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"Un sentiment de trahison": Clémentine Autain réagit aux accusations de viols visant Gérard Miller

La députée LFI a confié ce vendredi 1er mars sur BFMTV et RMC son "sentiment de trahison" à l'encontre du psychanalyste qu'elle considérait comme un "compagnon de route" de son parti.

"C'est sidérant". Interrogée ce vendredi 1er mars sur BFMTV-RMC, la députée La France Insoumise Clémentine Autain a confié son "sentiment de trahison" à l'encontre de Gérard Miller, accusé de violences sexuelles par plusieurs femmes.

"C'est évidemment assourdissant, c'est sidérant, il y a un sentiment de trahison parce que ce qui est révélé c'est un système avec un procédé qui est toujours le même, qui se répète, y compris sur des mineures" a-t-elle dénoncé.

Des faits d'autant plus "insupportables" pour Clémentine Autin que Gérard Miller a été "un compagnon de route de la famille politique" de LFI. "Quand vous avez quelqu'un qui est dans notre famille politique, qui défend la cause des femmes, qui s'engage dans un discours féministe, qui est dans une famille qui veut lutter contre les oppressions, les formes de domination et de se retrouver devant ça, franchement c'est insupportable", a-t-elle martelé.

Une enquête préliminaire

Si elle avait entendu "des rumeurs" concernant Denis Baupin, ancien député écologiste visé par des plaintes pour harcèlement et agressions sexuelles finalement classées sans suite pour prescription, ou encore sur Dominique Strauss-Kahn, accusé d'agression sexuelle et de tentative de viol en 2011, elle a assuré que concernant Gérard Miller aucune rumeur "n'est jamais arrivée" à elle.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire contre le psychanalyste et chroniqueur médiatique, après plusieurs accusations de violences sexuelles, qu'il conteste. Le magazine Elle dit avoir recueilli la parole de 67 femmes, dont cinq dénoncent des faits de viols et 22 des agressions sexuelles.

"Les autres évoquent des séances d’hypnose avortées, des approches insistantes, du harcèlement", explique Elle dans un article ce jeudi.

"Un poisson rouge dans un bocal"

Après les faits dénoncés par plusieurs femmes à l'encontre de Gérard Miller et ceux dénoncés par Judith Gaudrèche contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, Clémentine Autain demande des "mesures immédiates".

"J'ai envie de dire aux grands hommes politiques, mais où sont ils? Que disent-ils? Où sont les discours, l'accompagnement, les propositions concrètes pour faire en sorte qu'on ne soit pas comme le poisson rouge dans le bocal, qui voit toujours la même chose et qui oublie qu'il a tourné?" a-t-elle questionné.

Clémentine Autain a appelé à "une volonté politique" avec des "moyens". "Comment voulez-vous qu'Emmanuel Macron soit à la hauteur de la situation, lui qui a dit que pour Gérard Depardieu (accusé de violences sexuelles, NDLR) c'était une chasse à l'homme?" a-t-elle ajouté, estimant qu'on "ne peut pas avoir confiance"

Tous les soirs dans Le titre à la une, découvrez ce qui se cache derrière les gros titres. Céline Kallmann vous raconte une histoire, un récit de vie, avec aussi le témoignage intime de celles et ceux qui font l'actualité.
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17:29

Elle a demandé plusieurs mesures, avec d'abord, comme l'a fait Judith Godrèche ce jeudi devant le Sénat, la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur les violences sexuelles "pour qu'on puisse prendre les bonnes décisions ensuite". La députée a aussi proposé une "grande loi" sur la base des propositions faites par la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Civiise).

Emilie Roussey