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Ariège: le conducteur de la voiture, qui a tué une agricultrice et sa fille, mis en examen

Le mouvement de colère des agriculteurs s'est poursuivi avec vigueur aujourd'hui. Le ministère de l'Intérieur demande aux préfets une "grande modération" dans le maintien de l'ordre face à cette mobilisation.

L'ESSENTIEL

  • Bordeaux, Beauvais, Lyon... Les manifestations se poursuivent aujourd'hui et des perturbations sont encore à craindre sur de nombreux axes. Lire l'article
  • Le conducteur de la voiture, qui a tué une agricultrice et sa fille, a été mis en examen et placé en détention provisoire. Lire l'article
  • Des agriculteurs ont déversé du lisier devant la préfecture d'Agen et ont démarré des feus. Lire l'article
  • De son côté, le gouvernement assure avoir entendu "l'appel" des agriculteurs et va "continuer à y répondre". Lire l'article

Les agriculteurs attendent de pied ferme les annonces du gouvernement

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La mobilisation a pris de l'ampleur avec l'appel de la Confédération paysanne, troisième syndicat d'agriculteurs, classé à gauche, à la mobilisation, à la suite de la FNSEA et de la Coordination rurale.

La FNSEA, premier syndicat agricole,réclame des "réponses immédiates sur la rémunération", dont une aide d'urgence aux "secteurs les plus en crise", et à plus long terme, la mise en oeuvre d'un "chantier de réduction des normes".

Pour suivre la journée de jeudi, il suffit de cliquer ici

Agricultrice et sa fille tuées en Ariège: marche blanche samedi

Une marche en hommage à l'éleveuse et à sa fille de 12 ans, décédées à la suite d'un accident survenu sur un barrage d'agriculteurs en Ariège, est prévue samedi à Pamiers à 13h30, a annoncé mercredi un proche de la famille.

"Une marche blanche sera organisée samedi par le monde agricole, au départ du lycée agricole de Pamiers. On déposera une banderole et des fleurs à proximité du lieu de l'accident", a déclaré à l'AFP Sébastien Durand, maire de Saint-Felix-de-Tournegat, village où réside la famille.

Le mari de l'agricultrice, âgé de près de 40 ans et également percuté par la voiture qui a foncé mardi à l'aube sur le barrage, a survécu à l'accident. Il est hospitalisé dans un état grave, mais ses jours ne sont plus en danger.

Famille percutée en Ariège: le conducteur de la voiture, qui a tué une agricultrice et sa fille, mis en examen et placé en détention provisoire

Au lendemain de la mort d'une mère et de sa fille sur un blocage à Pamiers en Ariège, le conducteur du véhicule a été mis en examen des chefs d’homicides involontaires aggravés, de blessures aggravées et de conduite d’un véhicule automobile sans assurance. Il a ensuite été placé en détention provisoire.

Les deux occupants de la voiture n'ont pas été poursuivis mais placés dans un centre de rétention administrative en raison de leur situation irrégulière. Découvrez toutes les informations sur la dernière communication du parquet de Foix dans notre article.

"Ça va aller crescendo": la co-présidente de la Coordination rurale 47 juge que le gouvernement n'a pas saisi une "opportunité de calmer le jeu"

Vers de nouvelles actions coup de poing? La Coordination rurale 47, à l'origine des différentes actions à Agen, a prévenu le gouvernement: "Ça va aller crescendo."

"Ils ont eu une opportunité de calmer le jeu et de nous donner une partie des mesures qui vont être données, ils ne l'ont pas saisie", a déploré Karine Duc, viticultrice et co-présidente du syndicat.

Elle a ajouté: "Maintenant, ce qui se passera, ça sera de leur responsabilité."

Guéret: du fumier déversé sur la permanence de la députée LFI Catherine Couturier en présence de son équipe

La députée insoumise Catherine Couturier a été indirectement prise pour cible: "du fumier dévérsé en grande quantité sur les vitrines et la porte de ma permanence malgré la lumière dans les bureaux, signifiant la présence de mon équipe et les empechant de pouvoir sortir librement", a-t-elle déploré sur X, anciennement Twitter.

Elle a également déploré de "nombreuses dégradations" dans la ville de Géret alors qu'elle soutient "la mobilisation des agriculteurs sur une partie de leurs revendications et alors que la manifestation, fortement suivie, se déroulait sans encombre".

La FNSEA estime que les demandes immédiates représentent une enveloppe de "plusieurs centaines de millions d'euros"

La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs exhortent le gouvernement à prendre en compte "l'intégralité" de leurs doléances pour parvenir à une sortie de crise, ont déclaré mercredi les présidents de ces syndicats à l'AFP.

La "centaine de propositions très concrètes qu'on présentera ce soir au Premier ministre (...) est une demande complète dans laquelle il n'est pas question qu'on fasse ses courses", a prévenu le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, en concédant que le volet d'aides immédiates à la profession réclamé par les organisations, même s'il n'est pas encore précisément chiffré, représentait "plusieurs centaines de millions d'euros".

Vinci autoroutes annonce que 9 axes de son réseau sont partiellement fermés ce soir

Selon Vinci autoroutes, "des manifestations entravant la circulation ont lieu sur le réseau" et impliquent "des fermetures d'axes prises par les autorités préfectorales".

Les axes concernés sont principalement situés dans le Sud-ouest, d'après le point à 20 heures de la société d'autoroutes.

Quelles actions prévues demain en Île-de-France?

Le mouvement des agriculteurs en colère s'étend désormais à la région parisienne. Des actions sont prévues en Seine-et-Marne et dans les Yvelines demain.

Découvrez le détail de ces mobilisations dans notre article dédié.

La FNSEA veut des aides "immédiates" et un allègement des contraintes environnementales

La FNSEA réclame des aides "immédiates" pour les agriculteurs et un allègement des contraintes environnementales, dans une liste détaillée de demandes adressée au gouvernement en pleine mobilisation de la profession dans toute la France.

Le premier syndicat agricole français et les Jeunes Agriculteurs (JA) exigent des "réponses immédiates sur la rémunération", dont une aide d'urgence aux "secteurs les plus en crise", et à plus long terme, la mise en oeuvre d'un "chantier de réduction des normes", ont-ils indiqué dans un communiqué.

