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Fronde des policiers: le syndicat Alliance demande "un statut juridique spécial"

Un happening du syndicat Alliance lors de la manifestation des policiers devant l'Assemblée nationale, à Paris, le 20 mai 2021.

Un happening du syndicat Alliance lors de la manifestation des policiers devant l'Assemblée nationale, à Paris, le 20 mai 2021. - DR

Le directeur général de la police nationale a appelé à la libération d'un policier marseillais en détention provisoire pour des faits de "violences en réunion" sur le jeune Hedi. Le haut-fonctionnaire a été soutenu par le ministère de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nunez. Élisabeth Borne a appelé à ce que "la justice fasse son travail sereinement".

• Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale a expliqué dimanche qu'un policier "n'a pas sa place en prison même s'il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail", en réaction à la détention provisoire d'un policier marseillais. Notre article.

•Si le haut-fonctionnaire a été soutenu par Laurent Nunez, le préfet de police de Paris tout comme par le ministère de l'Intérieur, Emmanuel Macron a pris ses distances depuis Nouméa. Tout en évoquant "l'émotion des policiers", le chef de l'État a rappelé que "nul n'est au-dessus des lois". Notre article.

• Élisabeth Borne a de son côté souhaité que la justice puisse "faire son travail sereinement". Notre article.

• À Marseille, les collègues de l'agent incarcéré multiplient les arrêts-maladie pour dire leur colère. Seules les plaintes les "plus urgentes" sont actuellement traitées. Notre article.

Ce direct est terminé

Alors que la fronde des policiers en soutien à un fonctionnaire marseillais placé en détention provisoire s'est poursuivie aujourd'hui, le gouvernement a de nouveau tenté de temporiser. Par exemple, Olivier Dussopt a appelé à ne "pas faire le procès de la police" qu'il juge "l'une des plus contrôlées au monde".

Les syndicats eux continuent de demander un "statut spécial" pour "protéger juridiquement les forces de l'ordre".

Merci de nous avoir suivis sur BFMTV.com.

"Demain, ça pourrait m'arriver": un responsable d'Unsa Police décrit le "malaise" des policiers face à la détention provisoire

Prenant l'exemple d'un contexte "particulièrement difficile" après plusieurs nuits de violences urbaines et des mois de mobilisation contre la réforme des retraites, Thierry Clair, secrétaire général adjoint d'Unsa Police a décrit le "malaise" de ses collègues face à la mise en détention provisoire d'un policier marseillais.

"Je me mets à la place d'un fonctionnaire de police qui se dit: 'Finalement, le placement en détention ça pourrait m'arriver demain.' C'est ça le malaise au sein des rangs de la police nationale", a-t-il déploré sur BFMTV.

Il a ajouté sur notre antenne: "Personne n'est à l'abri d'une faute, d'un manquement dans le cadre de l'accomplissement de ses missions."

Fronde des policiers: la crainte de la contagion

La colère des policiers ne faiblit pas après le placement en détention provisoire de l'un de leur collègue, soupçonné de violences à Marseille. De nombreux fonctionnaires sont en arrêt maladie dans le sud de la France.

"La Direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône s’efforce de tenir les commissariats ouverts, parfois avec très peu d’effectifs", explique un policier.

On vous explique tout ici de la crainte de l'exécutif que la fronde ne gagne d'autres territoires en France.

Pour le syndicat Alliance, la fronde policière n'est pas "un mouvement de colère mais d'écœurement"

Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance politique nationale , réfute "tout mouvement de colère" pour parler de la fronde policière sur BFMTV.

Cet agent des forces de l'ordre préfère parler de "mouvement d'écœurement".

Le syndicat Alliance demande "un statut spécial" pour "protéger juridiquement les forces de l'ordre"

Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance politique nationale réclame "un statut spécial du policier pour le protéger juridiquement" sur BFMTV.

Commettre un délit tout en étant membre des forces de l'ordre est actuellement considéré comme "une circonstance aggravante" dans le Code pénal.

Cette demande a déjà été faite par le passé par plusieurs syndicats de police. Vendredi dernier, en réaction au placement en détention provisoire du policier marseillais, le syndicat Unité SGP Police a rappelé qu'il revendiquait un "statut spécifique du policier mis en cause ou en examen, dont l'usage de la force légitime confère toujours plus de responsabilité mais jamais de droit ni aucune clémence".

"La peur est mauvaise conseillère": Mélenchon accuse Borne "d'apporter son soutien" à des policiers "factieux"

Jean-Luc Mélenchon a réagi aux propos d'Élisabeth Borne sur la fronde policière.

"Elle apporte son soutien à des factieux. La peur est mauvaise conseillère", juge sur son compte Twitter le fondateur de La France insoumise.

Avant de faire référence au Général de Villiers, chef d'État-major des Armées "ouvertement poussé vers la sortie en 24 heures".

Pierre de Villiers avait démissionné en juillet 2017 après avoir critiqué le budget des Armées - un acte inédit sous la 5ème République.

Élisabeth Borne "apporte son soutien aux policiers très mobilisés ces dernières semaines"

"J'apporte mon soutien aux policiers qui ont été très mobilisés ces dernières semaines", a avancé la Première ministre.

La locataire de Matignon tente une posture d'équilibriste en appelant également à ce que "la justice fasse son travail sereinement".

Fronde des policiers: Élisabeth Borne souhaite que "la justice fasse son travail sereinement"

"Il y a eu une décision de justice et elle doit pouvoir faire son travail sereinement", a jugé Élisabeth Borne en déplacement depuis Le Havre.

Boris Vallaud accuse Gérald Darmanin de "se taire" "par choix ou par faiblesse"

Gérald Darmanin est resté très silencieux sur la crise qui traverse la police et la justice.

