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Nucléaire iranien: "Cet accord va continuer de vivre avec ou sans les Américains", selon Florence Parly

Florence Parly, mercredi 9 avril sur BFMTV

Florence Parly, mercredi 9 avril sur BFMTV - BFMTV

La ministre des Armées est revenue sur la décision de Donald Trump de quitter l'accord sur le nucléaire iranien. Elle affirme que l'existence de l'accord n'est pas remise en question.

La ministre des Armées estime ce mercredi sur BFMTV que l'accord sur le nucléaire iranien "va continuer de vivre avec ou sans les Américains". Une déclaration qui fait suite à l'annonce de Donald Trump du retrait des États-Unis, ce mardi. 

Après quelques jours d'un suspense prévisible, le chef d'État américain a finalement confirmé ce que redoutait la communauté internationale, ajoutant qu'il allait "signer un mémorandum pour rétablir les sanctions sur le régime": "Nous allons mettre en place le niveau le plus élevé de sanctions économiques." Florence Parly assure néanmoins que les autres signataires sont toujours engagés:

"Cet accord n’est pas mort, parce qu'avec les autres Européens avec lesquels nous avons négocié cet accord nous sommes sur la même ligne: nous voulons le faire vivre.", assure-t-elle. "C’est d’ailleurs le sens de l’échange que le président de la République a eu aujourd’hui même avec le président iranien Rohani, c’est de continuer à faire vivre cet accord car il nous semble indispensable pour la stabilité et la paix dans la région."

"Il n'y a rien à regretter"

La rencontre entre Emmanuel Macron et Donald Trump à Washington s'était pourtant conclue sur une ébauche de solution: l'évocation d'un "nouvel accord" par Emmanuel Macron. Finalement, le chef d'État français n'aura pas réussi à influencer son homologue. Florence Parly salue malgré tout l'intervention du président français:

"Ce qui était important, c’était de tout tenter pour infléchir cette position. Et je pense qu’il n’y a rien à regretter, au contraire. Ce qui aurait été regrettable, c’est de ne pas avoir essayé et mettre tous nos efforts pour infléchir la positon du président Américain."

Comment, maintenant, assurer la survie de l'accord signé en 2015? En continuant à "mettre en oeuvre" ses "dispositions", et que l'Iran "continue à ne pas réactiver son programme militaire":

"L'objectif reste que l’Iran ne dispose pas de l’arme nucléaire. Cela reste un objectif tout à fait actuel et partagé, et c’est parce que nous sommes intimement convaincus de cela que nous continuerons à tout faire pour que cet accord vive."

Des mesures dont dépendent la stabilité de la région, comme l'a reconnu la ministre:

"Cet accord contribue à réduire le niveau de l’instabilité, c’est pour cela que nous voulons le faire vivre et que nous faisons tout pour éviter l’escalade", a-telle expliqué. "De ce point de vue, l’entretien qui a eu lieu aujourd’hui même avec le président iranien contribue à empêcher cette escalade que tout le monde redoute."

B.P.