"Nous demandons de la simplification" et "un chantier de réduction des normes", ont déclaré des représentants des syndicats dans une vidéo.

La FNSEA et les Jeunes agriculteurs vont envoyer 100 propositions au Premier ministre

Dans une vidéo, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs rapportent avoir notamment dénoncé auprès du gouvernement "l'excès de normes, la multiplication des contrôles".

"Il faut plutôt inciter, accompagner" pour renouveler les générations d'agriculteurs, estiment leurs représentants. Ils disent avoir demandé la fin des "injonctions paradoxales", une "juste rémunération" de leur travail et des "conditions d'exercice des métiers qui soient acceptables".

"Il est urgent de changer d'approche pour que les agriculteurs retrouvent une crédibilité dans la parole publique", ajoutent-ils. Ils comptent envoyer "100 propositions très concrètes au Premier ministre dès ce soir".

Des députés prônent dans un rapport la mise en place de prix planchers pour les produits agricoles

Des députés préconisent, dans un rapport publié mercredi, de mettre en place des prix planchers pour les produits agricoles, une recommandation parmi une cinquantaine destinées à promouvoir des pratiques agricoles plus respectueuses de la biodiversité.

Les auteurs du rapport, Hubert Ott (MoDem) et Manon Meunier (LFI) recommandent d'"assurer un revenu minimum aux agriculteurs par la mise en place de prix planchers pour les produits agricoles et le conditionnement des marges".

Cette disposition était une mesure phare d'une proposition de loi insoumise à laquelle s'était opposée la majorité, et rejetée à quelques voix près le 30 novembre. Les Insoumis ont annoncé mardi qu'ils redéposeraient une proposition de loi pour instaurer ces prix plancher.

Qui sont les principaux syndicats agricoles et que réclament-ils?

Partie du sud-ouest, la mobilisation des agriculteurs prend de l'ampleur. Ce mercredi, plusieurs dizaines de blocages étaient recensées sur les routes du pays, après de multiples appels lancés par les syndicats. Le blocage de l'A64 entre Toulouse et Bayonne, considéré comme le point de départ du mouvement, n'était pourtant pas de leur initiative.

Mais depuis, les organisations syndicales tentent de reprendre la main en orchestrant les actions de protestation. Car elles en ont conscience: leur rôle et leur influence dans cette mobilisation pourraient être déterminants à un an des prochaines élections des chambres d'agriculture. Tour d'horizon des principales forces en présence.

Des perturbations de la circulation prévues jeudi dans l'Essonne

La préfecture de l'Essonne annonce que des agriculteurs prévoient un barrage filtrant demain à partir de 10 heures sur le rond-point de la RN20 à Morigny-Champigny.

Les deux déviations possibles sont la D838, la D836 et la D116 entre Angerville et Arpajon et la D838 et la D191 entre Etampes et Villabé pour rejoindre l'A6.

Fast-food saccagé, drapeau européen brûlé... Les images du mouvement des agriculteurs qui se durcit

"Videz partout, prenez les tracteurs et allez-y!" Les propos scandés au microphone de José Perez, responsable de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, devant les grilles de la préfecture d'Agen en feu, sont l'illustration d'un mouvement des agriculteurs en colère qui se durcit.

Tout au long de la journée de ce mercredi 24 janvier, les images venues d'un peu partout en France, et même d'Europe, se sont multipliées dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Nous vous en proposons quelques-unes dans cet article.

Feux et lisier devant la préfecture d'Agen: le préfet "appelle au respect mutuel de chacun"

Le préfet du Lot-et-Garonne "appelle au respect mutuel de chacun" après que la préfecture d'Agen a été prise pour cible pour des agriculteurs aujourd'hui. "Des déversements de déchets ont été effectués et des feux ont été allumés devant les grilles de la préfecture", mais "aucun blessé n’est à déplorer", selon le communiqué du préfet Daniel Barnier.

Les actions se sont intensifiées après une réunion entre le préfet, les représentants départementaux de la coordination rurale et le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture. Les agriculteurs n'ont pas été satisfaits des réponses apportées à leurs revendications.

"À cette heure, les manifestants ont quitté la place de la préfecture et poursuivent les déversements et incendies de déchets devant d’autres bâtiments publics", précise le communiqué.

Des actions auront lieu en Île-de-France ce jeudi

Demain, des agriculteurs mèneront des actions en Île-de-France. "Une opération escargot des agriculteurs est prévue demain matin, jeudi 25 janvier, sur la route nationale 12", annonce la commune de Jouars-Pontchartrain (Yvelines) sur Facebook.

La Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) de Seine-et-Marne annonce aussi plusieurs actions dans la département.

Le ministère de l'Intérieur demande aux préfets une "grande modération" dans le maintien de l'ordre

Des consignes de "grandes modérations" sont transmises ce soir par le ministère de l'Intérieur aux préfets et aux forces de l'ordre sur le maintien de l’ordre face à la mobilisations des agriculteurs.

"C’est en dernier recours que les effectifs de maintien de l’ordre déployés aux abords de bâtiments publics seront autorisés à intervenir, et dans le seul cas de où l’intégrité des personnes serait menacée ou les bâtiments exposés à de graves dégradations" est-il écrit dans ces instructions. 

Gabriel Attal échange avec le président du Mouvement de défense des exploitants familiaux

Selon nos informations, le Premier ministre, Gabriel Attal, échange avec le président du Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef), un syndicat agricole, à Matignon. Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, est également présent.

Le Premier ministre a reçu d'autres syndicats agricoles ces derniers jours, dont la Coordination rurale.

Pas d'interpellation à Agen à ce stade

La mobilisation des agriculteurs devant la préfecture d'Agen n'a donné lieu à aucune interpellation à ce stade, a appris BFMTV d'une source judiciaire. Des agriculteurs ont versé du lisier et démarré des feux devant le bâtiment.

Ces faits n'ont pas donné lieu à des atteintes aux personnes - aucun policier par exemple n'a été visé - selon cette même source. Sollicité sur les dégradations à Agen, le ministère de l’Intérieur n'a pas souhaité réagir.

Karine Duc, coprésidente de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, affirme que "la colère est immense"

Karine Duc, coprésidente de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne affirme que la préfecture d'Agen n'est "pas dégradée du tout".

