Mobilisations pro-Palestine: Boyard estime que les étudiants donnent "une grande leçon" à la France

Sur BFMTV-RMC, le député insoumis Louis Boyard a apporté son soutien aux militants pro-palestiniens après les mobilisations à Sciences Po Paris, puis à la Sorbonne.

Louis Boyard était présent ce lundi 29 avril à la Sorbonne où des militants pro-palestiniens se sont rassemblés avec des tentes, avant d'être dispersés par les forces de l'ordre. Invité ce mardi sur BFMTV-RMC, le député insoumis a salué cette action, intervenue quelques jours après une mobilisation pro-Gaza sous tension à Sciences Po Paris:

"Des étudiants ont décidé de se mobiliser pour un cessez-le-feu, pour la paix", a-t-il souligné, louant ainsi des revendications portées par sa formation. "Ces étudiants sont une fierté, ils honorent la France et je continuerai d'être à leurs côtés", a encore avancé l'élu de 23 ans, jugeant que ces derniers "sont en train de donner une grande leçon à notre pays".

"Moi, ce qui me choque, c'est ce qui se passe à Gaza"

Après la journée de blocage à Sciences-Po Paris vendredi dernier, Louis Boyard a défendu cette méthode: "Vous les écoutez quand ils manifestent? Non, on ne les regarde même pas", a-t-il jugé, précisant que son commentaire vaut pour les médias et la classe politique.

"Quand il y a des bocages, tout de suite ça commence à choquer. Pardon, moi ce qui me choque, c’est ce qui se passe à Gaza", a poursuivi Louis Boyard, avant d'ajouter: "Quand on est citoyen de la République française et qu’on a sous nos yeux un génocide, on se mobilise, on utilise tous les moyens qu’on a en notre pouvoir pour obtenir la paix."

Les étudiants concernés se réclament des contestations qui agitent de prestigieux campus américains, provoquant un vif débat politique outre-atlantique. En France, Paris n'est pas la seule ville concernée par les blocages. À Saint-Étienne, par exemple, une quinzaine d'étudiants pro-palestiniens bloquent depuis lundi matin le campus de Sciences Po Lyon, où ont été érigées des barrières de poubelles et une bannière "Stop au génocide à Gaza", a constaté l'AFP. Un blocage est également en cours à Sciences Po Strasbourg.

"Faire en sorte que le gouvernement français se bouge"

LFI a souhaité lundi que les mobilisations pour Gaza "prennent de l'ampleur" dans les universités et ailleurs. "Les étudiants doivent organiser eux-mêmes leur combat", a précisé Louis Boyard sur BFMTV-RMC, tout en considérant que plus ils seront nombreux à "entrer dans le mouvement pour essayer de faire en sorte que le gouvernement français se bouge, mieux ce sera".

Le 7 octobre, le Hamas, mouvement islamiste palestinien, a mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, entraînant la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas - au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste, de même que les États-Unis et l'Union européenne - et lancé une offensive qui a fait 34.488 morts, majoritairement des civils, selon le mouvement islamiste.

Baptiste Farge