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La première motion de censure contre le gouvernement Attal largement rejetée

Déposée par la gauche en réaction à l'absence de vote de confiance lors de la déclaration de politique générale du Premier ministre, la disposition a très peu de chances d'être adoptée.

L'ESSENTIEL

  • Déposée par la gauche, la première motion de censure contre le gouvernement Attal a été largement rejetée, en ne recueillant que 124 voix sur les 289 nécessaires. Lire l'article
  • La gauche avait présenté cette dispostion en réaction à l'absence de vote de confiance à l'Assemblée. Lire la brève
  • Coordinateur de LFI, Manuel Bompard a défendu une motion pour "protéger le peuple des souffrances", de la hausse des prix de l'énergie, des franchises médicales ou encore de la "réduction des allocations chômage". Lire l'article
  • Assurant qu'il ne se laisserai "jamais intimidé", Gabriel Attal a dénoncé une "motion de censure préventive", déposée avant même sa déclaration de politique générale. Lire l'article

Gabriel Attal pas inquiété par la motion de censure de la gauche

La motion de censure de la gauche a largement échoué à renverser le gouvernement de Gabriel Attal, en rassemblant seulement 124 voix, loin des 289 nécessaires. Les insoumis ont renvoyé la faute aux autres oppositions, jugeant qu'elles "actent" le fait d'appartenir à "la majorité macroniste".

Nous terminons ce live là-dessus, merci à celles et ceux qui l'ont suivi.

Mathilde Panot juge que "LR et RN actent qu'ils sont dans la majorité macroniste"

"En ne votant pas la motion de défiance, LR et RN actent qu'ils sont dans la majorité macroniste", réagit Mathilde Panot, cheffe des députés LFI, sur X (ex-Twitter) après l'échec de la motion de censure de la gauche. Ni la droite, ni l'extrême droite ne l'a voté.

Qui a voté la motion de censure?

Parmi les votants de la motion de censure, on compte:

- 69 députés insoumis.

- 18 députés socialistes.

- 18 députés écologistes.

- 18 députés du groupe gauche démocrate et républicaine, dont font parti des élus ultramarins et des communistes.

- Un député non-inscrit (Nicolas Dupont-Aignan).

Retrouvez ici la liste de l'ensemble des députés qui ont voté la motion

La motion de censure est largement rejetée

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, annonce que la motion de censure est rejetée. Elle n'a recueilli que 124 voix, loin des 289 suffrages nécessaires pour renverser le gouvernement.

Les députés vont désormais voter (ou non) la motion de censure

"Je vais mettre maintenant aux voix la motion de censure", annonce Yaël Braun-Pivet. "Seuls les députés favorables à la motion de censure participent au scrutin", rappelle-t-elle.

Le vote, qui "se déroule dans les salles voisines de l'hémicycle" est "ouvert" pour une durée de 20 minutes. En attendant, la séance est interrompue.

Nicolas Dupont-Aignan estime que la "motion de censure est la bienvenue"

Député non-inscrit, Nicolas Dupont-Aignan indique qu'il votera la motion de censure. Celle-ci "est la bienvenue", selon lui.

"Vous donner aujourd'hui un sursis ferait de nous, députés de la nation, les complices de la pure opération de communication qu'à constitué votre nomination à Matignon", lance à Gabriel Attal l'ancien candidat à la présidentielle.

Tanguy décrit le macronisme comme "le pire de la droite" et "le pire de la gauche"

"Forgé pour tromper les Français, le macronisme restera une tentative désespérée du système d'unir le pire de la droite et le pire de la gauche pour rester au pouvoir", cogne Jean-Philippe Tanguy depuis la tribune de l'Assemblée nationale.

Pour Tanguy, les "victoires idéologiques" du RN "s'accélèrent" avec Attal à Matignon

Président délégué du groupe RN à l'Assemblée, Jean-Philippe Tanguy prend la parole. L'élu d'extrême droite estime que "les victoires idéologiques du Rassemblement national se suivent et se ressemblent", en référence aux réponses de l'exécutif à la crise agricole.

"Vous avez dû renier vos programmes d'écologie punitive, vos obsessions sadiques pour les normes abusives et votre soutien aveugle au libre-échange", se félicite-t-il. Avant d'ajouter:

"Monsieur Attal, avec vous à Matignon, nos victoires idéologiques s'accélèrent. Ce ne sont plus seulement nos constats et diagnostics qui s'imposent à vous mais désormais nos valeurs et nos solutions".

Caroline Abadie moque ces députés Nupes qui "ont toujours raison"

Députée de Renaissance, Caroline Abadie questionne: "Savez-vous ce qui me fascine le plus chez les députés de la Nupes?"Avant de répondre: "En toutes circonstances, envers et contre tous, ils ont toujours raison".

Elle fait rensuite référence à la crise agricole, estimant que "tout à coup", les députés de la Nupes "détiennent la réponse à cette crise: l'excès de normes". "Et ils n'hésitent pas à réclamer l'application des lois Egalim qu'ils n'ont pas voté", dénonce-t-elle.