Les agriculteurs qui ont rencontré le préfet aujourd'hui voulaient des "éléments tangibles" à communiquer à leurs collègues. "On n'a rien", déplore Karine Duc: "est-ce qu'ils bossent, réellement, dans les ministères?".

"La colère est immense" et si l'Etat "ne fait pas un pas vers nous, il sera considéré comme étant déconnecté et contre les agriculteurs", ajoute-t-elle.

Les agriculteurs bloquent l'autoroute à Strasbourg

Plusieurs centaines de tracteurs ont commencé mercredi après-midi à bloquer l'autoroute de contournement de Strasbourg, un axe très fréquenté qui est condamné jusqu'à jeudi soir par des agriculteurs venus exprimer leur colère et leur inquiétude quant à l'avenir de leur métier.

Plusieurs convois se sont rejoints, venant du sud et du nord du Bas-Rhin pour converger au point de rendez-vous fixé à hauteur de la capitale alsacienne. L'autoroute a été bloquée à partir de 16 heures par des centaines d'agriculteurs venus avec de quoi tenir plus de 24 heures: barbecues géants, barnums, toilettes sèches, braseros et tentes Quechua dans certains habitacles.

"Notre fin sera votre faim", "Nous ne sommes pas les larbins de la société", "Souveraineté alimentaire en danger" indiquent certaines banderoles, ou encore "Attal l'agriculture va mal", "Etat déconnecté= agriculture française en danger".

Le service politique: colère des agriculteurs, le gouvernement face à la crise

Entre indulgence et promesses, l'exécutif veut éviter le moindre faux pas face à la mobilisation des agriculteurs. Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont-ils des sueurs froides? Quelle est leur stratégie pour apaiser la situation? Et pourquoi sont-ils aussi indulgents avec les paysans?

Colère des agriculteurs: le gouvernement face à la crise
Colère des agriculteurs: le gouvernement face à la crise
15:51

Autour de Thomas Soulié: Anne Saurat-Dubois et Sophie Dupont vous emmènent dans les coulisses de cette nouvelle crise.

La Confédération paysanne appelle à son tour à la mobilisation

Dans un communiqué de presse, la Confédération paysanne, la troisième plus grosse organisation syndicale du pays, demande à son tour à ses adhérents de se mobiliser.

"Nous souhaitons collectivement apporter de véritables solutions de fond au malaise agricole. Nous demandons donc d'urgence une loi interdisant tout prix agricole en dessous de nos prix de revient et la fin immédiate des négociations d'accord de libre-échange", peut-on lire dans le communiqué de presse.

Dans la préfecture d'Agen, le personnel réuni en "cellule de crise"

La préfecture d'Agen est actuellement prise pour cible par les agriculteurs. Ses services expliquent à BFMTV être réunis "en cellule de crise", sans confinement du personnel.

Du lisier et des pneus ont été déversés, une partie est actuellement en flammes.

La question info: pourquoi le gouvernement a-t-il peur des agriculteurs?

Autoroutes coupées, explosion d’un bâtiment de la direction générale de l’environnement, fumier déposé devant les préfectures… Les actions de contestation des agriculteurs ne sont pas condamnées comme les autres par les politiques. Pas de répression mais de l’apaisement. Pourquoi les agriculteurs font-ils peur aux politiques? Réponse dans le podcast La question info de BFMTV.

Pourquoi le gouvernement a-t-il peur des agriculteurs?
Pourquoi le gouvernement a-t-il peur des agriculteurs?
3:29

Les tensions continuent devant la préfecture d'Agen

Devant la préfecture d'Agen, des agriculteurs continuent de déverser du lisier, dont une partie a été incendiée.

"On en a marre, on crève dans ce pays", témoigne auprès de BFMTV un manifestant. "S'il faut, on montera à Paris".

Du foin et du lisier devant la préfecture d'Agen après un échange infructueux avec l'administration

Un camion de pompiers est arrivé pour éteindre un feu devant la préfecture d'Agen, dans le Lot-et-Garonne, a constaté l'envoyée spéciale de BFMTV sur place.

Des agriculteurs manifestent devant la préfecture et y ont déversé du foin et du lisier. Certains d'entre eux ont échangé avec la préfecture et le ministère de l'Agriculture, mais "il n'en est rien ressorti", selon une participante à cette réunion.

78% des Français comprennent les blocages des agriculteurs

Selon une nouvelle enquête "L'Opinion en direct" menée par l'institut Elabe pour BFMTV et publiée ce mercredi 24 janvier, 78% des Français comprennent les blocages en cours et plus de la moitié ne les condamne pas.

Plus largement, la mobilisation des agriculteurs est vue très positivement par l'opinion publique puisque 87% l'approuvent, dont 50% la soutiennent et 37% ont de la sympathie pour ce mouvement. Nous vous résumons les résultats de ce sondage dans cet article.

Le député écologiste Aurélien Taché pointe "les accords de libre-échange votés par les députés de cette majorité et par ceux de la droite et de l'extrême-droite"

"Ce qui fait beaucoup de mal aux agriculteurs, c'est le fait que dans ce pays, on a refusé d'encadrer les marges de la grande distribution qui continue d'acheter les produits agricoles en dessous de leur prix de revient", estime au micro de BFMTV le député écologiste Aurélien Taché.

Il pointe "les accords de libre-échange votés par les députés de cette majorité et par ceux de la droite et de l'extrême-droite".

"Peut-être qu'il y a des choses à regarder, peut-être qu'il faut simplifier, je n'ai pas de dogme", ajoute l'élu.

L'eurodéputée Karima Delli affirme que "les normes environnementales sont là pour protéger les citoyens et nos agriculteurs"

"Les normes environnementales sont là pour protéger les citoyens et nos agriculteurs", affirme la députée européenne EELV Karima Delli sur BFMTV, face à la colère des agriculteurs qui dénoncent un excès de règles.

Mais "nous avons eu des gouvernements et des politiques au Parlement européen (...) qui ont été des paresseux" et des "populistes", dénonce-t-elle. Ils "n'ont pas levé les manches pour trouver des solutions à nos agriculteurs", ajoute l'eurodéputée.

Marc Fesneau affirme qu'il "faut entendre" le "ras-le-bol" des agriculteurs

Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, répond au sénateur LR Laurent Duplomb.

