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Roms: Hollande va-t-il recadrer Valls ou Duflot?

François Hollande

François Hollande - -

Le président de la République est le dernier à ne pas avoir évoqué la polémique Valls/Duflot à propos des Roms. Il pourrait recadrer ses ministres ce mercredi en Conseil des ministres et, comme Jean-Marc Ayrault mardi, avertir les autres.

Edit à 10h19: Manuel Valls a reconnu auprès de Jean-Marc Ayrault que ses propos sur les Roms étaient "une maladresse".

François Hollande va enfin trancher. Le chef de l'Etat devrait s'exprimer mercredi en Conseil des ministres sur le différend, autour du sujet des Roms, qui oppose Cécile Duflot, ministre du Logement, à celui de l'Interieur, Manuel Valls.

La prise de parole de François Hollande a été confirmée sur BFMTV par le président du groupe PS à l'Assemblée Bruno Le Roux. C'est une habitude pour le président de la République que de commenter la semaine écoulée et de se projeter sur les échéances à venir en ouverture de session.

Mais il est vrai que sa prise de parole est particulièrement attendue après plusieurs jours de mutisme. Les propos de Manuel Valls niant mardi dernier la volonté d'intégration d'une majorité de Roms et estimant qu'ils avaient "vocation à retourner dans leur pays", avaient mis le feu aux poudres. Le ministre de l'Intérieur est allé "au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain", a vitupéré Cécile Duflot, appelant François Hollande à trancher. Des "propos insupportables", a répliqué dimanche sur BFMTV, Manuel Valls.

Le "message" de Ayrault

Face à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a jugé qu'il n'y avait "pas de raison d'exacerber" la question des Roms et jugé possible "l'intégration" des tziganes d'Europe de l'Est à condition qu'ils respectent "les lois de la République".

"S'agissant des Roms, effectivement il y a des situations très difficiles qui donnent lieu à l'installation de campements" illicites, a expliqué Jean-Marc Ayrault. Mais ces problèmes peuvent être réglés par l'application de la circulaire gouvernementale d'août 2012, qui concilie selon lui fermeté et accompagnement des familles.

Enfin pour Bruno Le Roux, le chef du gouvernement a envoyé un message "à ses deux ministres" mais aussi "aux trente autres qui demain pourraient être tentés sur un autre sujet d'entretenir un débat sur ce qui n'est pas la politique du gouvernement". Désormais, François Hollande reste seul à ne pas avoir pris position.

Samuel Auffray avec Jérémy Trottin