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Politique

Grèce: Benoit Hamon apporte son soutien à Syriza

L'ex-ministre PS Benoît Hamon.

L'ex-ministre PS Benoît Hamon. - AFP

Sur Twitter, l’ancien ministre PS de l’Education a souhaité "bonne chance à Alexis Tsipras et Syriza", le parti de la gauche radicale, grand favori des élections législatives grecques dimanche.

L’ex-ministre PS Benoit Hamon a apporté, dans un message sibyllin posté ce samedi sur Twitter, son soutien à Syriza, le parti de la gauche radicale, favori des élections législatives en Grèce dimanche:

"Beaucoup d'espoir dans le choix démocratique des grecs demain. Bonne chance à Alexis Tsipras et Syriza" .

Des proches au meeting de soutien de Syriza

Qu’un ancien ministre PS apporte publiquement son soutien à la gauche radicale, alors même que l’allié traditionnel des socialistes, le Parti socialiste panhellénique (Pasok), pourrait être bouté hors du Parlement, à en croire les derniers sondages, voilà qui ne manque pas de sel. Consumé par les affaires de corruption, le Pasok est en plein effondrement.

Evincé du gouvernement suite à son attaque concertée avec celle d’Arnaud Montebourg contre les orientations économiques de François Hollande, Benoit Hamon n’avait pas, jusque-là, apporté directement son soutien au parti grec anti-austérité. Seuls quelques élus de l’aile gauche du PS avaient participé au meeting parisien de soutien de Syriza, dont des proches du député des Yvelines, comme Guillaume Balas ou Pouria Amirshahi.

Le PS dans l'embarras

Il faut dire qu'au Parti socialiste, sur la question de la probable victoire de Syriza, c’est plutôt l’embarras qui domine. Car apporter son soutien à la gauche radicale décomplexée, qui souhaite mettre fin à l’austérité et renégocier la dette, est en totale contradiction avec les positions de François Hollande.

Interrogé le 18 janvier, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, avait botté en touche. "Nous sommes inconditionnellement pour la victoire de la gauche rassemblée", avait-il déclaré. Même son de cloche chez Claude Bartolone. Le président de l'Assemblée nationale s’était simplement prononcé pour "que la gauche gagne en Grèce". Ou l'art de ne rien dire.

Caroline Piquet