"Le ras-le-bol que vous exprimez, il existe et c'est ce qu'il faut l’entendre. C'est une sédimentation de dizaines d’années de réglementations superposées. Chacun a pris sa part et je prends la mienne parce que je n'ai pas de difficultés à le faire", déclare le ministre.

"Ne jetez pas à la vindicte populaire ou agricole les administrations de l'Etat au niveau national comme au niveau territorial", demande-t-il toutefois.

Marc Fesneau dit vouloir légiférer sur la "souveraineté alimentaire" et la "question des normes".

"Ils n'acceptent plus le poids de cette folie administrative": le sénateur Laurent Duplomb interpelle Gabriel Attal sur la question des agriculteurs

Le sénateur LR Laurent Duplomb interpelle le Premier ministre, Gabriel Attal, au sujet du "cri de colère des agriculteurs". "Ce qu'ils nous disent, c'est qu'ils ne comprennent plus ce que la France et son gouvernement veulent. Nourrir sans produire, cultiver sans culture, élever sans élevage", affirme-t-il lors des questions au gouvernement.

"Ils n'acceptent plus ces interdictions qui les empêchent de faire leur travail, comme les néonicotinoïdes, alors que l'on importe des milliers de tonnes d'aliments qui en contiennent", poursuit le sénateur.

"En un mot, ils n'acceptent plus le poids de cette folie administrative, de cette technocratie abrutissante", résume avec colère Laurent Duplomb, réclamant "des actes".

70 heures de travail pour 900 euros par mois: un arboriculteur du Lot-et-Garonne témoigne

Titouan Demuydt, arboriculteur dans le Lot-et-Garonne, raconte à BFMTV ses conditions de travail. Il dit toucher "maximum 900 euros par mois" pour 70 heures de travail par semaine.

"On travaille pour payer ce qu'on doit payer et (avec) ce qui reste, on se paie le café", affirme l'arboriculteur.

Le ministre de l'Agriculture échange avec les syndicats agricoles

Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a échangé ce matin avec des représentants de syndicats agricoles. Il a vu des membres du Modef, de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne.

"Identifier la crise pour y apporter rapidement des réponses. Écoute, actions et solutions concrètes", écrit-il sur X (ex-Twitter).

Roussel, Maréchal, Bellamy... Pourquoi les politiques accourent au chevet des agriculteurs en colère

Plusieurs figures se déplacent ce mercredi 24 janvier aux côtés du monde agricole qui multiplie les actions coups de poing ces derniers jours. Nous vous expliquons dans cet article comment les responsables politiques espèrent capitaliser sur le mouvement pour séduire le monde rural et périurbain.

Deux autoroutes bloquées dans la Drôme, "augmentation du nombre d'accidents" sur le réseau secondaire

Les autoroutes A7 et A49 sont toujours bloquées dans la Drôme, selon la préfecture qui rapporte "une augmentation du nombre d’accidents impliquant des poids lourds" sur le réseau secondaire. Six ont été recensés depuis ce matin et "on déplore notamment le décès d’un motard ayant percuté un poids lourd sur le secteur de Loriol à midi".

A 13 heures, "le blocage de l’autoroute A7 par les agriculteurs est toujours en cours à hauteur de Saint-Rambert d’Albon depuis hier matin".

"Depuis ce matin 6 heures, la circulation de tous les véhicules sur le tronçon drômois de l’autoroute A7 allant de Saint-Paul-Trois-Châteaux à Saint-Rambert d’Albon est interdite, dans les 2 sens et ce afin d’éviter l’accumulation à l’aval des blocages de plusieurs milliers de 'naufragés de la route'", précise le préfet de la Drôme.

Le blocage au niveau de la sortie 6 de la LACRA est maintenu dans les deux sens. 180 manifestants sont présents avec leurs 90 tracteurs. Le trafic sur l’autoroute A49 est interrompu dans les deux sens. La sortie à Baume-d’Hostun (26) est obligatoire et la sortie est conseillée à Saint-Marcellin (38) en provenance de Grenoble. La sortie est obligatoire à Alixan en provenance de Valence", ajoute la préfecture.

Une agricultrice et sa fille tuées sur un barrage en Ariège: le pronostic vital du père n'est plus engagé

L'homme blessé dans l'accident qui a tué sa fille et sa compagne hier est toujours hospitalisé mais son pronostic vital n'est plus engagé, a indiqué le parquet de Foix ce midi.

Hier matin, à Pamiers, une voiture a percuté les trois personnes sur un barrage dressé sur la RN 20 Toulouse-Andorre par des agriculteurs. "Le conducteur a reconnu avoir contourné le dispositif spécial de sécurité qui condamnait l’accès à la route nationale 20", a affirmé le procureur de la République de Foix dans son communiqué. Les trois occupants de la voiture ont été placés en garde à vue.

En Pologne, les agriculteurs bloquent plus de 160 routes

Les agriculteurs polonais ont annoncé mercredi avoir bloqué plus de 160 routes à travers le pays, pour dénoncer les importations "incontrôlées" de produits agro-alimentaires ukrainiens et demander une révision de la Politique agricole commune.

"Il y a plus de 160 blocages de routes et d'axes de circulation à travers toute la Pologne", a déclaré à l'AFP Adrian Wawrzyniak, porte-parole du syndicat Solidarité des Agriculteurs individuels (Solidarnosc RI) qui coordonne ce mouvement de protestation.

"Nous sommes opposés aux importations incontrôlées de produits agroalimentaires d'Ukraine et demandons une révision de la Politique agricole commune", a indiqué Adrian Wawrzyniak.

Calais: les agriculteurs bloquent l'accès au port pour les camions en partance pour le Royaume-Uni

Les agriculteurs bloquent mercredi 24 janvier au matin la principale voie d'accès au port de Calais aux camions en partance pour le Royaume-Uni transportant de la marchandise, a-t-on appris auprès du port et de la FDSEA, dans le cadre d'un mouvement national de protestation.

Les manifestants empêchent l'accès à la rocade portuaire "à l'intégralité du fret mais laissent passer les véhicules de tourisme", a affirmé le port de Calais à l'AFP. Selon le représentant de la FDSEA dans le Calaisis, Antoine Peenaert, ces blocages doivent se poursuivre jusqu'à 15 heures.

>> Notre article

Il n'est "pas question d'empêcher" les blocages routiers, assure le gouvernement

Il n'est "pas question de venir empêcher" les blocages routiers, a assuré Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement, en conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres.

