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Paris: les manifestants pro-Palestine installés à la Sorbonne évacués par la police

Une cinquantaine de militants, qui avaient investi l'établissement à la mi-journée ce lundi 29 avril, ont été poussés à quitter les lieux par les forces de l'ordre.

Rassemblés rue de la Sorbonne, dans le 5e arrondissement de Paris, les manifestants avaient déployé un ample drapeau orné de fausses taches de sang et commencé à entonner des slogans défendant la cause palestinienne. Il était environ midi, ce lundi 29 avril, lorsqu'ils ont investi la cour intérieure de l'université éponyme.

En début d'après-midi, la cinquantaine de militants mobilisés a finalement été évacuée par les forces de l'ordre, à la demande de Gabriel Attal.

Les étudiants avaient répondu à l'appel à manifester de la Coordination des comités pour la Palestine de Paris 1 et la Sorbonne. Une partie d'entre eux avaient monté des tentes au sol pour occuper les lieux.

Malgré l'évacuation, la manifestation a repris de plus belle dans la rue. "On revendique l'arrêt du génocide à Gaza, l'arrêt du massacre. On revendique aussi l'arrêt de la répression des militants palestiniens, que ce soit les députés, les syndicalistes, mais aussi les étudiants qui sont réprimés", lance Lorelia Frejo, étudiante et porte-parole de l'association Le poing levé.

"Aucune sommation"

À travers cette manifestation, les militants entendent en outre alerter sur le fait que "nos universités n'arrêtent pas leurs partenariats avec les universités de l'État colonial d'Israël", alors qu'"à Gaza, les universités ont été bombardées", fustige Alexandrine Vitry, membre de l'Union étudiante de la Sorbonne.

Selon Lorelia Frejo, "aucune discussion" n'a pas eu avoir lieu à ce sujet avec la direction. Elle affirme que "des policiers sont venus interpeller des étudiants à l'intérieur de l'université, sans sommation". Des policiers "qui sont venus aussi la semaine dernière quand on se mobilisait pour nous tirer hors de la fac".

Par ailleurs, la porte-parole de l'association Le poing levé balaye les accusations d'antisémitisme lancées contre les manifestations pro-Palestine ces derniers jours: "On est des militants contre les oppressions, on est des militants antiracistes, on est des militants politiques qui savent que tout ça, c'est de l'instrumentalisation de la part de la droite et de l'extrême droite".

Les députés insoumis "aux côtés" des militants

Thomas Portes et Louis Boyard, députés insoumis, étaient présents aux abords de la Sorbonne dès le début de la mobilisation ce lundi 29 avril. "On est à leurs côtés pour leur dire que la fierté et l’honneur de la France, elle est ici dans la rue", salue le premier au micro de BFMTV.

"Cette jeunesse se lève contre le massacre dans la Bande de Gaza, contre le massacre des Palestiniens et contre l’inaction du gouvernement français, qui n’a pris aucune mesure aujourd’hui pour contraindre Israël à respecter la résolution prise par la Cour internationale de Justice, c’est-à-dire un cessez-le-feu", égrène-t-il.

Interrogée par BFMTV peu après le début de la manifestation, l'académie de Paris a indiqué que tous les cours et examens prévus dans l'après-midi à la Sorbonne étaient ajournés.

La semaine passée, des étudiants de Sciences Po ont barricadé l'entrée de leur établissement pour dénoncer les agissements du gouvernement israélien à Gaza. La mobilisation s'est soldée par une intervention des forces de l'ordre et une levée du blocus.

Antoine Forestier et Véronique Fèvre avec Florian Bouhot