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Extrême gauche

Mélenchon sur la victoire de Syriza: "C'est un moment historique"

Jean-Luc Mélenchon était l'invité de BFMTV Politique ce dimanche soir.

Jean-Luc Mélenchon était l'invité de BFMTV Politique ce dimanche soir. - Capture BFMTV

Invité de BFM Politique ce dimanche soir, Jean-Luc Mélenchon s'est réjoui de la victoire de Syriza aux élections législatives en Grèce, "un moment historique". Il s'est également prononcé sur la défaite subie par le Parti socialiste grec, avant d'annoncer la mort prochaine du PS français.

Jean-Luc Mélenchon a arboré un large sourire, ce dimanche soir, sur le plateau de BFM Politique. Le député européen a appris en direct sur notre antenne que Syriza, le parti de la gauche radicale grecque, est sur le point d'arriver largement en tête des élections législatives en Grèce.

Une nouvelle qui réjouit au plus haut point celui qui fut le candidat du Front de gauche lors de la dernière élection présidentielle, en 2012.

"Un moment historique"

D'après un sondage sortie des urnes dévoilé peu de temps après la fermeture des bureaux de vote en Grèce, la grande coalition de gauche radicale Syriza aurait remporté entre 37,5 et 39% des voix, loin devant le parti de droite au pouvoir.

Pour Jean-Luc Mélenchon, c'est évidemment "un moment historique". "C'est une page nouvelle pour l'Europe", a-t-il exulté sur notre plateau. "Peut-être que nous tenons l'occasion de refonder l'Europe, qui est devenue l'Europe fédérale des libéraux".

Toujours selon l'ancien coprésident du Parti de gauche, "les Grecs sont peut-être en train de faire sauter ce carcan et grâce à eux, peut-être qu'on va pouvoir remettre sur la table toutes les données qui nous rendent la vie infernale en Europe. Peut-être, oui, je le dis, c'est un moment historique".

 "Oui, le Parti socialiste peut mourir et va mourir"

Autre fait marquant des élections législatives en Grèce, le parti socialiste de Georges Papandreou (Pasok) a subi une virulente défaite. Au point même qu'il risquerait d'être en dehors du Parlement. Un scénario que l'ancien ministre délégué à l'Enseignement professionnel, de 2000 à 2002, souhaite reproduire en France.

"Je n'espère pas que le Parti socialiste français s'effondre, j'espère que nous soyons en état de créer un élan comparable à celui de Syriza", a-t-il déclaré. "Le Parti socialiste, son sort est réglé, c'est une affaire de temps maintenant. Il lui arrivera en Europe ce qui lui est arrivé en Amérique latine, et ce qui vient de lui arriver en Grèce: sa disparition."

"Son logiciel politique est totalement périmé, il n'est ni capable de résister au capitalisme, à la finance internationale, ni capable de comprendre la priorité à l'écologie politique", a encore attaqué Jean-Luc Mélenchon. "Oui, le Parti socialiste peut mourir et va mourir."

"Ma personne ne sera jamais un problème"

Syriza a fait souffler un vent nouveau sur la politique grecque. Bien ancré dans le paysage politique français depuis plus de 20 ans, Jean-Luc Mélenchon ne devrait-il pas passer la main? "Pourquoi pas", a-t-il répondu, non sans malice. "Ma personne ne sera jamais un problème", a-t-il ensuite promis. "Je vous en donne ma parole."

"Ce n'est pas de l'ordre du gadget ce qui vient de se passer", a poursuivi celui pour qui la victoire de Syriza "est une lame de fond". Ce succès montre aussi qu'"on peut changer complètement la donne par la voie démocratique, par la voie pacifique, en passant par le bulletin de vote". Quand "l'histoire s'accélère, c'est un pur moment de bonheur", a de nouveau affirmé Jean-Luc Mélenchon, les yeux pétillants.

https://twitter.com/jmaccaud Jérémy Maccaud Chef d'édition BFMTV