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La France Insoumise

Marche contre la vie chère: qui va participer à la manifestation organisée par la Nupes ce dimanche?

La France insoumise espère mobiliser à la fois les partis de gauche, syndicats et associations contre Emmanuel Macron, pour la Marche contre la vie chère ce dimanche à Paris. Tous n'ont cependant pas répondu favorablement à leur appel.

Un rendez-vous clé pour les partis de gauche. La Nupes a lancé un appel à manifester ce dimanche, à Paris. Une mobilisation sociale voulue "contre la vie chère et l'inaction climatique", mais aussi un rendez-vous politique qui doit montrer l'unité de la gauche face à Emmanuel Macron. Mais qui va répondre présent, alors que la Nupes espère la manifestation la plus large possible?

Côté partis politiques, en plus de LFI, les socialistes comme les écologistes ont répondu favorablement à l'appel du leader insoumis. C'est aussi le cas des communistes, même si la décision n'a été prise que la semaine dernière et que leur chef Fabien Roussel ne sera pas présent. 

Même chose chez EELV, puisque Yannick Jadot préfère ne pas descendre dans la rue dimanche, estimant dans Libération que la "priorité devrait être de construire le mouvement social avec les syndicats".

Les syndicats en ordre dispersé

Pour ce qui est des syndicats, les CGT, la FSU et Sud-Solidaires ont refusé de participer à la marche, estimant que son mot d'ordre n'a rien à voir avec leur bataille pour l'augmentation des salaires.

En revanche, CGT Commerce, la CGT Energie Île-de-France et 700 syndicalistes comme la secrétaire générale de la CGT Céline Verzeletti ont pour leur part annoncé leur participation.

Une soixantaine de personnalités du monde culturel, dont la récente prix Nobel de littérature Annie Ernaux, ont aussi appelé à défiler.

Les Insoumis optimistes

Malgré l'absence de certaines personnalités et syndicats, les Insoumis se veulent optimistes. 

"Ce n'est pas que la marche de LFI, nous sommes toutes les forces de gauche et d'écologie réunies", assure ce samedi sur BFMTV la députée LFI de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé. "Vous verrez, il y aura un semblant de Front populaire demain dans la rue", clame-t-elle.

"Cette marche correspond aux demandes de la société. Je pense qu'il y aura beaucoup de monde", déclare, lui aussi, le député LFI de l'Essonne Antoine Léaument à notre micro. 

Entre manque de carburant et présence encombrante de Mélenchon

Les difficultés d'approvisionnement de nombreuses stations-essence, toujours en cours ce week-end, risquent cependant de compliquer les déplacements, alors que des bus ont été affrétés par LFI pour réunir le plus possible de militants à Paris dimanche.

Autre motif potentiel de découragement pour ceux qui voudraient battre le pavé dimanche: le recours de l'exécutif au 49-3 dès lundi pour voter le budget.

Enfin, l'impression que la marche, organisée à l'appel de Jean-Luc Mélenchon, ne constitue qu'une vitrine pour son leader pourrait poser problème.

"J'invite celles et ceux qui pensent que c'est la marche de Jean-Luc Mélenchon à venir parce que plus ils sont nombreux, plus ce sera la marche populaire à laquelle on aspire", lance le député LFI de Paris Rodrigo Arenas.

"J'espère que tout le monde aura cette décence de rassembler au-delà des clivages", appelle-t-il cependant ensuite.

Selon une source policière à l'AFP, 30.000 manifestants sont attendus, dont un bloc radical. En plus de Paris, des rassemblements sont prévus dans d'autres villes du pays.

Juliette Desmonceaux avec AFP