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"Cela ne changera rien": comment la macronie réagit après la mobilisation de ce samedi

La manifestation contre la réforme des retraites, à Marseille, le 11 février 2023.

La manifestation contre la réforme des retraites, à Marseille, le 11 février 2023. - BFMTV

La quatrième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, la première un samedi, a réuni près d'un million de personnes en France, selon le ministère de l'Intérieur. Pas de quoi inquiéter la macronie, qui gagne même en confiance.

La macronie ne cache pas, ce samedi soir, un certain soulagement après cette quatrième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites dans toute la France, alors que Jean-Luc Mélenchon avait annoncé "la plus grande mobilisation sociale depuis un demi-siècle".

"Pas d'effet blast", interprète un ministre. Il est rejoint par un cadre de la majorité: "Cela n'augmente pas vraiment."

Selon la CGT, plus de 2,5 millions de personnes ont manifesté dans toute la France, en hausse par rapport à mardi (près de deux millions) et en baisse par rapport au 31 janvier (2,8 millions). Côté ministère de l'Intérieur, 963.000 manifestants se sont réunis, contre 757.000 personnes mardi et 1,272 million le 31 janvier.

Soulagement et fermeté

"Cela ne changera rien", assure, imperturbable un député Renaissance en première ligne sur cette réforme. En clair: on ne touche ni aux 64 (âge légal de départ à la retraite) ni aux 43 ans (nombre d'annuités).

Un ténor de la majorité ajoute: "C'est la simple traduction de l'impopularité d'une réforme qu'on assume. Maintenant, cela se joue au Parlement."

L'Assemblée: voici la lumière au bout du tunnel pour les macronistes. "On nous disait que ça allait être dur. Résultat : pas un vote perdu de la semaine", constate une élue. Et les députés de la majorité sont de plus en plus optimistes sur un vote final de la réforme, grâce aux voix des Républicains.

Troisième et dernier signe positif souligné par un membre du gouvernement: le comportement des insoumis et l'affaire Thomas Portes qui a agité l'hémicycle vendredi. "Cela nous rend service", sourit ce ministre. 

Thomas Soulié avec T.P.