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Élysée

Hollande dans la cour des puissants à Davos pour son premier Forum

François Hollande se rend au Forum économique et mondial de Davos vendredi (photo d'illustration)

François Hollande se rend au Forum économique et mondial de Davos vendredi (photo d'illustration) - Eric Feferberg - AFP

Encore sous le choc des attentats de Paris, François Hollande se rend vendredi, et pour la première fois, au Forum économique mondial de Davos. Il est accompagné de Laurent Fabius, Ségolène Royal et Michel Sapin. Il doit aborder la question climatique, mais aussi celle du terrorisme.

C'est la première fois qu'il se rend à Davos: vendredi, François Hollande fera partie des 40 chefs d'Etat et de gouvernement au Forum économique mondial qui se tient chaque année dans la très huppée station suisse. Le président français appellera de ses voeux le monde de l'entreprise et de la finance à apporter une réponse globale aux menaces terroriste et climatique.

Porté par la marche historique qu'il a organisé dimanche 11 janvier avec plus de 50 représentants étrangers à Paris, dont le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à quelques mètres seulement du chef de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, François Hollande arrive à Davos en position de leader mondial. Il y sera accompagné de Laurent Fabius, Ségolène Royal et Michel Sapin.

Invité initialement pour évoquer la conférence mondiale sur le climat que la France accueillera en décembre, le chef de l'État a décidé de remanier profondément sa copie après la semaine sanglante des attentats contre Charlie Hebdo et un supermarché casher. "Mon message sera de dire que la responsabilité est globale à l'égard des menaces terroriste et climatique", a-t-il confié à des visiteurs.

Discours très attendu sur le climat

En fin de matinée vendredi, le président français s'exprimera devant quelque 2.000 leaders de l'économie mondiale, dans la foulée d'une table ronde de haute volée autour du thème du climat. Elle réunira le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, ainsi que le président tanzanien Jakaya Kikwete.

Le président déjeunera ensuite avec une vingtaine de dirigeants de grandes entreprises et d'investisseurs du secteur des hautes technologies, l'occasion de faire valoir une nouvelle fois les réformes engagées par la France pour renforcer l'attractivité de son économie. Son message sera scruté avec d'autant plus d'attention que le FMI vient de ramener sa prévision de croissance pour la France à 0,9% cette année. Dans cette atmosphère très "business friendly", il devrait surfer sur le fameux "j'aime l'entreprise" du Premier ministre, Manuel Valls, devant l'université d'été du Medef. Dans le même esprit, il s'entretiendra dans l'après-midi avec vingt-cinq "shapers" (des précurseurs), issus d'une "communauté" de quelque 700 "jeunes leaders" de 25 à 30 ans porteurs de projets économiques ou sociaux innovants.

Et en marge de cet agenda économique, François Hollande rencontrera le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, un allié de la France dont les forces armées sont engagées dans le ciel de l'Irak au sein d'une coalition internationale contre les jihadistes du groupe État islamique.

A. G. avec AFP