"Les blocages ont lieu et il n'est pas question effectivement de venir empêcher cette expression de revendication (...) parce que les manifestations sont organisées dans un cadre légal", a-t-elle déclaré.

Bordeaux, Beauvais, Lyon... Le point sur les blocages des agriculteurs en direct

Une colère qui s'amplifie et une mobilisation aussi. Démarré jeudi dernier en Occitanie, le mouvement des agriculteurs s'est depuis étendu à toute la France. L'émotion est d'autant plus vive que le monde agricole a été endeuillé ce mardi par la mort d'une agricultrice et de sa fille tuées par une voiture en Ariège au niveau d'un barrage.

Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a prévenu ce mercredi 24 janvier que "d'ici vendredi, près de 85 départements vont mener des actions". Leur objectif? Faire pression sur le gouvernement pour obtenir des réponses rapides à leurs revendications, comme sur les normes environnementales, les pesticides, le prix du gazole...

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Gabriel Attal "s'est engagé à se rendre très rapidement sur le terrain", assure la porte-parole du gouvernement

Le Premier ministre Gabriel Attal "s'est engagé se rendre très rapidement sur le terrain", a assuré la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, lors de sa conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres.

"Cet appel, nous l'avons entendu et nous allons continuer à y répondre": la porte-parole du gouvernement s'exprime après le Conseil des ministres

Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement, a pris la parole en conférence de presse, à l'issue du Conseil des ministres.

"Cette nation agricole est au rendez-vous de ses responsabilités, tous les jours. Cette nation agricole nous lance un appel. Cet appel, leur appel, nous l'avons entendu et nous allons continuer à y répondre", a-t-elle déclaré, ajoutant que gouvernement va faire des annonces "dans les jours à venir", sans "tabou".

Le gouvernement veut "défendre le modèle agricole français pour que les agriculteurs puissent décemment vivre de leur travail".

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Des bottes de foin déversées dans un fast-food d'Agen

Après la préfecture, c'est un fast-food d'Agen qui a été ciblé par des agriculteurs. Des bottes de foin ont été déversées dans un McDonald's.

Colère des agriculteurs: "C'est aussi la faute de l'Europe", juge Marion Maréchal

La grogne qui monte au sein du monde agricole "est aussi la faute de l'Europe", a jugé Marion Maréchal, candidate Reconquête aux élections européennes, depuis Bruxelles.

"Parmi la colère légitime qu'expriment les agriculteurs, il y a ce pacte vert, qui est un tsunami réglementaire qui va s'abattre sur l'agriculture française sous des prétextes caricaturaux et excessifs", a-t-elle estimé au micro de BFMTV.

"Nos paysans sont pris en étau entre l'ouverture générale des frontières et une écologie punitive extrêmement difficile à mettre en œuvre".

Après la rocade de Bordeaux, les images du blocage du pont d'Aquitaine

Depuis ce matin très tôt, la rocade de Bordeaux est bloquée par des agriculteurs en colère. Désormais, des dizaines de tracteurs bloquent également le pont d'Aquitaine.

Des tracteurs bloquant le pont d'Aquitaine, situé sur la rocade de Bordeaux, le 24 janvier 2024.
Des tracteurs bloquant le pont d'Aquitaine, situé sur la rocade de Bordeaux, le 24 janvier 2024. © BFMTV

Agen: des déchets à nouveau déversés devant la préfecture

Comme hier, des déchets ont été déversés devant la préfecture du Lot-et-Garonne, à Agen. Des camions-bennes ont déposé des pneus, de la terre, du foin, devant le bâtiment.

La Coordination rurale qui bloque l'A62 a d'ores et déjà menacé de faire "tomber" les grilles de la préfecture. Hier, la préfecture avait déjà été arrosée de lisier, de tripes et de peinture rouge.

Européennes: pour François-Xavier Bellamy, tête de liste LR, "soutenir ceux qui produisent" sera "le grand combat" des élections

"Le grand combat" des élections européennes sera de "soutenir ceux qui produisent", a assuré la tête de liste des Républicains François-Xavier Bellamy en réaction à la colère des agriculteurs, victimes selon lui d'une "situation d'injustice révoltante".

"Ce sera le grand combat de cette élection: il faudra faire en sorte que l'Europe vienne soutenir ceux qui travaillent dans notre pays, ceux qui produisent ce qui est nécessaire à la vie et qu'on empêche de vivre de leur travail d'une manière décente", a expliqué l'eurodéputé LR et candidat aux élections du 9 juin.

Les écologistes seraient "en prison" s'ils en faisaient autant, affirme Yannick Jadot

Le sénateur écologiste Yannick Jadot s'est indigné de la différence de traitement réservée par le gouvernement aux actions de blocage menées par les agriculteurs par rapport à celles des écologistes, qui, s'ils faisaient "le millième de ce qui se passe aujourd'hui", seraient "en prison et condamnés".

Le deux poids, deux mesures "est évident", a estimé l'ancien candidat à la présidentielle sur Public Sénat, jugeant que "c'est quand même étonnant de voir que, dans notre pays, quand on défend l'intérêt général, on est immédiatement sanctionné et quand on défend des intérêts corporatistes - qui sont légitimes aujourd'hui - on n'a pas les mêmes réponses que la FNSEA", le principal syndicat agricole.

>> Notre article

La carte des blocages ce mercredi

Les blocages s'étendent encore aujourd'hui, et gagnent les grandes agglomérations. BFMTV s'est procuré une carte, partagée dans un groupe d'agriculteurs.

Elle montre notamment que le mouvement avance vers Paris.

La carte des blocages des agriculteurs en France métropolitaine, le 24 janvier 2024.
La carte des blocages des agriculteurs en France métropolitaine, le 24 janvier 2024. © Groupe Facebook

Pour Véronique Le Floc'h, présidente de la Coordination rurale, le Salon de l'Agriculture "pourrait avoir chaud"

Véronique Le Floc'h, présidente de la Coordination rurale, a estimé sur BFMTV que la Salon de l'Agriculture, qui doit se tenir du 24 février au 3 mars, "pourrait avoir chaud".

"Il y a une échéance, et je pense que tous nos politiques doivent en être conscients: si aucune réponse n'est apportée rapidement, ils savent très bien que le Salon de l'Agrculture pourrait avoir chaud", a-t-elle déclaré.

