BFMTV
Politique

Présidentielle: Fabien Roussel réfute l'existence d'un "vote utile" en faveur de Jean-Luc Mélenchon

Fabien Roussel, candidat communiste à l'élection présidentielle était l'invité de "BFM politique" ce dimanche. Il ne "veut pas entendre parler de 'vote utile'" pour Jean-Luc Mélenchon, en tête dans les sondages à gauche.

Jean-Luc Mélenchon risque-t-il de ne pas passer au second tour, à cause du vote communiste? Invité ce dimanche sur BFM Politique, Fabien Roussel compte plus que jamais maintenir sa candidature, en refusant d'entendre parler de vote utile.

Alors que la France insoumise de Mélenchon et le PCF représenté par Roussel étaient alliés il y a cinq ans, d'aucuns jugent que le maintien de cette double candidature risque de coûter la qualification au second tour à Jean-Luc Mélenchon, actuellement en tête dans les sondages à gauche.

Si candidat communiste est crédité à 4% des intentions de vote selon un sondage Ipsos publié vendredi, le leader de la France Insoumise est lui à 12,5%. Globalement, les dernières enquêtes d'opinions font de lui le troisième homme de l'élection, derrière Macron et Le Pen.

Hors de question, toutefois, pour Fabien Roussel, de rallier de nouveau sa candidature aux Insoumis avant le premier tour le 10 avril:

"Non, on en marre de voter à défaut, on en a marre d'entendre parler du 'vote utile'."

"La gauche va revenir au pouvoir"

Sur notre antenne, le communiste martèle qu'il tiendra la barre jusqu'au premier tour et qu'il veut exister malgré la multitude de concurrents à gauche: "Je veux incarner une gauche populaire, républicaine, laïque, qui défend le monde du travail", déclare-t-il.

"La gauche va revenir au pouvoir. La seule question, c'est quand et pourquoi faire?" promet-il. Avec sa candidature, Fabien Roussel veut "préparer ce retour de la gauche", sans le dater donc.

Avant lui, Anne Hidalgo, le candidate du Parti socialiste, a elle aussi réfuté la notion de "vote utile" en faveur de Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Limoges, mardi. Selon la maire de Paris, une domination de la gauche par le leader de la France Insoumise signifierait "la fin de tout espoir d'avoir un gouvernement de gauche dans ce pays".

Pauline Boutin