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Remaniement: l'annonce du nouveau gouvernement se fait attendre, le maintien de Borne pas exclu

Alors qu'un remaniement gouvernemental est attendu dans les prochains jours, le président Emmanuel Macron a choisi de prendre son temps. L'incertitude demeure sur le maintien ou non d'Élisabeth Borne, alors que l'hypothèse Richard Ferrand est exclue pour la remplacer.

Une décision qui se fait attendre. Le remaniement du gouvernement, attendu en ce début d'année 2024, tarde, sans qu'aucun calendrier ne filtre encore en ce dimanche 7 janvier. Selon les informations de BFMTV, un maintien d'Élisabeth Borne à Matignon n'est pas à exclure.

Attendu, le chef de l'État temporise. Si l'annonce du remaniement semblait se profiler en cette fin de semaine, puis entre ce dimanche soir et lundi matin, elle pourrait être encore retardée. Jusqu'à la journée de lundi? Voire pour mardi?

"En tout cas, il faudra qu'il y ait un Conseil des ministres avec la nouvelle équipe", avance un conseiller. Organisé habituellement tous les mercredis, ce rendez-vous gouvernemental peut être décalé jusqu'à vendredi si nécessaire. C'est d'ailleurs ce qu'il s'était passé en juillet dernier, lors du dernier remaniement.

L'option Ferrand écartée

La principale interrogation de ce remaniement porte sur l'avenir d'Élisabeth Borne. La deuxième femme de l'histoire de la Ve République à occuper Matignon sera-t-elle maintenue à la tête du gouvernement?

Parmi les options envisagées pour la remplacer, Richard Ferrand a un temps semblé faire partie des possibilités sérieuses envisagées, avant d'être balayée par l'intéressé.

"Le président savait que je ne souhaitais pas revenir en politique à bref délai après ma défaite aux législatives, ce que je lui ai confirmé", a expliqué l'ancien président de l'Assemblée nationale.

Denormandie et Lecornu envisagés

Sans Richard Ferrand, deux noms se dégagent pour rejoindre Matignon: Julien Denormandie, passé par le ministère du Logement (2018-2020) et celui de l'Agriculture (2020-2022), et Sébastien Lecornu, actuel ministre des Armées.

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Mais selon plusieurs échos, François Bayrou a dit au président tout le mal qu'il pensait d'une nomination du ministre des Armées à la tête du gouvernement. "(L'ancien candidat du Modem à la présidentielle) a été très dur sur l'option Lecornu. Il y voit la main de Nicolas Sarkzoy", assure une source auprès de BFMTV, faisant référence à la proximité entre le ministre et l'ancien président.

De quoi créer des tensions si le choix d'Emmanuel Macron se portait sur Sébastien Lecornu? Des négociations de postes ministériels pourraient aider le maire de Pau à le faire changer d'avis.

Un maintien possible de Borne

Si aucun des prétendants ne fait l'unanimité en Macronie, reste toujours la possibilité de choisir la continuité en maintenant la Première ministre à son poste. Le départ d'Élisabeth Borne a été présenté comme quasi-acté cette semaine, mais son maintien n'a en réalité jamais été exclu.

"Le président hésite encore entre maintenir ou non la Première ministre", croit savoir un responsable de la majorité.

"Emmanuel Macron n'a pas un énorme intérêt politique à la renvoyer, si ce n'est la nouveauté", observe encore un membre de l'entourage d'un ministre important.

L'avenir de Darmanin en question

Quid de l'avenir du reste du gouvernement? Alors que l'option d'un départ de Gérald Darmanin du ministère de l'Intérieur pour rallier les Affaires étrangères avait circulé, l'hypothèse la plus probable, selon nos informations à l'heure actuelle, serait celle d'un maintien place Beauvau de l'ancien maire de Tourcoing.

Le scénario fait peu de doutes au sein du gouvernement, alors que le Nordiste se prépare au défi sécuritaire que représentent les Jeux olympiques prévus cet été à Paris. Si la tendance se confirme, sa longévité place Beauvau serait inédite depuis la fin des années 1970. 

Le service politique de BFMTV