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Rassemblement national

Les municipales au coeur de l'Université d'été du FN

Marine Le Pen l'assure: le FN sera au second tour dans de nombreuses villes.

Marine Le Pen l'assure: le FN sera au second tour dans de nombreuses villes. - -

Le parti de Marine Le Pen organise son université d’été ce week-end, avec en ligne de mire les élections municipales.

Marseille, Hénin-Beaumont, Carpentras… Les municipales se préparent pour le Front national. Un sujet au coeur de l'Université d’été du parti, ce week-end du 14 et 15 septembre. Et le FN n'a pas choisi la ville par hasard: c’est à Marseille qu’auront lieu les hostilités. Marseille, où le candidat frontiste Stéphane Ravier est crédité de 25% des voix par un sondage Ifop, qui le place en seconde position derrière le maire actuel Jean-Claude Gaudin.

Et il n'y a pas qu’à Marseille que les affaires fonctionnent. Au niveau national, les chiffres sont bons, même s'ils sont à prendre avec prudence: un sondage CSA pour BFMTV et Le Figaro indique une poussée de 16% du FN dans les intentions de vote en vue des municipales. Un autre sondage Ifop explique qu'un Français sur trois se sent proche des idées du Front national.

Si officiellement on reste modeste dans les rangs du FN, les cadres du parti sont confiants. Notamment sur ces petites villes du Sud, comme Carpentras, Tarascon, Istres ou Fréjus, mais aussi des communes plus symboliques comme Hénin-Beaumont ou Forbach, devenues "prenables".

Le FN cherche à se rendre crédible

"Le FN sera au second tour dans de nombreuses villes", a prévenu Marine Le Pen jeudi sur TF1. "Le pouvoir se conquiert par la base", confie de son côté Steeve Briois au Monde. D'où une focalisation du parti sur les municipales. Les élections européennes, qui auront également lieu en 2014, passent donc au second plan.

Mais pour cela, des alliances locales seront certainement nécessaires. A cet effet, le parti a même publié sa charte en dix points, évoquant notamment la laïcité ou encore la question des roms. Et pour s’assurer une gestion correcte, un "comité de gestion et de suivi des administrations" a été mis en place pour former de futurs élus. Le but: se rendre crédible, après la gestion controversée de villes comme Toulon ou Vitrolles, dirigées par le FN dans les années 90.

On jubile de la "panique" à l'UMP

Le FN se prépare aux alliances, et regarde d'un oeil amusé l'UMP se déchirer sur cette éventualité. La petite phrase de François Fillon, expliquant qu'entre un candidat PS et un candidat FN il choisirait "le moins sectaire", a déchaîné les passions au sein de la droite. Au FN, on y a vu "un signe de panique de François Fillon face à la poussée" du FN. Et on se frotte les mains.

Fort de sondages encourageants, d’un gouvernement en berne dans l’opinion et d’une UMP divisée, le FN se targue de recruter de plus en plus d’adhérents, et en revendique 75.000. Parmi eux, 623 têtes de listes sont investies, dont 49 anciens de l'UMP, du Modem et de l'UDI et 25 anciens du PS, du PC ou du NPA.

Ariane Kujawski