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La France Insoumise

La France insoumise ne se rendra pas à la rencontre entre les chefs de partis et Macron

Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard à Matignon le 15 septembre 2023

Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard à Matignon le 15 septembre 2023 - Bertrand GUAY / AFP

Les insoumis ont décliné l'invitation d'Emmanuel Macron, plus de deux mois après les rencontres de Saint-Denis. Le mouvement dénonce "un nouvel exercice de communication".

Une fin de non-recevoir sans grande surprise. La France insoumise a fait savoir ce mardi 7 novembre dans un communiqué de presse qu'elle déclinait l'invitation lancée par Emmanuel Macron aux représentants des partis le 17 novembre prochain.

"Nous rejetons la multiplication de ces exercices monarchiques visant à contourner le débat organisé dans ses formes constitutionnelles", explique le mouvement désormais dirigé par Manuel Bompard.

"Un nouvel exercice de communication"

Le chef de l'État a convié tous les chefs des mouvements politiques à une nouvelle entrevue après les "rencontres de Saint-Denis", un échange qui avait duré plus de douze heures le 30 août dernier.

Dans la foulée, le président leur avait écrit une lettre qui cherchait à synthétiser leurs échanges tout en appelant à un nouveau rendez-vous. Le courrier avait été alors accueilli fraîchement par la gauche qui appelait à des propositions concrètes suivies de débats au Sénat et à l'Assemblée nationale.

"Nous ne participerons pas à ce nouvel exercice de communication. Nous continuerons à porter nos propositions au Parlement", écrit encore LFI dans ce texte.

Olivier Faure aussi absent

Dans un courrier adressé aux chefs de parti ce dimanche soir, qu'a pu se procurer BFMTV, Emmanuel Macron tente d'ouvrir de nouvelles perspectives politiques, en appelant notamment à élargir le champ du référendum aux "questions de société", notamment l'immigration.

Le mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon n'est pas le seul à gauche à avoir décliné l'invitation du chef de l'État. Olivier Faure a déjà annoncé lundi ne pas vouloir non plus aller à la rencontre du président. Le premier secrétaire du PS a dénoncé "la tambouille" d'Emmanuel Macron, l'accusant de ne "plus parler du Parlement".

La présence des écologistes n'est, elle, pas encore fixée. La numéro un des écologistes Marine Tondelier a cependant déjà regretté que "les questions environnementales et de justice sociale" ne soient pas abordées dans la nouvelle invitation de l'Élysée.

Le patron des communistes Fabien Roussel n'a pas encore réagi.

Marie-Pierre Bourgeois