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"Pas une situation dans laquelle on a envie de se retrouver": Pesquet réagit après l'incident qui a menacé l'ISS

L'astronaute français Thomas Pesquet en conférence de presse le 12 novembre 2021 au Centre des autronautes européens à Cologne (Allemagne)

L'astronaute français Thomas Pesquet en conférence de presse le 12 novembre 2021 au Centre des autronautes européens à Cologne (Allemagne) - Ina Fassbender © 2019 AFP

L'astronaute français, dans un entretien accordé à RTL, est revenu sur la problématique des débris spatiaux.

À quelques jours près, il aurait pu y être confronté. Thomas Pesquet, toujours à Cologne (Allemagne) une semaine après son retour sur Terre, a été invité par nos confrères de RTL à réagir au lancement d'un tir de missile antisatellite par la Russie qui a obligé les astronautes à bord de l'ISS de se mettre à l'abri.

"Ce sont des éléments qui n'arrivent pas souvent heureusement, et qui créent ces complications pour tout le monde", a déclaré le spationaute, se voulant toutefois rassurant: "tous ces débris sont suivis au radar depuis le sol."

"Au final c'est tout le monde qui en pâtit"

L'astronaute français explique que ce n'est que lorsqu'un débris s'approche à 5-10 kilomètres de la station que des procédures de protection sont enclenchées par les habitants de l'ISS "parce qu'on veut une sécurité maximum".

"Ce n'est quand même pas une situation dans laquelle on a envie de se retrouver assez régulièrement", explique Thomas Pesquet, précisant que des accords sont conclus entre agences spatiales pour qu'"on essaye de ne pas proliférer ce genre de débris en orbite. Au final c'est tout le monde qui en pâtit."

"Il y a de plus en plus de débris"

Ce qui s'est produit en début de semaine permet de mettre en lumière l'une des grandes problématiques du milieu spatial: l'amas de débris de satellites, lanceurs et autres objets au-dessus de notre tête, et qui complique le travail voire met en danger les astronautes.

"Il y a de plus en plus de débris car il y a de plus en plus d'activité (spatiale, NDLR)", relève Thomas Pesquet, ajoutant que "maintenant on fait les choses de manière plus vertueuse. On pense à la fin de mission et à désorbiter les satellites en fin de vie. On ne va pas les laisser éternellement en orbite, on essaye de faire rentrer nos débris dans l'atmosphère ce qui va les faire brûler."

Pour le Français, "on arrive au pic de ce problème" qui, selon lui, va progressivement être résolu "avec la prise de conscience qu'on a depuis quelques années".

Hugues Garnier Journaliste BFMTV