Avec le risque que "les agriculteurs iraient eux-mêmes manifester leur colère".

>> Notre article

"Que nos politiques se réveillent!": le cri d'alarme de Véronique Le Floc'h, présidente de la Coordination Rurale de France

Véronique Le Floc'h, présidente de la Coordination Rurale de France et éleveuse laitière, a appelé sur BFMTV le gouvernement a apporté des réponses rapides à la crise que traverse le monde agricole.

"Les réponses sont simples à apporter, je ne comprends pas pourquoi ils tardent autant pour annoncer des mesures en faveur des trésoreries des agriculteurs", a estimé celle qui a rencontré le Premier ministre Gabriel Attal hier.

"Que nos politiques se réveillent!", a-t-elle exhorté, demandant des réponses "dès demain". "Ils ont eu une semaine pour réfléchir (...) c'est un mépris de ne pas apporter ces réponses."

Une opération escargot prévue sur l'A7 depuis Orange, vers Bollène

En plus du blocage effectif depuis hier matin, une opération escargot est prévue sur l'A7 depuis Orange vers Bollène, a appris BFMTV auprès d’organisations syndicales.

Conséquence, l'autoroute est fermée dans les deux sens sur quasiment toute sa longueur, depuis Sorgues.

"On ira jusqu'au Champ-de-Mars, on le labourera, on le sèmera et ils se nourriront sur ce qu'il reste sur la parcelle", a assuré au micro de BFMTV l'un des agriculteurs présent.

La FNSEA va publier une "quarantaine" de revendications

Invité des 4V sur France 2, Arnaud Rousseau, patron de la FNSEA a annoncé que son syndicat va publier, cet après-midi, l'ensemble de ses revendications pour sortir de la crise. Il entend lister "plus d'une quarantaine" de "mesures".

Il a par ailleurs jugé nécessaire que Gabriel Attal aille à la rencontre des agriculteurs. "La détermination est totale et maintenant il faut des résultats", a-t-il dit.

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Christiane Lambert annonce que l'Espagne et l'Italie vont rejoindre le mouvement

Alors que la grogne dans le monde agricole gagne plusieurs pays européens, Christiane Lambert, présidente du Comité des organisations professionnelles agricoles de l'Union européenne, a annoncé sur BFMTV/RMC que "l'Espagne va entrer en manifestation".

C'est également le cas de l'Italie: "suite aux énormes inondations et un manque d'accompagnement du gouvernement, ils sont exsangues".

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Colère des agriculteurs: Christiane Lambert, présidente du Comité des organisations professionnelles agricoles de l'EU, estime que "ce n'est pas que la faute de l'Europe"

La colère des agriculteurs "n'est pas que la faute de l'Europe", a jugé sur BFMTV/RMC Christiane Lambert, présidente du Comité des organisations professionnelles agricoles de l'Union européenne et ex-présidente de la FNSEA.

"C'est aussi la faute de la guerre (...) tous les flux commerciaux sont perturbés à l'Est", a-t-elle ajouté, évoquant le blocage des céréales ukrainiennes. L'agriculture, c'est l'alimentation de tous les jours. Poutine a choisi d'avoir l'arme alimentaire (...) ça fragilise tous les pays".

"Tenons bon", a-t-elle exhorté.

"La prochaine étape, ça sera Paris": un agriculteur de l'Oise interpelle le gouvernement

La mobilisation des agriculteurs se rapproche des grandes villes aujourd'hui. Elle est désormais aux portes de Paris, avec notamment le blocage de l'A16, dans l'Oise.

Régis Desrumaux, agriculteur et membre de la FDSEA de l'Oise, a expliqué sur BFMTV que "si on n'a pas de réponses concrètes, on sera à Paris dans quelques jours".

"On arrivera aux portes du péage, et la prochaine étape, ça sera Paris", a-t-il assuré.

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Agricultrice et sa fille tuées en Ariège: une cagnotte va être créée pour la famille

Après la mort d'Alexandra, une éleveuse de 35 ans fauchée alors qu'elle participait à un barrage d'agriculteurs en colère en Ariège, et de sa fille de 12 ans, les manifestants ont fait part de leur envie de venir en aide à la famille et aux proches des deux victimes.

Sur BFMTV, Jérôme Bayle, éleveur de bovins devenu une figure du mouvement, explique avoir participé à un recueillement "avec (s)es amis agriculteurs ariégeois, nous étions très nombreux et tristes." Il a également annoncé la création d'une cagnotte.

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Dans les Alpes du Sud, des inquiétudes très locales

Nouvelle taxation sur le gazole non routier, concurrence étrangère étouffante, normes jugées trop nombreuses: les agriculteurs hauts et bas alpins partagent les revendications portées par leurs confrères dans de nombreuses régions ces derniers jours.

Mais dans les Alpes du Sud, s'ajoutent des problématiques plus locales, comme le loup.

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Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, prévient que "d'ici vendredi, près de 85 départements vont mener des actions"

"D'ici vendredi, près de 85 départements vont mener des actions, de manière continue ou sporadique", a prévenu Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, invité des 4V sur France 2.

"Tous les départements, tout le monde va sortir à un moment ou à un autre. On ne veut pas embêter les Français, on préférerait être sur nos fermes mais on n'a pas le choix", a ajouté le président du principal syndicat agricole, qui "demande à avoir des décisions rapidement".

"Ce qui est remis en cause, c'est la liberté pour les agriculteurs d'exercer leur métier."

Pourquoi les agriculteurs ont l'obligation de mettre 4% de leurs terres en jachère

L'obligation de mettre une partie de ses terres en jachère est régulièrement brandie par des agriculteurs comme l'illustration typique de réglementations imposées par Bruxelles au nom de la transition écologique. Explications sur cette mesure.

Arnaud Rousseau, président du principal syndicat agricole français FNSEA, fustigeait encore mardi: "Quand on nous dit cette année ce sera 4% de jachère obligatoire, pour nous, ce n'est pas entendable dans le contexte." Cette règle fait référence à une disposition de la Politique agricole commune (PAC): pour bénéficier des aides européennes, les agriculteurs doivent respecter certaines conditions agro-environnementales.

