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Les négociations climatiques se prolongent samedi à Durban

Les négociations reprennent samedi, à Durban où les pays en développement les plus menacés par le réchauffement climatique se sont élevés vendredi contre le projet d'accord soumis à la conférence, forçant l'Afrique du Sud, pays hôte, à mettre au point une

Les négociations reprennent samedi, à Durban où les pays en développement les plus menacés par le réchauffement climatique se sont élevés vendredi contre le projet d'accord soumis à la conférence, forçant l'Afrique du Sud, pays hôte, à mettre au point une - -

par Nina Chestney et Jon Herskovitz DURBAN, Afrique du Sud (Reuters) - Les pays en développement les plus menacés par le réchauffement climatique se...

par Nina Chestney et Jon Herskovitz

DURBAN, Afrique du Sud (Reuters) - Les pays en développement les plus menacés par le réchauffement climatique se sont élevés vendredi soir contre le projet d'accord soumis à la conférence de Durban, forçant l'Afrique du Sud, pays hôte, à mettre au point une nouvelle proposition dans l'espoir d'empêcher un échec des discussions.

Les négociations doivent reprendre samedi, après s'être prolongées tard dans la soirée de vendredi.

Face au mécontentement de la coalition des Etats insulaires (Aosis), des pays en développement et de l'Union européenne, qui se plaignaient d'un texte manquant d'ambition et en réclamaient un nouveau, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Maite Nkoana-Mashabane, a dû momentanément suspendre la séance.

"Il y a eu une forte demande de la part des pays en développement, qui disaient que les engagements du nouveau texte ne suffisaient pas, à la fois concernant les pays déjà soumis au Protocole de Kyoto et les autres", a expliqué le ministre norvégien du Changement climatique, Erik Solheim.

DE "CADRE" À "INSTRUMENT"

L'Union européenne est parvenue à réunir de nombreux soutiens autour de son projet fixant comme objectif la conclusion d'un nouveau traité climatique en 2015 au plus tard, pour une entrée en vigueur en 2020.

Ce nouveau traité imposerait des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre aux principaux pays pollueurs.

Le point central des désaccords repose sur les moyens nécessaires pour rendre ce futur traité juridiquement contraignant.

La première version des conclusions de la conférence de Durban évoquait un simple "cadre légal", ce qui selon ses détracteurs n'engageait personne à quoi que ce soit.

La nouvelle version évoquait cette fois un "instrument légal", ce qui implique un engagement plus ferme de la part des pays signataires. Elle demande de plus à un groupe de travail de définir d'ici à 2015 un régime de réduction des émissions.

Le nouveau texte met également plus de pression sur les Etats pour définir plus rapidement des plans individuels de baisse des émissions.

Ces remaniements vont dans le sens des demandes des pays pauvres, insulaires et de l'Union européenne, mais risquent de heurter les plus grands pollueurs: Etats-Unis, Chine et Inde, a estimé Alden Meyer, de l'Union of Concerned Scientists.

Les délégués doivent encore débattre de la formulation finale des conclusions sur diverses autres mesures, notamment la protection des forêts et la création d'un Fonds Vert pour le climat (GCF) qui aiderait les pays pauvres à lutter contre les effets du réchauffement.

De nombreux délégués craignent que la conférence de Durban, ouverte il y a deux semaines, ne débouche sur un texte politique peu contraignant, qui ne ferait que promettre d'ouvrir des négociations sur un nouveau traité mondial.

Gregory Schwartz pour le service français

REUTERS