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Pressenti à Matignon, Ferrand a indiqué à Macron ne pas souhaiter "revenir en politique à bref délai"

L'ancien président de l'Assemblée nationale, en retrait de la politique depuis sa défaite aux élections législatives de juin 2022 mais cité parmi les potentiels successeurs d'Élisabeth Borne à Matignon, a indiqué à Emmanuel Macron qu'il ne "souhaitait pas faire son retour en politique dans à bref délai."

Richard Ferrand ne veut pas devenir Premier ministre à court terme. Alors que son nom circulait pour succéder à Élisabeth Borne, l'ancien président de l'Assemblée nationale, macroniste de la première heure en retrait de la scène politique depuis sa défaite aux élections législatives de juin 2022, a indiqué à Emmanuel Macron qu'il ne voulait pas de Matignon, a appris BFMTV, confirmant une information du Figaro.

"Le président de la République savait que je ne souhaitais pas revenir en politique à bref délai après ma défaite aux législatives ce que je lui ai confirmé", a expliqué Richard Ferrand à BFMTV.

Dans le contexte d'un remaniement qui apparaît imminent, le nom de l'ancien ministre de la Cohésion des territoires et ancien président du groupe LREM à l'Assemblée nationale faisait partie des cités, aux côtés de ceux du ministre des Armées Sébastien Lecornu, de l'ancien ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, du ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal ou encore de celui du ministre de l'Économie Bruno Le Maire.

Fidèle de la première heure

Membre du PS pendant plus de 35 ans, Richard Ferrand avait rejoint le parti En Marche d'Emmanuel Macron en 2016, participant activement à sa campagne présidentielle victorieuse de 2017. Battu dans son fief du Finistère en juin 2022, il est contraint de quitter le perchoir après quatre ans d'exercice et est remplacé par Yaël Braun-Pivet.

Après sa défaite, le Breton désormais sans mandat fonde une société de conseil mais demeure proche d'Emmanuel Macron. Il est toujours à ce titre président du bureau exécutif de Renaissance (ex-LREM).

Mis en examen en 2019 dans l'affaire dite des "Mutuelles de Bretagne", Richard Ferrand avait été maintenu à la présidence de l'Assemblée nationale, bénéficiant du soutien du président de la République. Les poursuites contre Richard Ferrand prennent définitivement fin en octobre 2022, après un arrêt de la Cour de cassation confirmant la prescription des faits pour lesquels avait été décidée la mise en examen.

Mariana Grépinet avec Glenn Gillet