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Henri Guaino se verrait bien "travailler" avec Marion Maréchal-Le Pen

Henri Guaino, député Les Républicains des Yvelines, était jeudi matin l'invité d'Apolline de Malherbe sur BFMTV et sur RMC.

Invité jeudi matin sur BFMTV et RMC, Henri Guaino a commenté le tête à tête prévu ce jeudi en Russie entre Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine. Pour le député Les Républicains (LR), la politique de François Hollande "se conteste en France" mais "pas à l'étranger", façon d'espérer que Nicolas Sarkozy s'abstiendra de critiquer la politique de François Hollande depuis un pays étranger: "Ca ne serait pas bien", juge-t-il. "La France a une voix, qui est celle de son gouvernement, de son président".

"Pour moi l'idée de se fâcher avec la Russie est une idée folle", critique Henri Guaino, regrettant que le gouvernement français "ne parle plus" au gouvernement russe. "Que veut-on? Ressusciter la guerre froide? (...) La meilleure façon pour l'Europe de contribuer à la paix du monde, c'est de parler et d'avoir des relations convenables avec la Russie", juge Henri Guaino.

Interdire les syndicats chez les juges

Henri Guaino revient sur son coup de sang contre les magistrats, qu'il a traités de "pervers" et de "psychopathes", mercredi à l'Assemblée nationale. "Ce que j'ai dit c'est qu'il y a des magistrats, comme partout, qui honorent leur fonction, et il y a aussi dans ce corps, comme partout ailleurs, des gens qui sont des psychopathes, aveuglés par l'idéologie (...). Les gens qui sanctionnent, à quel moment ont-ils des comptes à rendre. Vous imaginez les pouvoirs dont disposent les magistrats en France? Le pouvoir de vous mettre en prison, de vous pourrir la vie pendant des années (...). Qui répare les vies brisées, qui répare les réputations détruites?"

Le député LR juge qu'"il faut interdire le syndicalisme dans la magistrature", par la voie d'un "référendum", car c'est "une calamité". Henri Guaino estime que la justice française "fonctionne très mal". "Il faut créer une responsabilité des magistrats, ça ne peut pas continuer comme ça. Quand la justice fonctionne mal, c'est la fin de la République".

Contre un front républicain aux régionales

A l'approche des régionales, Henri Guaino refuse l'idée d'une fusion des listes PS et LR, ou du front républicain pour faire barrage au Front national, quand Manuel Valls, lui, affirme qu'il est hors de question de laisser le FN gagner une seule région.

"Il est invraisemblable aujourd'hui de donner des consignes de vote aux gens, c'est fini. Deuxièmement ça fait le jeu du Front national, c'est ce qu'on appelait l'UMPS". "Si jamais le Front national gagne, il gagne, c'est la démocratie, ou alors il faut l'interdire. Mais vous ne pouvez pas dire à un tiers des électeurs 'le parti pour lequel vous votez ne gouvernera jamais' ".

Marion Maréchal-Le Pen, "quelqu'un que je respecte"

Mercredi matin sur BFMTV, Marion Maréchal-Le Pen a cité le seul nom d'Henri Guaino, parmi les élus Les Républicains avec qui elle pourrait travailler. S'il précise qu'il ne travaillerait pas dans un gouvernement FN, l'intéressé n'exclut pas de travailler par exemple à "un rapport" avec la tête de liste FN en région Paca: "C'est quelqu'un que je respecte". Travailler avec Marine Le Pen, en revanche, ne lui semble pas possible: "Je crains que le caractère soit un peu dissuasif". 

Alain Delon a défendu Nadine Morano après ses propos sur "la France, pays de race blanche". Henri Guaino, lui, estime que "Morano n'est pas plus raciste que moi, mais la phrase qu'elle a prononcée est inassumable et inacceptable (...). C'est faire entrer ou revenir dans la politique la problématique de la pureté, qui est toujours un désastre, et la biologie. Ca c'est quelque chose que je n'assumerai pas, même si ce n'était pas son intention, c'est à cela que ça aboutit".