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"Je n'ai jamais pris de vacances": une famille d'agriculteurs de Haute-Garonne témoigne

À Lapeyrère, en Haute-Garonne, la famille Parayre élève des vaches laitières. Didier et Muriel, les parents, sont aidés par leur fils, Alexandre. Ils confient à BFMTV les difficultés de leur métier, de 4 heures du matin à 22 heures, tous les jours.

"Je n'ai jamais pris de vacances, à part deux jours par an", explique Didier Parayre. Muriel, elle, a des problèmes de santé: "Depuis 30 ans, je suis dans la salle de traite. Au bout d'un moment, les épaules n'ont plus voulu."

Solidaires des blocages, ils se rendent sur les blocages, entre deux traites et ont été bouleversés par la mort d'une agricultrice et de sa fille sur un barrage ariégeois. "Ça aurait pu être notre famille, aux premières manifestations, quand on s'est installé avec mon mari", souligne Muriel. "C'est horrible (...) On décime une famille, c'est une catastrophe", abonde Didier.

Pourquoi les manifestations agricoles, souvent violentes, sont regardées avec indulgence par la classe politique

Relativement calme depuis l'élection d'Emmanuel Macron, le secteur agricole est de nouveau en ébullition. Si la mobilisation des agriculteurs est montée d'un cran ces derniers jours, entre explosion d'un bâtiment du ministère de l'Agriculture à Carcassonne, ronds-points bloqués et déversement de tripes devant une préfecture, ces poussées de violence n'ont rien de nouveau. Elles suscitent généralement la mansuétude des pouvoirs publics.

"Historiquement, le monde agricole a toujours su très bien s'organiser pour montrer sa colère. La tradition de violence y est solidement ancrée et largement tolérée en France", analyse le sociologue spécialiste des questions rurales Bertrand Hervieu auprès de BFMTV.com.

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De premières actions aux portes de Paris, notamment dans le Val-d'Oise

Un dépôt sauvage a été déposé dans la nuit sur la N104 devant un radar, sur la Francilienne, au niveau d'Attainville, dans le Val-d'Oise.

Donatien Moyson, membre des Jeunes agriculteurs du département, explique au micro de BFM Paris-Île-de-France avoir récupéré les déchets dans des champs.

"20 m³ de poubelles de chantiers" déposés devant un radar. "C'est un peu symbolique. On essaye de marquer le coup en commençant par les radars, voire plus après".

D'autres actions sont prévues dans la région francilienne dans la journée.

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Sur l'A16, au niveau de Beauvais, les agriculteurs continuent leur mobilisation

Depuis hier matin, des agriculteurs bloquent l'A16, dans l'Oise, notamment à hauteur de Beauvais Certains ont dormi sur place cette nuit, et comptent continuer leur action aujourd'hui.

"On a dormi quelques minutes dans les tracteurs, sous des tentes, dans les voitures", explique Régis Desrumaux, de la FDSEA de l'Oise, au micro de BFMTV. "Les adhérents vont arriver. Ils sont en train de soigner leurs animaux", explique-t-il.

Le patron du PCF Fabien Roussel, et le président du département de l'Oise, ont prévu de venir sur le blocage pour échanger avec les agriculteurs. "Ça nous fait rire. Beaucoup d'élus sont là au chevet de l'agriculture en apprenant qu'elle ne va pas bien."

Blocage de l'A62 près d'Agen: "On demande que l'autoroute soit beaucoup plus sécurisée", exhorte un agriculteur

Après la mort d'une agricultrice et sa fille sur un blocage, l'émotion est vive au sein du monde agricole. Une minute de silence a été respectée sur le barrage de l'A62, près d'Agen. Les agriculteurs présents demandent plus de sécurité, à l'instar de José Perez, au micro de BFMTV.

"On demande que l'autoroute soit beaucoup plus sécurisée, qu'aucun véhicule n'arrive à entrer", explique-t-il.

Selon l'agriculteur, deux drames ont été évité de justesse sur ce point de blocage. "Hier, un camion qui stationnait sur une aire d'autoroute qui a pris la route normalement et s'est rendu compte qu'il y avait un blocage. Il s'est arrêté juste."

Et ce mercredi matin, "on a eu la même chose". Une voiture "a failli rentrer sur les tracteurs."

"Elle était fière de nourrir la France": l'émotion à Pamiers après la mort d'une agricultrice et sa fille

Une voiture a renversé une agricultrice, son conjoint et sa fille de 12 ans au niveau d'un barrage d'agriculteurs hier matin en Ariège. La piste de l'accident, qui a coûté la vie à l'agricultrice et sa fille et a grièvement blessé son conjoint, est privilégiée.

À Pamiers, l'émotion est immense. "Elle se battait pour notre métier et elle était fière de nourrir la France", a témoigné Sébastien Durand, vice-président de la FNSEA de l'Ariège. Olivier, facteur, décrit "une famille de travailleurs. 6 jours sur 7, on les voyait au travail".

Jérôme Bayle, éleveur de bovins, devenu figure du mouvement de colère des agriculteurs, a assuré qu'"on va continuer de se battre pour sa petite fille".

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"Il faut qu'on se soutienne tous ensemble": à Albi, émotion après la mort d'une agricultrice et sa fille sur un blocage

À Albi, où les blocages continuent, notamment sur l'autoroute A68, les agriculteurs présents ont fait part de leur émotion, au micro de BFMTV, après la mort d'une agricultrice et sa fille, sur un barrage ariégeois.

"On n'avait absolument pas pensé à ces choses-là. On a de la tristesse, beaucoup de sympathie pour nos collègues ariégeois et la famille. Il faut qu'on se soutienne tous ensemble", explique Christopher Régis, agriculteur céréalier à Péchaudier.

"La priorité est qu'on puisse vivre sereinement de notre métier": la rocade de Bordeaux bloquée dans les deux sens

Plusieurs dizaines de tracteurs bloquent la circulation dans les deux sens, depuis 4h30, sur la rocade de Bordeaux.

Marie, 34 ans, est céréalière et fait de l'élevage équin, dans le sud de la Gironde. Elle explique participer au blocage "pour aider ces agriculteurs qui ont trop de charges et qui n'arrivent pas à se dégager de salaire".

"La priorité est qu'on puisse vivre sereinement de notre métier", souligne-t-elle.

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Bordeaux, Strasbourg... Le point sur les blocages

Les blocages se poursuivent aujourd'hui, dans l'ensemble du pays. Un blocage de la rocade de Bordeaux ainsi que des accès aux autoroutes A89 et A10 est notamment prévu.

