernement pour l'année scolaire 2023-2024, après le suicide de la jeune Lindsay, 13 ans, au printemps dans le Pas-de-Calais. Photo d'illustration

Le harcèlement à l'école, qui toucherait un élève sur dix, a été érigé en priorité absolue du gouvernement pour l'année scolaire 2023-2024, après le suicide de la jeune Lindsay, 13 ans, au printemps dans le Pas-de-Calais. Photo d'illustration - Emmanuel DUNAND © 2019 AFP

SONDAGE BFMTV - Le fléau du harcèlement scolaire est pointé du doigt en cette rentrée 2023. De quoi alerter les parents: 82% d'entre eux craignent que leur enfant en soit victime selon la nouvelle enquête "L'Opinion en direct" menée par Elabe pour BFMTV.

La Première ministre Élisabeth Borne présente ce mercredi son plan interministériel de lutte contre le harcèlement des élèves. Un sujet donc le gouvernement s'est emparé à bras-le-corps en cette rentrée 2023 au vu de l'ampleur du problème.

En effet, 23% des parents d’enfants scolarisés, de la maternelle au lycée, déclarent que leur enfant a déjà été victime de harcèlement scolaire, selon le dernier sondage "L'Opinion en direct" réalisé ce mercredi par l'institut Elabe pour BFMTV. 25% des parents interrogés ont appris qu'un camarade de leur enfant a été victime.

Si les parents n'ont pas forcément eu vent d'une telle situation, ils redoutent toutefois que cela arrive. Plus de 8 parents sur 10 (82%) - sur les 1 001 personnes âgées de 18 ans et plus interrogées - craignent que leur enfant soit victime de harcèlement par d’autres élèves.

82% des parents craignent que leur enfant soit victime de harcèlement scolaire.
82% des parents craignent que leur enfant soit victime de harcèlement scolaire. © ELABE/BFMTV

Interpellation en classe d'un élève

Le 18 septembre, un collégien de 14 ans a été interpellé dans un établissement d'Alfortville dans le Val-de-Marne alors qu'il assistait à un cours. Ce jeune homme est suspecté d'avoir harcelé une élève en transition de genre, de l'avoir violemment insultée et menacée sur Instagram. Une enquête pour violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure à huit jours et menaces de mort a été ouverte par le parquet.

73% des Français interrogés par internet ce mardi et mercredi ne se sont pas dit "choqués" par cette interpellation en classe. 47% ont dit ne pas "du tout" être choqués et 26% "pas vraiment". À l’inverse, 27% sont "choqués", dont 8% "très" choqués.

73% des Français interrogés ne se disent pas choqués par l'interpellation en classe d'un élève soupçonné de harcèlement.
73% des Français interrogés ne se disent pas choqués par l'interpellation en classe d'un élève soupçonné de harcèlement. © ELABE/BFMTV

Les parents d’enfants scolarisés sont quant à eux 67% à ne pas se dire choqués par cet épisode. Une opinion majoritaire au sein de toutes les catégories de population. Seul constat: les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et les moins de 35 ans sont un peu plus nombreux à se déclarer froissés.

Une autre interpellation a eu lieu ce mardi matin dans le lycée Rosa Parks de la Roche-sur-Yon, en Vendée. Deux lycéens ont été interpellés par des forces de l'ordre en civil dans le bureau de leur proviseure ce mardi matin car ils sont soupçonnés de violences sur une élève de seconde.

Échantillon de 1001 personnes, représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. Interrogation par Internet du 26 au 27 septembre 2023

Juliette Brossault