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Les cadres de Renaissance invités fin juin pour évoquer un éventuel accord avec LR

Frank Riester, Aurore Bergé, Stéphane Séjourné, Élisabeth Borne, Yaël Braun-Pivet, Fadila Khattabi, Roland Lescure et Olivier Dussopt le 15 avril 2023

Frank Riester, Aurore Bergé, Stéphane Séjourné, Élisabeth Borne, Yaël Braun-Pivet, Fadila Khattabi, Roland Lescure et Olivier Dussopt le 15 avril 2023 - Thomas SAMSON / AFP

Le patron du parti macroniste s'est fendu d'un courrier à l'adresse des cadres des groupes parlementaires pour se rencontrer fin juin. Au programme des discussions: les prochains mois et un très hypothétique accord avec la droite.

Une rencontre pour clôturer une année politique sous haute tension. Les cadres de Renaissance à l'Assemblée et au Sénat sont invités par le patron du parti Renaissance le 21 juin pour la première fois, d'après des informations de France info, confirmées par BFMTV.com.

"Ce rendez-vous a pour but d'évoquer le contexte politique et la stratégie à adopter dans les prochains mois", nous explique Loïc Signor, le porte-parole du mouvement.

Débloquer la situation à l'Assemblée

Autour de la table se retrouveront donc Stéphane Séjourné, le patron de Renaissance à l'origine de l'invitation, la patronne du groupe des députés Aurore Bergé et son numéro deux Sylvain Maillard ou encore François Patriat, le président des sénateurs macronistes.

Au menu: la préparation des prochaines échéances politiques, à commencer par un hypothétique projet de loi immigration, pour l'instant dans le flou avec des Républicains qui mettent la macronie sous pression.

"On ne va pas échangement uniquement sur la droite mais bien sûr, ça fait parler de la discussion d'évoquer les appels du pied d'Éric Ciotti", avance l'un des cadres du mouvement.

Une partie des LR anti-Macron

Une partie de Renaissance espère toujours que les LR puissent être une force d'appoint au sein de l'Assemblée nationale pour faire adopter les projets de loi défendus par l'exécutif dans un contexte de majorité relative.

Si la stratégie a très bien fonctionné dans les premiers mois de la mandature, elle a explosé en plein vol lors de la réforme des retraites. Incertaine d'obtenir le vote de tous les élus de droite pour parvenir à faire adopter le recul de l'âge de départ à 64 ans, Élisabeth Borne a dégainé la cartouche du 49.3 qui permet de faire adopter un texte sans solliciter les députés.

Une vingtaine d'élus LR ont d'ailleurs voté quelques jours plus tard la motion de censure pour faire tomber le gouvernement. Depuis, les discussions peinent à redémarrer à l'Assemblée nationale.

Après de nombreuses hésitations, la droite a cependant bien fini par dire d'accord au projet de loi sur la programmation militaire votée la semaine dernière. De quoi pousser certains à vouloir toujours tenter de formaliser un accord avec la droite.

Le scepticisme de la macronie

Sans guère d'espoir pour les lieutenants de la majorité. "C’est toujours plus facile d’avoir une coalition pour voter des textes, mais je trouve ça extrêmement difficile à l’heure actuelle avec LR. À l’Assemblée, ils sont très désunis", a remarqué Sylvain Maillard ce lundi matin sur Public Sénat.

Emmanuel Macron lui-même, qui a leur a tendu la main à plusieurs reprises, ne semble plus vraiment y croire. "Certains (à droite) n’ont pas eu la cohérence d’agir conformément à ce qu’ils portent depuis des années. Est-ce que le problème est du côté du gouvernement ? Non", a résumé le président dans les colonnes de L'Opinion en mai dernier.

La situation n'empêche pas les députés Renaissance de continuer les clins d'œil à leurs collègues de droite. D'anciens élus LR qui ont rejoint le camp macroniste s'organisent actuellement pour tenter d'influer sur le cours du quinquennat tout en échangeant avec leurs anciens collègues. En mai, ils ont même reçu Nicolas Sarkozy.

Marie-Pierre Bourgeois