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La France Insoumise

Pour Clémence Guetté, "le pouvoir confond le fait d'être dans l'arc républicain et le fait d'être d'accord avec lui"

Clémence Guetté à l'Assemblée nationale le 14 février 2023

Clémence Guetté à l'Assemblée nationale le 14 février 2023 - Ludovic MARIN / AFP

Les insoumis contre-attaquent alors que le camp présidentiel cherche à les maginaliser, en critiquant tout autant leur position après la mort de Nahel que leur participation ce week-end à la marche pour Adama Traoré.

Une partie de ping-pong comme la politique en offre à foison. Accusés par Élisabeth Borne d'être "en dehors du champ républicain" pour ne pas avoir appelé au calme après les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, les insoumis - également critiqués par leurs partenaires de la Nupes - rendent les coups.

En ce début de semaine, la députée du Val-de-Marne Clémence Guetté s'occupe de riposter sur la matinale de France 2. Avec un nouveau grain de sable dans la machine, son camp étant tancé depuis ce week-end pour sa présence dans la manifestation en mémoire d'Adama Traoré, malgré l'interdiction de ce rassemblement.

Clémence Guetté fustige en retour "le club des dégoûtants", une formule également avancée deux jours plus tôt par Jean-Luc Mélenchon, dont elle est proche. Selon les propos de l'insoumise ce "club" regrouperait les pontes du camp présidentiel - Élisabeth Borne, Yaël Braun-Pivet, Aurore Bergé - mais aussi Marine Le Pen.

Une accusation "extrêmement grave"

Une façon de ringardiser l'arc républicain auquel se targuent d'appartenir la majorité et le gouvernement en y incluant la cheffe des députés du Rassemblement national. Jean-Luc Mélenchon avait aussi évoqué Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR dont les propos sur une prétendue "régression ethnique" ont provoqué l'indignation non seulement de la gauche, mais aussi d'élus Renaissance.

Sur France 2, Clémence Guetté dénonce l'accusation "extrêmement grave" des détracteurs de LFI, qui "abîment l'idée de la République" d'après elle.

"Pendant longtemps, pour être dans l'arc républicain, il fallait adhérer à des valeurs auxquelles nous adhérons, respecter notre devise", souligne la parlementaire.

"Les fascistes, les nostalgiques de Pétain, de la France de Vichy" étaient exclus de l'arc républicain, tandis que "ceux de notre camp y étaient inclus, ce n'était même pas en discussion", poursuit-elle. Sa conclusion: "le pouvoir confond le fait d’être dans l’arc républicain et le fait d’être d’accord avec [lui]".

Baptiste Farge