Discours de politique générale de Gabriel Attal: Fabien Roussel dit avoir entendu "Gabriel Thatcher"

Le Premier ministre Gabriel Attal a présenté son discours de politique générale aux députés, ce mardi 30 janvier. Il n'a pas convaincu Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du Parti communiste français.

Travail, société, logement... Pendant 1h30, ce mardi 30 janvier, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal a expliqué sa feuille de route aux députés français durant sa déclaration de politique générale. Des axes qui n'ont pas séduit Fabien Roussel, député du nord et secrétaire national du parti communiste français.

"Il a parlé beaucoup, pendant plus d'une heure et je n'ai pas entendu d'annonces concrètes pour les travailleurs, les agriculteurs, les agents de nos services publics. J'ai même entendu des annonces qui nous font peur et qui risquent de 'tiermondiser' la France", a commenté le député au micro de BFMTV, à l'issue de la déclaration.

Que doit-on retenir du discours de politique générale de Gabriel Attal?

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Plusieurs mesures annoncées font tiquer l'élu de gauche, dont la suppression de l'allocation de solidarité spécifique. Celle-ci prolonge l'indemnisation pour les personnes ayant épuisé leurs droits au chômage.

Fabien Roussel s'insurge également contre "la fin de la loi SRU", celle-ci oblige les communes à disposer d'au moins 25% de logements sociaux. Selon la volonté de Gabriel Attal, les logements dits intermédiaires seront désormais pris en compte dans ce minimum.

"Cela va surtout faire en sorte que des communes ne soient pas tenues à faire 25% de logements sociaux, puisqu'on va y intégrer les logements intermédiaires, s'agace le communiste.

"Pas un mot sur l'électricité"

Encore plus que ce qu'il a entendu, Fabien Roussel s'agace de ce qui n'a pas été annoncé:

"C'est un discours très libéral qui a été prononcé, pas un mot sur les franchises médicales et la hausse de la facture d'électricité annoncée pour le 1er février, ce qui veut dire que c'est fait. C'est acté. C'est d'une dureté, il n'y a même pas d'explications, vous paierez. Point barre."

D'une manière générale, le député du Nord dit avoir entendu un discours similaire aux propos de Margaret Thatcher, l'ancienne Première ministre connue pour sa politique libérale ferme.

"Pour moi, ce n'est pas Gabriel Attal qu'on a entendu, mais Gabriel Thatcher", a-t-il raillé.

Fabien Roussel aurait également voulu que soit annoncée "au minimum" une indexation des salaires sur l'inflation. Sur ce volet de la rémunération, le chef du gouvernement a promis un plan pour "désmicardiser la France", soit aider "des millions de Français qui n'arrivent pas à sortir du Smic".

Tom Kerkour