Réforme des retraites: Marine Le Pen assure que le RN a fait "tout ce qui était en son pouvoir"

La présidente du groupe RN à l'Assemblée accuse la Nupes de "porter la responsabilité de la mise en oeuvre de cette réforme" en ayant "empêché l'Assemblée nationale" de la rejeter.

Absents des cortèges syndicaux, discrets dans l'hémicycle, les députés du Rassemblement national sont parfois pointés du doigt pour leur faible présence dans les débats sur la réforme des retraites. Invitée de BFMTV-RMC ce mercredi, Marine Le Pen dénonce "un mensonge".

"Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour lutter contre cette réforme", martèle-t-elle.

La Nupes "porte la responsabilité"

Sur le sujet de la réforme des retraites, le camp de l'ex-finaliste de la présidentielle a choisi la retenue: 200 amendements déposés lors de l'examen du texte. Un chiffre bien loin des 13.000 de La France insoumise et même des 400 amendements de la majorité présidentielle.

"Nous n'avons pas fait d'obstruction car c'était empêcher que l'on rejette cette réforme", se justifie Marine Le Pen.

Elle accuse cependant la Nupes de "porter la responsabilité de la mise en oeuvre de cette réforme" en ayant "empêché l'Assemblée nationale" de la rejeter.

"Nous respectons l'intégralité des institutions"

La présidente du groupe RN à l'Assemblée se défend en affirmant avoir "voté l'intégralité des motions de rejet, déposé une motion référendaire, s'être battu dans l'hémicycle, et avoir présenté et voté les motions de censure".

"Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir", assure-t-elle, ajoutant: "Nous ne le faisons pas en nous roulant par terre, en faisant des guenilles, en brandissant des pancartes ou en transformant l'Assemblée nationale en ZAD".

Alors que la réforme est désormais examinée par le Conseil constitutionnel, qui rendra sa décision vendredi, Marine Le Pen assure que les députés RN "respecteront" cette décision. "Nous nous laissons la liberté de la critiquer mais nous respectons l'intégralité des institutions", détaille-t-elle.

"Nous n'irons pas détruire des voitures ou du mobilier urbain mais nous disons aux Français qu'ils peuvent faire en sorte que cette réforme soit un mauvais souvenir en allant voter pour le RN", conclut l'ancienne candidate à la présidentielle.

Salomé Robles