Avant de pointer "les soucis de cohérence et d'humilité de la gauche".

Un député du groupe Liot souligne une "situation inédite" avec cette motion de censure

Député du groupe Liot, Stéphane Lenormand avance que la situation actuelle est "inédite, pour ne pas dire une anomalie". "Ce gouvernement affronte une première motion de censure, alors même qu'il n'est pas encore totalement constitué", note-t-il.

Pour un député communiste, le gouvernement est "autoritaire avec les petits et libéral avec les puissants"

"Autoritaire avec les petits et libéral avec les puissants, tel est votre credo", dénonce le député communiste Nicolas Sansu, en allusion à la politique du gouvernement.

"En moins de trois ans, alors que vous piétinez le monde du travail en le précarisant, la fortune cumulée des milliardaires a plus que doublé", regrette-t-il.

L'hémicycle de l'Assemblée nationale est quasiment vide

Le moins que l'on puisse dire est que cette première motion de censure contre le gouvernement n'attire pas des foules dans l'hémicycle. Celui-ci était quasiment vide lorsque Manuel Bompard a présenté la motion de la gauche, comme l'a noté un journaliste du Figaro.

Un député écologiste voit en Gabriel Attal "le meilleur ami" de Jordan Bardella

Le député écologiste Benjamin Lucas est à la tribune. "Au fond, monsieur Attal, vous êtes le meilleur ami de monsieur Bardella", lâche-t-il, l'accusant d'"agiter les thèmes et les termes de l'extrême droite".

"Parfois, vous êtes même le frère jumeau de Jordan Bardella", dit-il évoquant notamment la loi immigration "votée avec le soutien de l'extrême droite".

"Nous ne vous laisserons pas enfermer la démocratie française dans ce tête à tête mortifère pour la République que vous emttez en scène avec monsieur Bardella", déclare encore Benjamin Lucas.

Une députée Horizons ironise sur la "censure préventive" de la gauche

"Nos collègues sont extrêmement créatifs, ils ont inventé la censure préventive", ironise désormais la députée Horizons Marie-Agnès Poussier-Winsback.

Une référence au fait que la gauche a déposé sa motion de censure sans attendre la déclaration de politique générale de Gabriel Attal.

"Vous continuez à discuter avec vos voisins de derrière": Vallaud dénonce le "mépris" d'Attal

"Vous continuez à discuter avec vos voisins de derrière", dénonce Boris Vallaud depuis la tribune à l'adresse de Gabriel Attal.

"Vous continuez par votre attitude d'être le symbole d'un mépris, dont vous saviez que vous ne vous départiriez pas".

"Alors que 152 travailleurs sont morts l'année dernière (...) vous préférez continuer de vapoter et de papoter", déplore-t-il.

Boris Vallaud enjoint Gabriel Attal à "partir"

"Vous venez d'arriver monsieur le Premier ministre et il est déjà temps de partir", poursuit Boris Vallaud. Et de faire, comme Manuel Bompard avant lui, allusion aux propos de Gabriel Attal sur l'autorité: "Nous savons que vous ne nettoierez pas ce que vous aurez sali et que vous ne réparerez pas ce que vous aurez sali".

Boris Vallaud accuse Gabriel Attal d'être un "démagogue"

Au tour de Boris Vallaud, chef des députés socialistes, de s'exprimer. "Monsieur le Premier ministre, il ne nous aura pas fallu longtemps pour avoir un mauvais bilan", introduit-il, reprochant à ce dernier d'avoir "mis dos-à-dos la question agricole et la question environnementale."

"Vous n'êtes pas un visionnaire monsieur le Premier ministre, vous êtes un démagogue", tacle-t-il.

Une députée MoDem "s'interroge" sur "les raisons de la motion" de censure

La députée MoDem Aude Luquet prend la parole. "Je m'interroge encore sur les raisons de cette motion de censure", dit-elle. "Certes, le gouvernement n'a pas demandé de vote de confiance, mais il n'est pas nécessaire d'être Premier ministre pour savoir compter", fait ensuite remarquer cette élue, en référence à la majorité relative du camp présidentiel.

Gabriel Attal assure qu'il ne se "laissera jamais intimider"

"Je ne me laisserai jamais intimider" promet Gabriel Attal, qui prend "trois engagements": "toujours garder [s]a porte ouverte pour la discussion", "toujours respecter le Parlement et le débat d'idée", "toujours respecter nos institutions".

Gabriel Attal juge qu'il n'y a pas plus conservateur" que LFI "dans le paysage politique"

"Il n'y a pas plus conservateur que vous dans le paysage politique", attaque Gabriel Attal, à l'adresse des insoumis qui l'accusent de "conservatisme".

"A chacune de vos attaques personelles (...) vous nous replongez dans le XIXe siècle, à chacun de vos appels au matraquage fiscal, à la création de nouvelles contraintes (...) vous nous replongez dans le mythe collectiviste", dénonce-t-il.