"Les propos du DGPN et du Préfet sont contraires aux principes de la République. Par choix ou par faiblesse, le ministre de l'Intérieur se tait", a regretté le patron des députés PS Boris Vallaud.

Avant de demander à Emmanuel Macron d'enjoindre la police " à respecter la loi de la République".

Mathilde Panot juge que les policiers "séditieux n'ont pas leur place dans les rangs de la police"

En partageant un communiqué de presse commun de la Nupes qui appelle à "des mesures nécessaires au respect de l'ordre républicain", Mathilde Panot donne son analyse de la situation.

"Les séditieux n’ont pas leur place dans les rangs de la Police nationale", avance la patronne des députés insoumis.

Clément Beaune explique que "l'ordre, ce n'est pas les uns contre les autres"

Interrogé sur la polémique autour des propos du directeur général de la police nationale, Clément Beaune a jugé que "lordre, ce n'est pas les uns contre les autres mais la condition de la vie ensemble, en société" ce matin sur Europe 1.

Emmanuel Macron a rappelé lors de son interview depuis Nouméa que l'une de ses priorités était "l'ordre, l'ordre, 'l'ordre".

Olivier Dussopt appelle à ne "pas faire le procès de la police" qu'il juge "l'une des plus contrôlées au monde"

Olivier Dussopt a défendu le travail de la police ce matin sur CNEWS.

"Il ne faut pas faire le travail de la police. En France, la police est l'une des plus surveillées, les plus contrôlées du monde", a jugé le ministre du Travail.

Anne Hidalgo appelle à la "garantie de l'État de droit" et à "l'indépendance de la justice"

La maire de Paris (PS) a appelé ce matin sur BFMTV "à la garantie de l'État de droit" qui passe "forcément par l'indépendance de la justice".

Notre article

Dupond-Moretti défend "l'indépendance" des magistrats et "la sérénité de la justice"

"La justice dans une démocratie est indépendante. Elle a besoin de sérénité pour faire son travail", a précisé le ministre de la Justice.

"Et moi je veille que les magistrats aient cette indépendance dans leur travail quotidien qui est le leur", a encore affirmé Éric Dupond-Moretti au micro de BFMTV.

Pour Éric Dupond-Moretti, "nul n'est au-dessus des lois"

En déplacement à Valence, le garde des Sceaux a mis ses pas dans ceux d'Emmanuel Macron, comme il l'a déjà fait hier dans un tweet.

"Comme l'a dit le président, nul, je dis bien nul, n'est au-dessus des lois', a jugé Éric Dupond-Moretti au micro de BFMTV.

Pour l'avocat d'Hedi, le jeune homme passé à tabac à Marseille, la police "ne peut pas être au-dessus de l'État de droit"

L'avocat d'Hedi, le jeune homme d'une vingtaine d'année visé par un tir de flashball puis roué de coups, a réagi sur BFMTV aux propos du directeur général de la police nationale.

"L'État de droit est bafoué, on ne peut pas être au-dessus des lois", a avancé Jacques-Antoine Preziosi.

Le jeune homme a passé plusieurs heures dans le coma, victime d'une rupture d'anévrisme.

Un policier de la BAC de Marseille est actuellement en détention provisoire. Trois de ses collègues sont également mis en examen.

Les réactions d'Éric Dupond-Moretti et d'Élisabeth Borne attendues

Le garde des Sceaux en déplacement à Valence et Élisabeth Borne actuellement en visite au Havre avec Édouard Philippe devraient s'exprimer sur le maintien en détention provisoire du policier accusé de "violences en réunion".

Faure juge "consternants" les propos de Macron sur "l'émotion" des forces de l'ordre

Olivier Faure a tancé le président ce matin sur France iner. Il a ainsi jugé "consternante" la réaction du président Emmanuel Macron depuis Nouméa.

Le chef de l'État a dit comprendre "l'émotion" des policiers tout en appelant au respect de "la déontologie". "Nul n'est au-dessus des lois", a encore insisté le président.

Policier écroué à Marseille: la justice "seule légitime" pour décider selon le Conseil supérieur de la magistrature

La justice est "la seule légitime pour décider du placement ou non en détention provisoire des personnes qui lui sont présentées", a rappelé lundi le Conseil supérieur de la magistrature, en pleine polémique sur l'incarcération d'un policier à Marseille.

La "mise au point" de cet organe constitutionnel qui assiste le président de la République dans sa mission de garant de l'indépendance de la justice, intervient après les propos du DGPN.

On vous explique les propos du Conseil national de la magistrature ici.

Macron avance que les policiers ne "sont pas au-dessus de la loi" et suscite un tollé à gauche comme à droite

Emmanuel Macron a expliqué ce lundi midi depuis Nouméa comprendre "l'émotion des policiers" tout en appelant au respect de "la déontologie", insistant sur le fait que "nul n'est au-dessus des lois".

Cette posture d'équilibriste, qui vise à éteindre la polémique après les propos du DGPN, suscite la colère à gauche comme à droite.

Polémique après les propos du patron de la police sur la détention provisoire d'un policier marseillais

Bonjour à toutes et à tous,

Bienvenue dans ce live politique pour suivre la polémique autour des propos du directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux.

Deux jours après le soutien apporté par le haut-fonctionnaire à l'agent de police placé en détention provisoire pour des faits remontant aux émeutes du début du mois à Marseille, les syndicats de police lui ont apporté leur soutien.

A gauche, l'indignation est forte tandis que la droite réclame "un soutien sans ambiguïté" aux forces de l'ordre.

On vous explique tout ici.

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