L'A4 sera aussi bloquée aux alentours de Strasbourg à partir de la mi-journée tandis que les Jeunes Agriculteurs prévoient de bâcher les radars de Moselle (hors autoroute).

Des tracteurs sont également attendus sur d'autres routes de France, comme à Bayonne et Pau (A63 et A64), autour de Lyon (M6, A47), sur l'A7 de Orange à Montélimar, entre Valence et Grenoble (A49), entre Saint-Amand-Montrond et Bourges (A71), sur la rocade d'Orléans, et sur ou aux abords de nombreuses voies rapides de Bretagne (notamment la RN12).

Dans les Hauts-de-France, les agriculteurs comptent poursuivre le barrage filtrant mis en place sur un péage de l'A29 près d'Amiens (Somme), et organiser de nouvelles manifestations dans l'Aisne et le Pas-de-Calais notamment, où selon la préfecture de région, "l'accès aux différentes plateformes transmanche est susceptible d'être perturbé" - tunnel sous la Manche et port desservant l'Angleterre.

De multiples autres ronds-points, péages ou bretelles d'autoroutes seront occupés, sans compter des opérations escargots, comme à Angoulême mardi, ou deux péages rendus gratuits sur l'A83 en Vendée.

Autoroute A7: la circulation y sera interdite à partir de 6 heures sur le tronçon drômois

En raison des nombreux rassemblements prévus dès ce matin sur l’autoroute A7, la circulation y sera interdite à partir de 6 heures sur le tronçon drômois, annonce la préfecture de la Drôme sur les réseaux sociaux.

Le préfet de Charente-Maritime active le centre opérationnel départemental

Cet "outil de gestion de crise à disposition du préfet" collecte les informations qui remontent du terrain pour permettre aux autorités "de prendre les bonnes décisions en fonction de l'évolution de la situation", explique la préfecture.

La rocade de Bordeaux va être bloquée ce matin

Le gros de la colère est attendu en Gironde. Les agriculteurs seront présents dès l'aube sur la rocade de Bordeaux, comme l'a annoncé la préfecture. Un mouvement de blocus est annoncé à l'initiation des Jeunes agriculteurs et de la FNSEA du département.

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Les usagers de la route invités à différer tout déplacement en Auvergne-Rhône-Alpes

Les habitants de la grande région Auvergne-Rhône-Alpes auront de grandes difficultés à circuler aujourd'hui. La préfecture prévoit "des opérations escargots et de nouveaux blocages supplémentaires". En l'état, il est demandé de "différer tout déplacement". Les employeurs sont "invités à faciliter, sans délai, le recours au télétravail".

"On a encore perdu quelqu'un de notre famille": Jérôme Bayle, figure de la mobilisation des agriculteurs, réagit à la mort de la fille de l'agricultrice décédée après un accident en Ariège

"Je suis sous le choc, mais ce n'est pas que Jérôme Bayle, c'est tous les agriculteurs ariégeois". Jérôme Bayle, éleveur de bovin et figure de la mobilisation, a réagi au décès de la fille de l'agricultrice morte ce matin sur un point de blocage en Ariège.

"Elle voulait peut-être être agricultrice plus tard, mais la vie en a décidé autrement", a déclaré Jérôme Bayle qui avait vendu un taureau au couple.

La RN145 est bloquée dans le sens Guéret/Limoges

Les premières mobilisations de la journée commencent. "La RN145 est bloquée dans le sens Guéret/Limoges à partir de l'échangeur 54 (La Souterraine Est)", annonce la préfecture de la Creuse.

"Une déviation est mise en place. Les véhicules sont invités à sortir à l'échangeur 54 pour rejoindre les directions de Paris ou Limoges", peut-on lire sur X.

D'où viennent ces normes sous lesquelles croulent les agriculteurs en colère?

Réglementations européennes, zèle français à les durcir... Les normes qui reflètent globalement les attentes des citoyens en matière environnementale pèsent plus lourdement sur le monde agricole principalement constitué de toutes petites entreprises.

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Fabien Roussel plaide pour une "réforme" de la politique agricole commune

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste Français, demande sur BFMTV une réforme pour que la PAC (politique agricole commune, NDLR) soit davantage "juste" pour les agriculteurs.

De nouvelles actions aujourd'hui, le mouvement s'étend

Si le mouvement était au départ circonscrit à l'Occitanie ou au bassin aquitain, des actions éparses sont attendues aujourd'hui dans tout l'Hexagone. Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, a annoncé que "les actions vont s'amplifier".

Les habitants de la grande région Auvergne-Rhône-Alpes auront ainsi de grandes difficultés à circuler. La préfecture prévoit "des opérations escargots et de nouveaux blocages supplémentaires". En l'état, il est demandé de "différer tout déplacement". Les employeurs sont "invités à faciliter, sans délai, le recours au télétravail".

Le gros de la colère est attendu en Gironde. Les agriculteurs seront présents dès l'aube sur la rocade de Bordeaux, comme l'a annoncé la préfecture. Un mouvement de blocus est annoncé à l'initiation des Jeunes agriculteurs et de la FNSEA du département.

Attal fustige les "larmes de crocodile" des oppositions à l'égard des agriculteurs

Gabriel Attal a fustigé hier les "larmes de crocodile" des oppositions à l'égard des agriculteurs qui multiplient les actions en France comme ailleurs en Europe, protestant notamment contre des charges financières et des normes environnementales jugées trop lourdes.

"Parfois, vos larmes pour nos agriculteurs ressemblent à des larmes de crocodile, vraiment", a déclaré le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Ce que l'on sait de l'accident mortel survenu sur un barrage

Un drame a eu lieu hier en marge de la mobilisation des agriculteurs, en colère contre la hausse des taxes et l'accumulation de normes. Une mère de famille et sa fille ont perdu la vie après un grave accident survenu à Pamiers, en Ariège, au niveau d'un barrage d'agriculteurs.

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Taxes, normes européennes... La colère des agriculteurs

Bonjour à tous, bienvenue dans ce direct consacré à la mobilisation des agriculteurs. En colère contre la hausse des taxes et l'accumulation de normes, notamment européennes, les exploitants attendent des mesures fortes du gouvernement.

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