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Extrême gauche

Mélenchon, l'effet Syriza et le candidat commun avec les écologistes en 2017

Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon - AFP

Selon le fondateur du Parti de gauche, les prochains scrutins locaux que sont les départementales (mars) puis les régionales (fin 2015) seront l'occasion pour les représentants des deux camps de se "renifler" en vue d'alliances locales.

Le fondateur du Parti de gauche et ancien candidat à la présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon anticipe. Au Journal du dimanche, il confie que "en 2017, on (Front de gauche et EELV) peut envisager une candidature commune". En clair, Jean-Luc Mélenchon, qui est l'invité de BFM Politique dimanche dès 18h, ne voit pas pourquoi faire une "difficulté" insurmontable d'un large front allant de son camp aux écologistes en passant pas les socialistes déçus de la politique menée par François Hollande et Manuel Valls, les désormais célèbres "frondeurs".

Selon lui, les prochains scrutins locaux que sont les départementales (mars) puis les régionales (fin 2015) seront l'occasion pour les représentants des deux camps de se "renifler" en vue d'alliances locales.

Mais pour Europe-Ecologie-Les-Verts l'option de mener bataille seul ou celle de trouver rapidement des alliés pour peser plus lourd sont "dans un mouchoir de poche" parmi les dirigeants, explique l'un d'eux au JDD. Un autre juge "Jean-Luc Mélenchon dans la précipitation" et estime que les écologistes ne doivent pas tomber dans l'opposition permanente à la gauche au pouvoir et chercher à influer de façon constructive.

Un effet "domino"

Plus largement, Jean-Luc Mélenchon a été vu en Grèce aux côtés de Cécile Duflot, mais aussi Pierre Laurent, le chef de file des communistes, pour soutenir Syriza le parti anti-austérité d'Alexis Tsipras, favori pour le poste de Premier ministre et qui ne cesse de s'opposer frontalement à la politique d'austérité imposée par Bruxelles. Un combat porté également par Jean-Luc Mélenchon en France.

Fort de l'exemple grec, Jean-Luc Mélenchon prédit un “effet domino” et un “Printemps européen” des peuples pour tourner “la page de cette catastrophe qu'est la politique d'austérité". L'Allemagne et la France ne cessent de "réorganiser la ruine" grecque, a accusé Jean-Luc Mélenchon. "Après avoir fait dix plans d'austérité, de redressement (...) la dette est à 190% de la richesse, c'est sans fin", a-t-il aussi déploré sur BFMTV la semaine passée.

Nul doute que les résultats grecs pousseront Jean-Luc Mélenchon à prendre à nouveau la parole très rapidement. Mais preuve qu'il n'est pas le seul en France à suivre cet élan de près, samedi l'ancien ministre Benoît Hamon avait lui aussi clamé son soutien à Syriza, voyant dans le probable succès de la formation politique un motif "d'espoir".

Samuel Auffray