"Au fond, votre monde, c'est un monde où il faut tout taxer, tout collectiviser", tacle le Premier ministre.

Gabriel Attal estime que "le blocage" est "le seul cap" de LFI

"Votre déclaration de politique générale elle est là: le blocage permanant", accuse Gabriel Attal.

Gabriel Attal pointe le "record de vitesse de dépôt d'une motion de censure"

Le Premier ministre prend la parole et évoque un "record qui ne rend pas honneur à notre débat public et démocratique". "Ce record est un record de vitesse de dépôt d'une motion de censure", dit-il reprochant à la gauche de ne pas avoir attendu sa déclaration de politique générale pour déposer une motion de censure.

"Tu salis, tu pars avec ta clique": Bompard ironise sur des propos d'Attal concernant l'autorité

"Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défis l'autorité, on t'apprend à la respecter", liste Manuel Bompard, reprenant les mots prononcés par Gabriel Attal lors de sa déclaration de politique générale.

"Je vous prends donc monsieur le Premier ministre au mot", dit-il ajoutant:

"Tu casses l'Etat, tu t'en vas, tu salis tu pars avec ta clique, tu salis le Parlement, le Parlement t'apprends à te respecter."

Bompard estime que le gouvernement "sacrifie notre souveraineté alimentaire"

Manuel Bompard accuse l'exécutif de prôner une "idéologie mortifère" en signant des accords de libre-échange. "Notre agriculture meurt de la concurrence déloyale, mais vous continuez de sacrifier notre souveraineté alimentaire", dénonce-t-il.

Manuel Bompard accuse Gabriel Attal d'être "le doux visage de la brutalité sociale"

"Il faut vous censurer pour protéger le peuple des souffrances que vous voulez lui infliger", poursuit Manuel Bompard, estimant que Gabriel Attal est "le doux visage de la brutalité sociale".

Manuel Bompard appelle à ce "que la voix des hommes sans voix empêche les puissants de dormir"

"Il faut que la voix des hommes sans voix empêche les puissants de dormir", introduit Manuel Bompard, citant l'Abbé Pierre. "C'est cette voix que j'entends faire raisonner aujourd'hui", dit-il.

Yaël Braun-Pivet est arrivée dans l'hémicycle

La présidente de l'Assemblée nationale ouvre la séance publique consacrée à la motion de censure. La parole est à Manuel Bompard.

Manuel Bompard défendra la motion de censure

Coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard défendra la motion de censure déposée par les quatre groupes de gauche.

Élisabeth Borne a affronté 31 motions de censure

Élisabeth Borne a été confrontée à des motions de censure 31 fois lorsqu'elle était Première ministre, sans jamais que celles-ci n'aboutissent. Son sort s'était néanmoins joué à 9 voix en mars 2023, après que le l'exécutif a utilisé l'article 49.3 sur la réforme des retraites.

Dans l'histoire de la Ve République, seule une motion de censure a abouti, en 1962.

La motion a très peu de chances d'être adoptée

A priori, cette motion de censure ne devrait pas inquiéter Gabriel Attal. La gauche doit recueillir le vote de la majorité absolue des membres de l'Assemblée nationale, soit au moins 289 voix. À eux quatre, les groupes insoumis, communistes, écologistes et socialistes disposent de 151 députés.

Ils ont peu de chances de rallier les voix des groupes du Rassemblement national (88) et des Républicains (62 députés). Du côté de l'extrême droite, cette motion "annoncée avant même le discours (...) décrédibilise ceux qui l'ont déposée", a estimé Marine Le Pen, laissant entendre que ses troupes ne la voteraient pas.

Au sein de la droite, la tendance est à un vote contre, même si l'annonce d'une réforme de l'Aide médicale d'État par voie réglementaire et non législative a ravivé des tensions avec l'exécutif.

La gauche défend un vote de "défiance"

Les quatre groupes de gauche de l'Assemblée nationale ont déposé une motion de censure en réaction à l'absence de vote de confiance à l'issue de la déclaration de la politique générale de Gabriel Attal, mardi dernier.

"S’affranchir du vote de confiance, c'est choisir de déroger aux principes fondamentaux d’une démocratie parlementaire", dénoncent-ils dans le texte de leur motion de censure. Ils la défendent comme un vote permettant de "clarifier (...) qui est dans le soutien ou dans l'opposition à ce gouvernement".

Si le vote de confiance est une tradition, il ne s'agit pas pour autant d'une obligation constitutionnelle. En situation de majorité relative à l'Assemblée nationale, le Premier ministre, comme Élisabeth Borne et d'autres de ses prédécesseurs avant lui, s'en est affranchi, s'épargnant ainsi de risquer son avenir comme chef du gouvernement.

Notre article

Première motion de censure pour Gabriel Attal

Bonjour à toutes et à tous! Bienvenue dans ce live politique consacré à la première motion de censure à laquelle Gabriel Attal est confronté.

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