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Élysée

2015, une année écologique pour François Hollande

Nicolas Hulot est reçu vendredi à l'Elysée par François Hollande pour préparer la Conférence climat de Paris.

Nicolas Hulot est reçu vendredi à l'Elysée par François Hollande pour préparer la Conférence climat de Paris. - Michel Euler - Pool - AFP

Le président débute l'année 2015 en recevant à l'Elysée Nicolas Hulot, l'envoyé spécial pour la protection de la planète auprès du chef de l'Etat. Un symbole fort alors que François Hollande veut faire de la Conférence climat de Paris 2015 un moment clé de son quinquennat.

Il est le premier rendez-vous officiel de François Hollande en 2015. Nicolas Hulot, envoyé spécial pour la protection de la planète auprès du président, est reçu ce vendredi à partir de 15 heures à l'Elysée. Loin d'une simple rencontre formelle, cette entrevue marque le coup d'envoi de l'année verte du chef de l'Etat qui se conclura en décembre avec la 21e Conférence climat qui se tiendra à Paris.

Au delà de l'enjeu écologique et de l'avenir de la planète, il s'agit bien pour François Hollande de laisser une trace dans l'histoire, d'oeuvrer au rayonnement de la France et surtout, d'un point de vue personnel, de marquer, si une grande décision internationale venait à déboucher de ce sommet, son quinquennat. "2015, ce sera une année essentielle aussi et avant tout pour la planète", a-t-il estimé mercredi soir lors de ses voeux. Plaidant même pour une "déclaration pour les droits de l'humanité pour préserver la planète".

Borloo, NKM, Lepage consultés

Le chef de l'Etat avait déjà entamé en 2014 la préparation de cette conférence en se rendant au Canada et en Australie, deux gros pays pollueurs. En 2015, il se rendra en Chine et aux Philippines. Pour preuve de cette prise de conscience environnementale, François Hollande a même confié en privé à son entourage qu'"il y a 2-3 ans", "il n'aurait certainement pas tenu le même discours".

Alors depuis plusieurs mois, le président consulte jusqu'à la droite. Jean-Louis Borloo, ancien ministre de Nicolas Sarkozy, et instigateur du Grenelle de l'environnement, a été reçu par François Hollande et Ségolène Royal, indique France Info. Il en est de même pour Nathalie Kosciusko-Morizet qui est revenue sur ses négociations de 2011 avec la Chine, l'Inde ou les Etats-Unis avant la conférence sur le climat de Durban. Autre figure écologiste approchée, Corinne Lepage, ancienne ministre de l'environnement.

Accord à minima à Lima

Car l'enjeu est de taille. Du 30 novembre au 15 décembre, 195 délégations d'Etats-membre se réuniront au Bourget. Un événement planétaire durant lequel 40.000 personnes tenteront de de trouver un accord international sur le climat qui doit permettre de contenir le réchauffement climatique en dessous des 2°C d'ici à 2100. Un terrain d'entente qui devra se faire pour la première fois entre pays industrialisés et pays en développement.

"Le fantôme de Copenhague s'éloigne et l'espoir d'un succès à Paris se rapproche", s'était réjouit Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, au terme de la conférence de Lima. Pourtant, cette rencontre en décembre dernier, qui avait pour but de préparer la grande messe de Paris, s'est soldée par un accord à minima, sur le fil. L'envoyée spéciale des Nations unies pour le climat avait déploré que les Etats n'aient "pas fait assez pour convaincre que le monde est prêt à adopter un accord sur le climat ambitieux et équitable l'an prochain à Paris".

Le 14 décembre, Américains, Chinois ou encore Indiens se sont engagés à présenter avant le 31 mars leurs plans nationaux pour lutter contre le réchauffement climatique qui doivent permettre une baisse globale de 40 à 70% des émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, un accord historique visant à prendre la suite du protocole de Kyoto, qui prendra fin en 2020, semble, pour l'heure, encore très loin d'être trouvé.

Justine Chevalier avec Adrien Gindre